OXFORD MY LIFE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-17%
Le deal à ne pas rater :
PHILIPS Centrale vapeur HI5900/22 5,2 bar
59.99 € 71.99 €
Voir le deal

Till death do us part feat. Lucas

@ June Mayfair

June Mayfair
TWEEDLE DEE
142 26/04/2023

23 Ma pomme pour l’avatar et Redfox pour le codage de la signature et Maé/.absolaime. britannique et espagnole
#
Dim 14 Mai 2023 - 16:40


till death do us part
feat.   @Lucas Richardson   


L’hiver s’en était allé abandonnant dans son sillage nos manteaux chauds et nos envies de soirées au coin du feu. Le printemps lui avait succédé et habillé les arbres comme les jardins de leurs plus fleuris habits. Et sur cette basse terre la saison des amours dégoulinantes était venue… Période honnie et écoeurante pendant laquelle je maudissais ma boîte aux lettres ne sachant que trop bien qu’il ne se passerait pas une semaine sans que je n’y découvre une énième invitation.  Des fiançailles ici. Des enterrements de jeunes filles là. Et cerise empoisonnée sur le gâteau : des mariages ! Je hais les noces ! Plus encore celles auxquelles je suis contrainte d’assister… Entre mes mains le sauf-conduit qui m’ouvrirait bientôt les portes de cette fête dont on disait déjà qu’elle serait celle de la décennie. Sous la pulpe de mes doigts je sentais le vélin velouté et précieux tout juste enflé ici et là par l’ embossage doré des lettrines. Un soupir qui m’échappait alors que je vins chercher à la vitre de la berline un peu de fraîcheur. Encore un mariage où mes si bien intentionnés amis tenteraient de me marier.

« Ma chériiiiiiiiiie !!!»

Ça y est, le grand cirque commençait. Étais-je prête ? Non. Avais-je le choix ? Assurément pas plus. Mais j’étais assez rouée a ce genres de simagrées mondaines pour m’en accommoder. Un sourire de circonstances, et je me lançais sur la piste savonneuses des politesses. Limite de l’obséquiosité d’ailleurs.

« Emma ! Ma chérie !»  


Glapissement poussé sur le plus aigu des tons et me voila qui me précipitait vers cette future meringue que je serrais bien fort dans mes bras. Me serais-je écoutée que je l’aurais étouffée sur place. Cela nous aurait permis à tous d’économiser, temps, énergie et argent. Si vous saviez le prix des cadeaux que cette pintade déjà farcie avait osé mettre sur sa liste de mariage ! La vulgarité des parvenus dans toute sa splendeur.

« Il faut absolument que je te présente celui qui sera ton cavalier pendant toute la noce ! Il est parfait ! Vous allez former un si beau couple !»

Pardon ? Quoi ? Hein ? Si j’avais été une jument cela aurait été l’instant où je me serais mise à freiner des quatre fers avant que de ruer avec férocité. C’était quoi encore ce traquenard ! D’un autre côté je ne pouvais pour une fois que me blâmer moi même. En étant témoin de la mariée et première demoiselle d’honneur il était évident que je devrais me coltiner mon pendant masculin pendant tout ce joyeux bordel. J’allais poser des tonnes de questions à la pintade quand toutes les réponses me furent données en une fraction de secondes lorsqu’il apparut. M’arrachant un grognement suivi d’une bordées d’injures heureusement prononcées trop bas pour que mon hôtesse ne les comprenne. Alors qu’elle se proposait de faire les présentations je persiflais presque avec l’agacement au fond de mes prunelles et la plus boudeuse des moues accrochée à mes lèvres

« Inutile… Cet … énergumène… et moi nous connaissons déjà.»


Euphémisme cuisant, douloureux et horripilant. Profitant du fait qu’un autre convive ne vienne déjà présenter ses félicitations à la future mariée je m’esquivais et m’enfuis vers le buffet. Au moins avaient-ils choisi une bonne table pour me faire vivre l’enfer … J’aimais la nourriture française : elle est si snob que je trouve toujours des légumes à grignoter moi qui répugne de plus en plus à manger de la viande ou du poisson. Si l’on part du principe que l’humain est un mammifère… Si j’accepte une seconde d’envisager que Lucas puisse être humain et non un déchet dont des aliens se seraient débarrassés alors… Alors Lucas est de la viande et rien que cela me conforte dans mes envies d’aspirer à une vie végane.

« Lucas d’amour… Quel dieu ai-je bien pu offenser pour que je doive endurer toute la noce en ta compagnie ?
lui tendant une flûte de champagne je trempais mes lèvres dans la mienne avant d’ajouter Fais-moi une faveur et invente une excuse pour te tirer. nos flûtes que je laisse s’entrechoquer Pour une fois dans ta vie tu te rendrais utile.»
me contacter

@ Lucas Richardson

Lucas Richardson
ADMIN - LA CRAPULE
53 18/04/2023

25 villet-chuckie (avatar) albercromb. (margot). américano-anglaise
#
Lun 15 Mai 2023 - 21:44


till death do us part
feat.   @june mayfair   

Je n'en avais que faire des mondanités. Je n'en avais que faire d'être dans cette voiture depuis bien trop longtemps. Je me rendais à un mariage. Signe de décadence et de prison pour certains. Tandis que pour d'autre c'était surtout le signe d'un bonheur parfait. Foutaise. La vie n'est jamais entièrement heureuse, je ne le savais que trop bien. Je regardais ma montre, encore et encore. Les secondes passaient comme des minutes. J'en avais plus que marre, mon cou se serrait à ne plus savoir respirer. Je commençais à suffoquer. Quand nous finissions par arriver, je quittais la voiture, et par la même occasion, ce chauffeur qui fût incroyablement admirable. Je ne lui adressais pas un mot. Voyant un serveur non loin de l'entrée. Prenant une coupe de champagne de son plateau en or. Buvant cette boisson cul sec pour me désaltérer. Je n'avais pas l'envie ni la patience d'être là. Mais lorsque je le voyais, le marié, je ne pouvais m'empêcher de sourire. Me dirigeant vers lui et ses amis.

Lorsque le groupe de jeunes hommes m'apercevaient, je les voyais venir à ma rencontre, me prenant dans leurs bras musclés pour me soulever du sol. Je leur souriais et le futur marié me lançait un air assez songeur. Tu sais qu'elle t'attend en haut pour te présenter ta cavalière, n'est-ce pas ? Je soufflais. Comme pour lui signaler que j'étais bel et bien au courant de cette mascarade que j'allais devoir jouer pour la journée. J'espérais néanmoins ne pas tomber sur une pintade qui ne savait ni marcher ni parler. Ou alors, peut-être que je priais exactement pour ça. Ça serait tellement mieux, qu'elle ne s'exprime pas. Au moins, l'ennui serait partagé et je n'aurais pas à la faire danser du tout de toute la soirée qui nous attendait. Je faisais un signe de la main, ne prononçant aucun mot avant de me diriger vers la salle de la mariée. Là où elle se préparait. Oh cousine, pourquoi il fallait que j'accepte d'être dans ton spectacle vivant. Je soupirais une énième fois et j'entendais une des filles l'avertir que j'étais dans le couloir.

Il faut absolument que je te présente celui qui sera ton cavalier pendant toute la noce ! Il est parfait ! Vous allez former un si beau couple ! Cette voix, je la connaissais tellement bien qu'elle me faisait déjà tourner les yeux. J'en pouvais déjà plus de l'entendre et dieu seul sait que j'allais devoir être gentil comme un coeur pour ne pas paraître mal éduqué. Quand elle venait à ma rencontre, elle m'attrapait par le poignet pour me faire avancer plus vite. Dans la famille, on se connaissait bien. Et nul n'a besoin de lui dire que je ne voulais pas faire la connaissance de cette personne. Je fermais les yeux de consternation quand elle me plaçait devant cette... June.

Inutile… Cet … énergumène… et moi nous connaissons déjà. Je pouffais un rire avant de porter une main devant ma bouche, la laissant partir à sa table. Franchement. June quoi. Sérieusement ? Où est-ce qu'ils ont vu que ça allait le faire ? Ils veulent un meurtre à leur mariage ? Non parce que cette porte de prison me déteste et j'en était intimement convaincu. Je regardais ma cousine, levant les yeux au ciel.

La prochaine fois, abstient toi de faire ce genre de merde. Je tournais les talons, me dirigeant vers ma " cavalière " mon dieu ce titre me rendait dingue. J'avais envie de prendre mes jambes à mon cou. Finalement, j'accepterais bien d'avoir une pintade inerte à mes côtés. Je la rejoignais, l'écoutant parler sans vraiment en avoir quelque chose à faire. Acceptant la coupe de champagne qu'elle me tendait. Jouant avec un doigt dans mon col de chemise pour essayer de désserrer la chose. J'écoutais ses paroles et finissais presque par m'étouffer avec mon champagne tellement cette fille était brute de décoffrage.

Bon. Écoute June, tu n'as pas envie de ma compagnie, je n'ai pas envie de la tienne, mais l'espèce d'imbécile qui se marie aujourd'hui c'est ma cousine, et dans son esprit fleur bleue elle a cru que c'était un bon match. Mon dieu qu'elle se trompait cette folle. Mais je n'allais pas donner satisfaction à June. Pas cette fois. Elle avait été trop vipère sur ces derniers mots. Alors j'allais m'amuser un peu. Au moins pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Donc non, je me rendrais pas utile pour toi, je ne te ferais pas de fleur, et nous allons passer une agréable journée et soirée ensemble. Un sourire faussement satisfait se dessinait sur mon visage. Et le jeu ne faisait que commencer. Je faisais une deuxième fois claquer nos coupes de champagne, finissant la mienne d'une traite avant d'ajouter. Puis sois contente, tu es tombé sur le meilleur partie de toute l'Angleterre. Je rigolais dans un souffle avant d'attraper un verre sur le plateau d'un serveur au passage plutôt rapide. J'allais avoir besoin d'alcool à cause d'elle. Santé. Je sentais que ce mariage serait le plus long de l'histoire.
me contacter

@ June Mayfair

June Mayfair
TWEEDLE DEE
142 26/04/2023

23 Ma pomme pour l’avatar et Redfox pour le codage de la signature et Maé/.absolaime. britannique et espagnole
#
Mer 31 Mai 2023 - 0:08


till death do us part
feat.   @Lucas Richardson   

« Rendez-vous à une noce et vous en reviendrez comblé et prêt à être pendu vous aussi. » phrase que les anciens - gâteux il faut leur reconnaître cela comme circonstances atténuantes- ne cessaient de rabâcher à n’importe quel jeune ayant le malheur de croiser leur route. Ce qui, en ce qui me concernait, arrivait à chaque déjeuner dominical auquel je consentais à me montrer. Et si je survivais à cette journée de l’enfer je jure de ne pas y retourner avant un long, très long, moment. Je dirais bien jusqu’à leurs funérailles mais les parasites ont cela de terriblement agaçant que parvenir à se défaire de l’un d’entre eux c’est malheureusement l’assurance de voir leurs congénères apparaître. Et en parlant de parasite… Le mien avait deux pattes, une bouille d’angelot et une langue aussi peu prompte à s’encombrer de politesse que la mienne. Lucas Richardson était un poison à ma vie et je ne comprenais pas pourquoi l’existence s’acharnait à nous mettre sans cesse sur la route de l’autre.

Je n’aurais pas dû mais je ne pus m’empêcher de sourire devant sa réaction. Et bien que je me sentis presque triste de voir qu’il semblait presque aussi déconfit que moi à l’idée de passer une soirée ensemble je ne peux nier que sa répartie me plut. Beaucoup. J’aimais la manière que ses yeux avaient de se plisser légèrement quand il me regardait. J’adorais le voir mimer une offense qui, j’aurais pu le jurer cela aussi, le touchait bien plus qu’il ne consentirait jamais à le montrer. Croisant les bras sur ma poitrine je levais les yeux au plafond et les laissais rouler avec fureur dans leurs orbites tandis que s’exhalait de mes lèvres le plus profond et agacé des soupirs. Avant que je ne manque de m’étouffer devant l’ultime commentaire dont se fendit la meringue avant que de disparaître dans un ricanement fort fort joli quand il venait  d’une otarie et fort peu quand il venait d’une humaine.

« Mais l’on dirait en effet que vous vous connaissez déjà. Et que vous vous lancez déjà des crasses ? Merveilleux ! Vous savez ce que l’on dit sur la haine et l’amour ?!»

Pétasse ! Parce que c’était le soit disant plus beau jour de sa vie cette pouffiasse pensait sérieusement pouvoir insinuer que de notre haine à un amour improbable il n’y aurait qu’un pas ? Quoi ?! Je suis peut-être blonde mais je connais les classiques ! Mes yeux plus ronds que des soucoupes que je ramenais à celui qui se perdait dans des palabres que je rêvais subitement d’enfoncer au fond, vraiment bien au fond, de son gosier. Ainsi donc ils étaient cousins ?

« Cousine ? Ceci explique donc cela…»


Une pique mouillée d’acides que je lançais avec une méchanceté gratuite que je regrettais immédiatement. Je m’en serais même excusée si cet avorton ascendant vermisseau ne s’était pas permis de me rabattre une seconde mon caquet en refusant mon offre pourtant généreuse de statu quo et en décidant que pour le meilleur de la noce et notre pire nous passerions effectivement la soirée ensemble. Il était sérieux ? Apparemment oui. Mon doigt qui s’était tendu puis pointé dans sa direction et les insultes les plus fleuries qui picotaient déjà le bout de ma langue quand une espèce de poupée ratée et plus fardée qu’un camion crut bon de s’inviter dans une conversation où elle n’avait pas sa place.

« Lucas ! Mais je ne savais pas que tu serais là !»

Moi non plus sinon je me serais cassé la jambe moi-même pur je pas y venir !

« Quel plaisir de te voir !»

La prochaine viens avec ton bavoir ça coule là…

« Tu es venu seul ?»

Mon sourcil qui se haussait : j’étais invisible ou bien ? Une profonde inspiration et le plus sibyllin des sourires qui vint étirer mes lèvres alors que je m’approchais dans le dos de celle dont je frôlais l’épaule d’un revers de la main la faisant légèrement sursauter et glapir de surprise. Quand elle croisa mon regard je souris si fort que même Mercredi Addams en aurait été jalouse  

« Pardon mais tu avais des pellicules. Si tu veux je peux te donner la marque d’un bon shampoing
mes yeux qui balayèrent sa silhouette de haut en bas Ne t’inquiète pas je connais des marques de grande distribution aussi.»

Dieu que j’aimais être peste ! Poursuivant mon chemin, en prenant évidemment soin de profondément enfoncer mon talon vertigineux et bien effilée dans cet orteil que je ne lui imaginais qu’adipeux et difforme, je vins à mon cavalier. Une mimique que je lui dédiais avant que de susurrer suffisamment bas pour qu’il soit le seul à entendre

« Tu as voulu jouer ? Alors soi, jouons !»


Ma main qui ne se levait que pour mieux venir s’ancrer à sa nuque et mes yeux qui plongèrent dans les siens. L’instant d’après je l’embrassais. Bien assez longtemps pour faire le passage à la truie derrière nous. Bien assez brièvement pour ne laisser que le goût de l’éphémère aux lèvres de mon cavalier. Nos mains que je joignais. Nos doigts que je nouais. Et le clou que j’enfonçais dans le cercueil des illusions de la femelle en chaleurs.  

« Lucas chéri, tu ne me présentes pas ta délicieuse amie ?»


Mon cavalier ! C’était plus clair là où elle voulait une autre démonstration la morue ?
me contacter

@ Lucas Richardson

Lucas Richardson
ADMIN - LA CRAPULE
53 18/04/2023

25 villet-chuckie (avatar) albercromb. (margot). américano-anglaise
#
Jeu 22 Juin 2023 - 17:40


till death do us part
feat.   @june mayfair   

Voir June dans cette pièce, c'était comme voir la grande faucheuse en quelque sorte. Mais il m'arrivait de la trouver marrante. À mes heures perdues. Et puis bon, ce n'était pas une fille facilement oubliable. Elle est tellement agaçante que mes oreilles retiennent facilement le son de sa voix ainsi que les piques de vipères qui s'en échappait pratiquement à chaque phrase. Elle vendait du rêve. Aux autres. Mais quitte à passer les noces avec une fille, autant que ce soit celle qui me donne le plus envie de me tirer une balle. Quand ma chère cousine finissait son discours sur l'amour et la haine je ne pouvais me retenir de lever les yeux au ciel et de finir mon verre cul sec. Je n'avais rien à ajouter à ce ramassis de conneries en boite. Si June avait des vues sur moi, je m'en serais rendu compte il y a bien longtemps. Sauf que voilà, on ne s'aime pas, ou du moins, l'affection est inexistante entre nous. C'est pas notre truc, et je ne vois pas le mal à ça. La mariée finissait par partir, vaquant à ses occupations, nous laissant sans attendre de réponses à sa bêtise. Et une chance après tout, car elle n'en aurait pas eu de ma part. La blonde quant à elle, me lançait à nouveau une pique quand je lui dévoilait la nature de ma relation avec la choucroute blanche qui courait partout. Mais ça reste tout de même assez vaste. Donc, autant en profiter pour lui répondre comme il se devait, non ?

éh oui, que veux-tu, dans cette famille on est tous bon à marier contrairement à d'autres. Je lui faisais un sourire si faux et si heureux de ce que je venais de lui dire que même ma mère m'aurait fait ravaler mon bonheur d'arrogance. Mais June savait. Elle savait que ce n'était que pour la piquer et non pour lui faire du mal. On est comme ça. On adore se descendre un peu plus tous les jours.

Un serveur finissait par arriver après un petit signe de main que je lui faisais. Lui murmurant à l'oreille qu'il me fallait un verre de scotch ainsi que trois glaçons. Ni plus ni moins dans les prochaines minutes avant que je ne le fasse virer. J'avais fait en sorte que June ne puisse entendre ma doléance. Sauf que voilà, une nouvelle greluche faisait son apparition. Seigneur, sauvez moi. Pas elle. Cette fille que j'avais eu le malheur d'embrasser au dernier mariage ou nous nous étions vu. À croire que je ne suis réellement pas fait pour ce genre d'évènements. La prochaine invitation finira clairement à la poubelle. Son air vaniteux, sa voix crispante. Je ne voulais plus être là. Mais je faisais mine de rien, malgré mon oeil gauche qui frétillait. J'aurais peut-être dû faire ce que June avait voulu. J'aurais dû me tirer quand j'en avais encore l'occasion. Mais connaissant cette sangsue, elle allait me coller toute la soirée. Putain. Je... N'avais clairement pas le temps d'en placer une avant que June n'intervienne. Faisant de cette fille une serpillère à la force de ses mots. Cette fille n'était pas croyable, et pourtant je me retrouvais à avoir une réellement admiration pour sa façon de faire. Faisant une mine assez surpris, ainsi que fière en même temps. Quand elle disait connaître aussi des marques de grandes distributions, je ne pouvais pas retenir cet rire étouffé. Il était si honnête. Elle était incroyable. Et en plus elle me faisait perdre mes mots lorsqu'elle murmurait que nous allions jouer comme je l'avais suggéré. Je ne suis pas seul, non. J'aimais le fait qu'elle soit si piquante. Cette fille me surprendrait toujours.

Ce qui allait suivre était entièrement en dehors de ma volonté. Mais je l'avais en quelque sorte pousser à montrer ses griffes et à jouer dans mon sens. Alors ça ne me surprenait pas tant quand elle passait sa main dans ma nuque pour rameuter mon visage vers le sien et finir par m'embrasser. Pendant une micro seconde, (et ça, je me dois de l'avouer) j'ai éprouvé quelque chose. Mais chassez le naturel et il revient aussi vite au galop comme on dit. Et la stupeur de l'acte me laissait sans voix. Quand ce contact finissait par se briser, je restais aussi bête que figé. Mais elle lançait la totale. Le packaging. On devait presque ressembler à un couple tellement le visage de notre nouvelle amie se fendait en deux. Je me retenais de ne pas vomir. Mon cerveau cernait que c'était June. J'avais embrassé June. Horreur et désespoir. Elle était ensorcelante. Et en plus elle m'appelait chéri. Elle voulait que je les présente. C'était quoi cette farce. Dieu seigneur sauvez moi de l'enfer, j'ai la main nouée à la sienne. Je te présente June, Marie-Lou. Et hop, je faisais à nouveau un sourire forcé.

Le dédain de cette fille face à la situation était trop grand. Et je comprenais son grognement avant qu'elle ne s'en aille complètement déçu de ce retournement de situation. Mon verre finissait par arriver, et je prenais directement la petite serviette pour m'essuyer les lèvres avant d'y porter le rebord de ce calisse qui me désinfecterait la bouche. Une gorgée, pour finalement en prendre deux. La prochaine fois que tu fais un coup pareil mon estomac risque de ne pas s'en remettre. Alors préviens, si tu as tant envie de m'embrasser, faut que je me prépare à ce genre de choc interne. Je disais ces mots avec le plus grand des sourires. Pour que les autres ne comprennent pas la supercherie qui était mise en place. D'ailleurs, il faut que tu m'expliques comment tu as réussi à te faire inviter ? T'as payé ta place ? Mes dents dehors et surement un trait d'arrogance dans le regard. Elle me plaisait bien. Même si je ne lui avouerais jamais. Et même si je ne voulais pas me l'avouer sur le moment.

Je ne suis pas sympa. Je ne l'ai surement jamais été. Mais il m'arrivait de reconnaître quand les autres faisaient une bonne action à mon encontre. Et il m'arrivait même de faire ceci quand l'envie m'en prenait. Merci. J'aurais pas pu me coltiner cette folle toute la soirée, et c'est en partie grâce à toi si elle me laisse tranquille. Que June s'en souvienne, parce que la prochaine fois qu'elle m'entendra dire une telle chose, ce sera uniquement en enfer après notre mort à tous.
me contacter

@ Contenu sponsorisé

#
me contacter

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum