OXFORD MY LIFE
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King & Queen of thieves (Winnie&Gabriel)

@ Gabriel Sandman

Gabriel Sandman
ADMIN - MOUSTACHE CRIMINELLE
22 12/05/2023

absolaime britannique
#
Dim 21 Mai 2023 - 13:07


This is our kingdom
feat.  @Winnie Sandman   


Les derniers jours avaient été mouvementés. C’était le moins que l’on puisse dire. Il avait fallu que je me fasse discret, même après que le plus gros de l’agitation soit passé. Trois jours loin de la ville. Trois jours à attirer l’attention ailleurs… Plus d’une semaine où la situation entre Winnie et moi avait été… Compliquée. Mais quand est-ce que c’était réellement simple ? Et puis, l’important, c’était qu’on finissent par se retrouver, non ? Comme à mon habitude, je m’étais faufilé dans l’ombre du chapiteau pour voir Winnie évoluer et faire son numéro. Cette fois, j’étais bien heureux de rester dans l’ombre. Mon coquard commençait à peine à s’estomper, dans les ombres, il devenait invisible.

Mais même depuis ce recoin isolé où la vue serait, disons, discutable, pour qui voudrait profiter du show, j’étais aux premières loges. Pour moi, la magie opérait de la même façon, peu importait l’endroit où je me trouvais. Winnie n’était pas faite pour rester parmi le commun des mortels. Elle était faite pour danser parmi les étoiles.

Je l’avais attendue là où je l’attendais toujours. De la constance, chez une fripouille comme moi ? Voilà qui pourrait en surprendre un certain nombre - dont l’opinion ne me faisait, à vrai dire, ni chaud ni froid. Même si entre Winnie et moi c’était parfois explosifs, peut-être même des montagnes russes permanentes, cela ne voulait pas dire qu’elle ne comptait pas ou moins. Au contraire.

« Hey » avais-je lancé quand elle était arrivée à mon niveau.

J’avais sorti un petit paquet emballé dans un bandana.

« C’est une offre de paix. »

Un petit sourire avait étiré mes lèvres.

« Si tu n’as rien de prévu, on pourrait faire un tour à la foire et grignoter quelque chose au passage ? »

Je lui avais tendu le paquet. Il renfermait une petite boîte en fer, assez petite pour être glissée dans une poche de blouson ou d’un sac. Et cette boîte refermait un petit singe en peluche, autour duquel j’avais enroulé un bracelet orné d’une pâquerette. Sa fleur préférée. Ce n’était pas grand-chose, juste une manière de dire, je m’excuse et même si je suis le roi des cons, tu comptes toujours pour moi.

« Je te présente mes excuses pour ces derniers jours. »

L’orage était passé, autant placer cela derrière nous. Et surtout, l’important c’était de pouvoir profiter de l’instant présent. Après tout, j’avais esquivé les ennuis ? Une fois mon coquard totalement disparu, ce ne serait jamais qu’une anecdote lointaine.

« Et je me disais qu’on pourrait aller se balader un peu ce week-end ? Pourquoi pas aller jusqu’à l’océan. Ou au Farmoor Reservoir ? »

D’accord, peut-être que je n’étais pas totalement certain du fait d’être tiré d’affaire et que gagner un jour ou deux serait une simple sécurité. Après tout… nous étions un peu trop bien installé à Oxford. Elle avait la foire. Et je n’avais pas vraiment envie de repartir à l’aventure en solitaire. Donc, c’était une façon de couper la poire en deux. Peut-être que moi non plus je n’avais pas trop envie de quitter Oxford. Pas pour mon métier officiel, parce qu’un mécanicien trouve assez facilement du travail. Sauf que désormais nous étions une équipe et il fallait donc prendre les décisions les plus importantes en tant que telle.

« Tu as été magique, tu le sais ? »

Mon sourire s’était fait plus taquin.

« Allez, vas-y, engueule-moi, je ne l’ai absolument pas volé. »


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@ Winnie Sandman

Winnie Sandman
ADMIN — JAMAIS SANS MA POÊLE
75 13/05/2023

self .absolaime turque
#
Mer 7 Juin 2023 - 21:58


together we are stronger
feat.   @Gabriel Sandman   

Trois jours. Ce n’est rien au regard d’une vie, n’est-ce pas ? Rien que soixante-douze toutes petites heures qui sont à peine vécues qu’elles sont, pour beaucoup, déjà oubliées. Mais trois jours cela peut aussi être une vie entière. Ou en l’occurrence la suspension d’une vie. Belle ironie pour celle qui, comme moi, gagne sa vie en allant se perdre sur un filin, se surprendre aux nuages et flirter avec les étoiles. J’aime beaucoup ces mots qui représentent mieux que n’importe quels autres ce que je suis et la manière que j’ai choisie de dessiner ma vie. Ces mots ne sont pourtant pas les miens mais les siens. A lui qui n’en finit pas de jouer aux abonnés absents depuis maintenant près de 259 200 secondes…

Entre mes mains un téléphone subtilise a une poche anonyme il y avait tout juste quelques minutes. Et mes yeux qui désiraient rivés à l’écran tandis que les pieds martelaient le sol de leur inquiétude et que mes lèvres psalmodiaient les plus païennes des prières. Je voulais qu’il m’appelle. Non, je voulais qu’il surgisse devant moi avec sa bouche en cœur et ses boucles folles ainsi que ce ton presque suave qu’il aime à prendre à chaque fois qu’il a merdé et ne le sait que trop bien. Je râlerai, bien évidemment et bien fort. Mais ce ne serait jamais que pour la forme. A l’intérieur je serai enfin soulagée de le savoir en vie et rassurée : il ne m’avait pas abandonnée. Mais peut-être serait-il mieux en fin de comptes. Gabriel finirait par partir. Tôt ou tard. Pour un arnaqueur rester au même endroit trop longtemps était l’assurance de tomber. Nous le savions l’un et l’autre. Tout comme je la lisais déjà au fond de ses prunelles si limpides son envie d’évasion, son besoin de larguer les amarres et de s’en retourner à sa vie faite de vagabondages. Il ne restait ici que pour moi. Ça aussi je le savais. Et, oui, je m’en voulais.

Trois jours pendant lesquels je n’avais été qu’une ombre qui oscillait entre l’espoir et son jumeau inversé. Le soleil se levait toujours à l’est et baignait de ses rayons paresseux notre vie a nous autres pauvres humains cloués au sol. Mais ces trois derniers jours je n’avais pas senti sa tiède caresse à ma peau. Pire, je l’avais fuie tant sa chaleur me renvoyait à ce froid glacial à mon cœur. J’aurais du m’entraîner mais à peine m’étais je hissée sur mon fil que je chutais. Sans le harnais pour me retenir je me serais désarticulée en touchant le sol. Chuter n’est pas rare dans mon métier mais cette fois je m’étais faite peur. Et, ça, c’était différent. Cela faisait si longtemps que je n’avais pas éprouvé la peur ! J’en avais presque oublié le goût et le redécouvrir ne m’enchantait pas le moins du monde. J’avais peur et lui n’était pas là pour chasser les nuages à mon esprit. J’avais peur et plus que tout j’avais peur qu’il ne revienne jamais.

« Hey…»

Mais il avait fini par revenir. Avec toute la désinvolture que je lui connaissais et qu’en cet instant précis j’aurais presque pu lui faire ravaler à coups de masse dans sa jolie petite bouille. Hey trois lettres pour une absence de trois jours ? Radin ! Abruti !

« Chut !»


Un ordre que je ne persifflais que pour mieux lui conseiller de fermer cette grande bouche qui était la sienne et que je fantasmais de clouer. Quand je l’avais vu tendre sa main vers moi un sourcil s’était haussé. Le coup du cadeau en guise de calumet de la paix ? Je suis peut-être jeune au point d’en paraître parfaitement décérébrée mais il n’en est rien. Et ses petits tours de passe-passe aspergés de son charme le  plus ravageur n’avaient plus d’effet sur moi depuis longtemps. Sans compter qu’entre chapardeurs professionnels parvenir à se surprendre c’est plutôt compliqué.

« Avant que je ne joue ton jeu… Tu l’as payé… ou tu l’as volé ton offrande de paix ?»


Je mordais mais ces coups de quenottes Gabriel les avait méritais et nous le savions tous les deux. Pendant une seconde, pas plus mais pas moins non plus, j’avais songé à le lui rendre son cadeau qui empestait trop le souffre pour que je n’en ai pas peur. Mais la curiosité, si elle est un vilain défaut, a toujours été mon péché mignon et il n’avait pas encore terminé d’énoncer ses excuses que le bandana finissait dans mes cheveux et que la boîte s’ouvrait  me dévoilant son trésor. J’aimais son cadeau. Parce qu’il n’avait rien de clinquant. Parce qu’il était décalé comme nous savions si bien l’être lui et moi. Parce qu’il s’était souvenu pour la pâquerette.  Si j’avais lutté pour parvenir à conserver ma bouille la plus grognon la douceur à mes yeux ne trompait pas.

« Ca y est ! Je le savais ! Je savais qu’il y avait une putain d’arnaque !»


Des mots que j’avais glapis alors que je venais à lui et le tançais de mes foudres. Ce cadeau que j’adorais et serrais contre mon cœur comme une enfant l’aurait fait de sa peluche… Ces excuses auxquelles j’avais eu la faiblesse de vouloir croire… Lui, moi… L’ensemble. A ces derniers mots je comprenais que ce n’était qu’une illusion et moi la pire des andouilles pour m’y être une fois de plus si volontairement perdue. Pourtant je ne m’énervais pas, me calmais même encore un peu plus alors que je soupirais du bout de mes lèvres pincées un merci à son compliment.

« J’en ai rien à foutre de tes beaux mots Gabriel.»


Ma langue qui claquait à mon palais alors que j’attachais le petit singe à la bretelle de ma robe et haussais mes épaules

« T’engueuler ? Pour quoi faire ? Tu n’es pas un gosse et je suis clairement pas ta mère. Là y’a même une erreur majeure je pense.»


Puis j’avais enfoncé mes mains dans les poches de ma veste en jean et avait regardé vers la grande roue.

« J’veux une barbe à papa violette et que tu me gagnes honnêtement la plus grosse peluche de toute la foire. Si tu y arrives alors peut-être que je partirais en week-end avec toi.»


Sinon… Il n’y aurait pas de sinon. Je n’en voulais pas. Je voulais que Gabriel cesse de parler et agisse. Je voulais qu’il me prouve que je pouvais réellement lui faire confiance. Que nous étions une véritable équipe et non l’un de ses innombrables caprices. Sinon…
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@ Gabriel Sandman

Gabriel Sandman
ADMIN - MOUSTACHE CRIMINELLE
22 12/05/2023

absolaime britannique
#
Ven 16 Juin 2023 - 22:04


This is our kingdom
feat.  @Winnie Sandman  


Je savais qu’à force, mes petites excuses et mon sourire en coin ne suffiraient plus à Winnie. Un jour, elle serait lassée de mes frasques, de mes filouteries, de me voir tout risquer simplement parce que j’ai toujours été incapable de me faire à une vie rangée. Un jour, c’était probablement certain si je  ne changeai pas, Winnie partirait ou pire, elle lm laisserait partir.

Winnie m’avait intimé de se taire, juste avant que je ne lui tende le cadeau que j’avais pris pour elle. C’était son «  » le plus agacé, le plus incisif, celui qui faisait sentir que je frôlai la limite. Quand elle me demandait si j’avais volé son cadeau, j’eus un rictus, moitié amusé, moitié outré. Mais c’était mérité. Malgré tout, je ne pus que me sentir soulagé quand elle accepta mon offrande de paix. Et une touche de douceur se glissa dans mon sourire tandis que le bandana terminait sa course dans ses cheveux.

« Je l’ai payé. »

Je m’étais sans doute réjouis trop vite. Ou Winnie me connaissait trop bien pour ne pas deviner que ma proposition d’escapade n’était pas uniquement motivée par l’envie de passer du temps uniquement avec elle et loin des emmerdes dans lesquelles je m’étais allègrement fourré. Je n’aimais pas voir Winnie dans cet état, la colère et l’agacement à ses yeux alors que paradoxalement, il n’y avait que moi pour la faire réagir ainsi.

« Je n’ai jamais dit que tu étais ma mère. »

Bien au contraire. Mais je savais aussi que j’avais une fois de plus frôlé,  voire légèrement dépassé la limite. Je ne voulais pas perdre Winnie. Mais je ne savais pas si j’étais capable de ne pas la perdre. Ce que je savais en revanche, c’est que je comptais tout faire pour ne pas la perdre. J’avais suivi son regard vers la grande-roue.

« D'accord. »

Un seul mot en guise de réponse. Pourquoi aurais-je dit plus ? Ce défi, s'il en était un, c'était à moi de le relever, de lui prouver que oui, j'étais là, bel et bien là, pour elle. Une barbe à papa violette, ça c’était relativement facile. J’avais saisi son bras avec douceur et je l’avais entraîné vers un premier stand où de la barbe à papa était vendue. Manque de chance pour moi, pas l’ombre d’un sucre violet. Alors j’avais décidé de tenter ma chance à la confiserie qui se trouvait près du train fantôme. Il faut dire que j’avais fini par retenir le plan de la foire. Je n’y étais peut-être pas totalement chez moi, mais je pouvais m’y déplacer les yeux fermés – enfin, pas quand les lieux étaient bondés tout de même. Evidemment, j’avais demandé la plus grande possible et j’avais donné un petit peu plus en argent pour qu’elle soit vraiment grande, c’était idiot peut-être mais à vrai dire, ça me rendait heureux de faire un peu plus que ce que Winnie m’avait demandé.

Puis, je m’étais mis en quête du stand avec la peluche la plus grande. Et comme un signe du destin, la plus grande que je trouvais était un singe multicolore dont je n’arrivais pas à me décider entre le fait qu’il soit mignon ou sacrément moche. Peut-être était-il rendu mignon par sa mocheté. Le plus dur était à venir. Si j’avais les mains lestes et que j’étais un bon voleur, je n’étais pas forcément le plus habile tireur qui soit. Pourtant, j’étais prêt à vider mes poches pour lui gagner cette peluche. Eh, si elle me l’avait demandé je me serai déguisé en singe.

Il me fallut beaucoup d’acharnement pour obtenir ce que je voulais, mais je lui gagnais sa peluche, honnêtement.

« Tu lui as trouvé un nom ? »

J’avais souri à Winnie.

« Tu désires autre chose ? »

Plus je la regardais et plus je me disais que, si un jour je devais décider de gagner honnêtement ma vie, alors ce serait pour elle. Pour Winnie, je pourrais vraiment essayer d’arrêter les larcins. Même si je doutais en être réellement capable. Certains mentent comme ils respirent. Moi, je vole comme je respire. Et surtout, je ne suis pas vraiment fait pour un seul endroit. Mais qui sait, et si j’étais fait pour une seule personne ?


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@ Winnie Sandman

Winnie Sandman
ADMIN — JAMAIS SANS MA POÊLE
75 13/05/2023

self .absolaime turque
#
Sam 2 Sep 2023 - 20:47


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feat.   @Gabriel Sandman   

Son bandana à mes cheveux et son petit singe à mon coeur. Comme pour mieux lui hurler ce que je me refusais à lui dire. Que l’on ne hait jamais aussi fort que ceux que l’on aime assez fort pour avoir peur de les perdre. Et que je tenais à lui. Si fort que son absence me laissait orpheline. De la chaleur rassurante de ses bras dans lesquels j’aimais tant à venir me glisser après un cauchemar. De la gaité de ces rires qui naissaient d’un rien, confessaient notre tout et que je ne voulais partager avec personne d’autre que lui. Lui qui, quand il disparaissait embarquait mes rêves et mes espoirs pour ne plus laisser que l’angoisse. De ce jour où il oublierait complètement le chemin de retour. De cet autre qui me terrifiait bien plus encore et où après l’avoir maudit je n’aurais plus de lui qu’une tombe sur laquelle aller verser mes larmes.

« Je te déteste.»


Pas de cris, de pleurs ni même d’agacement dans ma voix alors que je lui adressais ces mots que je pensais parfois si fort. Et pas le moins du monde le reste du temps. Mais alors que je le regardais tenter de me trouver mon sucré caprice je sentais mon coeur se serrer. Gabriel se rendait il seulement compte de ce qu’il représentait pour moi ? Quand il disparaissait ainsi j’en doutais. Et j’en souffrais. Parce que cet homme, ce grand nigaud aussi parfois, était devenu mon monde. Un peu, il est vrai, parce que je n’avais pas souvent eu d’autre choix dans ma vie que d’opter pour une solitude dont il m’avait sortie. Mais aussi, surtout, parce que je l’avais choisi. Que je continuais de le choisir à chaque fois qu’après l’une de ses incartades je le laissais revenir et m’entraîner dans une fuite qui finirait soit par une valse au firmament soit par une bien danse macabre. Mais c’était Gabriel. Et c’était lui que je … désirais ? Mon regard avait glissé jusqu’à lui en train de négocier une barbe à papa si monstrueuse qu’en comparaison ma tête ressemblait à celle d’une épingle. J’avais sentis mes lèvres s’étirer et s’entrouvrir pour laisser s’envoler mon soupir. Une main à mon coeur et la chamade qui vint palpiter sous ma paume tandis que la vérité me frappait enfin.

J’étais amoureuse.

« Merci !»


Un si petit mot qui en disait pourtant tellement pour qui savait l’entendre. Un petit mot que je lui glissais, l’air de fien et la mine de tout. Avec une gourmandise pour alibi. Merci pour ce vent sucré dont j’enroulais un filament autour de mon doigt pour mieux le porter à ses lèvres. Et cette seconde, étrange et bien longue, où je me perdis dans ses yeux. Si limpides que je pouvais y lire tant de ces émotions que Gabriel niait souvent si fort avoir. Dommage. Vraiment. Si seulement il pouvait voir ce que, moi, je voyais ! Si seulement il pouvait comprendre que je ne le trouvais jamais aussi bouleversant que lorsqu’il cessait enfin de se cacher derrière son arrogance pour n’être que lui. Il était beau quand il n’était que lui.

Je l’aimais quand il n’était que lui.

« Bubble !»


Un nom que ma peluche porterait désormais fièrement. Un signe de croix pour officialiser le tout, ma barbe à papa que je confiais à Gabriel avant que je n’entraîne mon ami le singe dans un tango assurément des plus comiques. Des gens qui me toisèrent, d’autres qui sourirent et moi qui m’en fichais éperdument. Une vilaine pierre qui me déséquilibra et nous voilà Bubble et moi projetés dans les bras de Gabriel. Le rose que je laissais poindre à mes joues alors que prenais les bras du singe et les faisais se joindre en une supplique que j’appuyais de cette mimique que je n’avais que lorsque je voulais qu’il me cède  

« Gabriel Sandman veux-tu, devant notre Bubble et sous nos étoiles, promettre de ne jamais plus me faire pleurer en disparaissant ?»


Un pied que j’écrasais sciemment du mien et un grognement que je soufflais.

« Idiot ! Tu es idiot !»


La pression qui redescendait un peu plus encore alors que je le frappais de ma peluche.

« J’ai eu peur ! J’ai encore eu peur ! J’en peux plus d’avoir peur de te perdre !»


Puis mes larmes que j’autorisais enfin à rouler sur mes joues alors que je me jetais contre lui et m’agrippais désespérément à son t-shirt.

« Tu comprends rien !»


Je t’aime, crétin.
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@ Gabriel Sandman

Gabriel Sandman
ADMIN - MOUSTACHE CRIMINELLE
22 12/05/2023

absolaime britannique
#
Mer 6 Sep 2023 - 20:26



together we are stronger
feat.   @Winnie Sandman   


J’avais laissé Winnie tempêter, comment aurais-je pu l’en empêcher ? Et surtout pourquoi aurais-je essayé de l’en empêcher ? Elle était plus que dans ses droits. Ses inquiétude et sa colère étaient plus que légitimes et je l’avais plus que mérité. Comme ce Je te déteste qui voulait aussi dire bien plus que ces simples mots. Alors j’avais choisi de lui offrir la plus grande barbe à papa que je pouvais négocier auprès du forain. Autant dire qu’il m’avait quand même regardé comme si j’étais fou, mais il avait obtempéré. La barbe à papa. Le grand singe en peluche. Elle m’aurait demandé de jouer les acrobates que je l’aurais fait sans sourciller. Alors que je préférai de loin rester les pieds sur terre.

Merci.

Un mot que la plupart des gens ne relevaient jamais vraiment. Celui qu’on nous apprend à dire dès le plus jeune age, le plus souvent assorti d’un sois poli. Un simple mot qui pourtant voulait aussi dire bien plus que cela. Un mot qui pouvait contenir bien plus que des promesses. La femme qui s’était glissé derrière le nuage de sucre filé, dont elle glissa un filament entre mes lèvres. Le nuage se dissout laissant un fantôme sucré sur mes papilles. Et le nom, le nom qui fusa quand je lui demandais comment elle voulait appeler sa peluche. Je me retrouvais avec le nuage de sucre dans les mains tandis qu’elle dansait. Je l’observais avec plus que de la joie dans le regard, alors que des passants portaient sur elle un regard plein de jugement. Moi, je la regardais avec amour, oui.  Parce qu’elle se fichait de leur avis.

« Je te le promet mon étoile. Sinon Bubble aura le droit de me remplacer dans ton cœur. »

Et je le pensais. Je détestais devoir partir de la sorte. Je détestais quand on s’accrochait ainsi. Et j’aimais par dessus tout c’était de la voir agir, quand elle virevoltait et la retrouver ensuite. L’avoir dans mes bras. Un grognement qui m’échappa quand elle écrasa mon pied – de manière tout à fait volontaire – en me traitant d’idiot. C’était amplement mérité. Comme le coup de peluche. Une gifle m’aurait probablement moins fait mal. Quand elle se jeta contre moi, je refermais mes bras autour d’elle et la serrait fort contre moi.

« Tu ne me perdras pas... »

Je la sentais contre moi, accrochée désespérément à mon t-shirt comme si j’étais sa bouée de sauvetage. Je resserrai mon étreinte autour d’elle. Je ne voulais pas la perdre. Et encore moins la faire souffrir ainsi. Et je savais qu’il n’y avait qu’une solution à cette situation. Cela n’allait pas être simple pour moi, évidemment. Mais pour elle, cela valait bien toutes les difficultés de l’univers.

« J’arrête. »

Un baiser que je déposais à ses lèvres.

« Si c’est ce que tu souhaites, j’arrête. Et qui sait… peut-être que je pourrais faire plus qu’offrir un coup de main ici, en plus de bosser au garage ? »

Sa joue que je caressai du bout des doigts.

« Je pourrais aider ici, je me débrouille en mécanique après tout,  ou bien n’importe quelle autre tache qu’on voudra me confier ? »

J’adressais un sourire à Winnie.

« Je ne veux plus te faire souffrir. Je veux passer le restant de mes jours avec toi. »

C’était vrai et j’aurais du le réaliser bien plus vite et bien plus tôt. Ma vie n’avait de sens que lorsque Winnie était à mes cotés et les risques que je prenais ne vaudraient jamais ces rires que nous partagions dans ces nuits. Nos silences complices. Nos danses. Même dans nos disputes.

« Toi, Bubble et moi ? »

Dis moi oui, je t’en prie. C’était probablement la dernière chance que j’aurais,  j’en avais conscience. Mais j’étais prêt à tout pour ne pas la gâcher, cette fois.

« Tu en dis quoi ? On rentre chez nous après ? »
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@ Winnie Sandman

Winnie Sandman
ADMIN — JAMAIS SANS MA POÊLE
75 13/05/2023

self .absolaime turque
#
Ven 8 Sep 2023 - 22:39


together we are stronger
feat.   @Gabriel Sandman   


Un couple qui nous bouscula alors que nous étions seuls au monde, perdus au milieu de cette foule dont j'avais presque oublié jusqu'à l'existence. D'un coup, comme jaillis d'une bulle qui aurait explosé sous l'assaut de la réalité, les bruits étaient venus tintinnabuler à mes tympans. J'entendis les rires et la clameur, évidemment et je souris en reconnaissant au loin la voix de mon ami Liev qui haranguait  avec sa gouaille habituelle les badauds . Une fois encore son attraction ne manquerait pas de visiteurs mais qui n'aimait pas à se faire peur ? Un grincement sourd, si ténu que nous ne devions pas être nombreux à l'avoir entendu, et je sus que le bateau pirate n'allait pas tarder à s'envoler vers les cieux et direction Neverland. La foire s'animait, bruissait de mille et un éclats de vie. Et je me pelotonnais encore plus contre lui alors que je feignais de grommeler

« Qui te fait croire que tu as la moindre place dans mon coeur ? Prétentieux !»


Bien sûr qu'il en avait une, la plus grande de toutes même. Et tant pis si j'avais lutté de toutes mes forces contre cette attirance qui ne mènerait à rien de bon mais à laquelle, pour autant, je me savais incapable de renoncer.

« Ça, c'est un mensonge. Pourquoi promettre alors que rien n'est sûr dans la vie ?»


Gabriel avait toujours voulu librement, édictant le lundi les règles qu'il reniait le jeudi pour en inventer d'autres. Il n'y avait de constance que dans son inconstance et j'aimais cela. A ses côtés la vie était un livre qui s'écrivait au gré de ces jours qui se suivaient sans jamais se ressembler et qu'il peignait aux couleurs de ses rêves, de ses folies comme de ses erreurs.

« Abruti !»


Son autre pied, celui encore indemne, sur lequel je sautais de mes deux petons et en prenant bien soin de me faire aussi lourde que je le pouvais du haut de mon mètre cinquante-sept.

« Tu crois que j'ai envie de te supporter toute ma vie alors que tu dépériras, te dessécheras d'un ennui certain parce que j'aurais eu la bêtise et l'égoïsme de te couper les ailes ? »


Et de nouveau j'avais senti la colère monter à mes joues : était-ce donc ainsi qu'il me voyait ? Comme une gourde epitome du nombrilisme et qui le laisserait se sacrifier pour la rassurer ?

« Si c'est ce que tu penses alors fous le camps !»  


Je l'avais repoussé brutalement et le tançait d'un regard que j'aurais aimé plus sombre que la nuit mais qui, je le savais, devait être hanté par la tendresse. Mon doigt qui se relevait pour mieux venir tapoter le bout de son nez adorable à chacun de ces sautillements que je dus faire pour me hisser à sa hauteur.

« Non ! Non ! Non ! Et encore et à jamais non ! Tu m'entends bien Gabriel Sandman ? Jamais je ne te laisserais faire de moi une pimbêche qui te mettrait en cage pour son seul plaisir !»


Ce pauvre Bubble qui assistait malgré lui à l'une de nos inévitables disputes. Pire, je fis de lui les -très longs- bras armés de mon courroux alors que je le balançais à la figure de celui dont je m'éloignais à reculons et la mine si froissée que je craignis même de rester à jamais figée ainsi.

«  Personne ne peut changer ! Et puis j'ai pas envie que tu changes, moi ! Si tu changes... Je me le pardonnerais jamais ! »


Et je savais que le moment viendrait où lui aussi finirait par me le reprocher. Et alors tout ce que nous avons mis des années à bâtir entre nous serait gâché, détruit. Je ne le supporterais pas. Alors j'étais partie. En courant si vite que j'en avais senti la bise d'une nuit naissante venir fouetter à mon visage. Je courais aussi vite que je pouvais, priant pour qu'il ne me rattrape pas trop vite. Oh ! Je ne me faisais pas d'illusions. Il était plus grand, plus rapide et si borné que je m'étonnais même qu'il ne m'ait pas déjà dépassée ! L'effet de surprise, à n'en pas douter. Petite, je me faufilais dans ces endroits où la carrure de Gabriel ne lui permettrait pas de me suivre. Je courais. Pour battre le vent. Pour ne plus entendre les pleurs à mon coeur. Je courais vers le seul lieu où je me sentais en sécurité : la grande roue. Cette grosse et ronde dame qui prenait les amoureux dans ses mains et les emmenait flirter sous les étoiles. C'était romantique. J'aimais cela.

« Je déteste quand tu me devines aussi bien !»


Quand je me retournais je le vis. Évidemment Gabriel m'avait retrouvée. Dans cette attraction que jusqu'à ce soir je m'étais toujours refusée à faire avec lui. Parce que la grande roue était l'attraction des amoureux non ? Je tendis la main.

« Rends-moi Bubble ! C'est mon bébé poilu à moi !»


Le bandana dont il avait enveloppé mon cadeau que j'ôtais de mes cheveux pour mieux le nouer aux siens.

« Ne te coupe jamais les bouclettes ! Sinon je te quite tu as compris ?!»


Un sourire en guise de calumet de la paix.

« Bon, on y va ?»


Le moment était peut-être venu de le faire ce premier tour de grande roue, non ?
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