OXFORD MY LIFE
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Il n'y a d'amour véritable qu'avec le sacrifice volontaire - ft. Zipporah

@ Julian Bell

Julian Bell
Membre - Docteur Gremlins
67 17/05/2023

42 absolaime DrWeaver (elle) Anglaise
#
Mer 24 Mai 2023 - 13:08
« Alors chacun votre tour, vous devrez signer ici et ici et vous serez officiellement divorcés »

Cette dernière phrase te frappe en plein cœur, comme une balle de tennis que tu n'aurais pas eu le temps d'éviter. Cela te fait extrêmement mal mais en même temps, c'est votre choix. Enfin, ton choix d'en arrêter là avec cette femme magnifique pour éviter l'ennui et le train-train quotidien qui peut détruire un couple. Prendre les devants avant que cela ne se produise et que les banales querelles ne viennent s'immiscer au sein de votre duo. Bien sûr, il y en a eu sur des sujets divers et variés mais tu sais aussi qu'une fois que la petite vie pépère est installée, cela peut être encore pire. Alors, tu as préféré arrêter là alors que tu aimes plus que tout ta femme. Elle a marqué de son empreinte ta vie et elle fera à jamais partie de ces personnes qui compteront pour toi jusqu'à la fin. Au-delà de t'avoir permis de devenir père avec votre fils Arthur, elle a su t'élever à un niveau tel que tu n'auras jamais assez d'une vie pour la remercier. C'est tout bonnement impossible tant elle a fait pour toi.

« Parfait. Considérez qu'à partir de cet instant, vous n'êtes plus mari et femme ».

Ton cœur rate un battement alors que tu poses le stylo sur le bureau de l'avocate en entendant cette nouvelle phrase avant de regarder celle qui a partagé ta vie pendant des années. Tu ne pourrais même pas décrire ce que tu ressens à cet instant précis car c'est impossible.Vos regards se croisent et semblent se transmettre un millier d'informations. De l'amour, de la tristesse, une affection infinie et  comme un remerciement profond d'avoir été là pour l'autre. Et puis, il y a aussi cette sensation d'avoir fait une connerie, de vouloir déchirer cette feuille et d'oublier que pendant quelques minutes, vous n'avez plus été mariés. Que ce n'est qu'une illusion, un rêve.

Vous récupérez chacun un document avant de quitter la pièce l'un à côté de l'autre sans un mot. Un silence s'installe mais il n'est pas malsain, pesant. Vous n'avez pas besoin de parler pour vous comprendre, vous savez ce que l'autre pense tant vous vous connaissez parfaitement bien. Dans les couloirs du tribunal, vous marchez l'un à côté de l'autre, le regard droit devant vous. Il se peut que les gens vous trouvent étrange mais toi, tu t'en fous. Tu es à ses côtés, c'est tout ce qui compte, peu importe le divorce. Peu importe ce que l'avenir vous réserve. Du moment qu'elle est là, tout ira bien. C'est tout. Tu lui prends la main, enlaçant vos doigts.

//

Le trajet pour rentrer chez vous a été relativement court alors que vous vous n'êtes échangé aucun mot. Seule la musique a été diffusé au sein de l'habitacle. Vous vous êtes imprégnés de ce rendez-vous et de ce papier qui a changé un pan de votre vie. Cela te surprend encore qu'aux yeux de la loi, vous n'êtes plus mari et femme. Ce n'était pas ce qu'il était prévu de base quand vous vous êtes rencontrés – encore moins quand vous vous êtes mariés – mais tu tiens tellement à elle que tu ne voulais pas lui imposer une vie vide de divertissement. C'est contradictoire, tu le sais mais c'est la réalité des choses qui t'a fait prendre cette décision bien trop difficile. C'est une fois que la porte de la maison fermée que tu commences à relâcher la pression du rendez-vous, à te détendre. Déposant les clés dans la boite à cet effet, tu te diriges dans la cuisine. « J'te fais un café ? » tu lui demandes avant de regarder l'heure. Vous avez un peu de temps devant vous avant que Tamsin n'aille chercher Arthur à l'école et ne revienne avec lui. Cela va vous laisser le temps de discuter tout ça, d'extérioriser ce qu'il s'est passé ce matin.

@Zipporah Saada
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@ Zipporah Saada

Zipporah Saada
ADMIN - QUEEN OF SPADES
65 17/05/2023

myself (avatar) && underco Madame Saada ou Zippo pour les très rares personnes à m’être proches. Israélienne
#
Mar 30 Mai 2023 - 21:50


together we are stronger
feat.   @Julian Bell  

Les matins avaient toujours été ses moments préférés de ces jours qui s’égrènent pour mieux construire une vie. Elle adorait ces moments où les lueurs de l’aube viennent délaver l’illusion du songe et permettre au rêve éveillé de débuter. S’éveiller à la chaleur de cet autre corps allongé si près d’elle que leurs courbes s’ épousaient à la perfection. La chatouille de son souffle à sa nuque et ses bras puissants qui se faisaient plumes pour mieux l’étreindre. Cela avait toujours été cela leurs réveils. Mais pas aujourd’hui. Pas celui qui avait suivi une nuit si pâle que les échos s’en étaient invités à sa peau bien terne ce matin là. Quand elle s’était levée Julian l’était déjà et d’en bas sa voix lui parvint. Des mots échangés avec entrain avec leur petit bonhomme qui en rit aux éclats. D’autres murmurés avec cette pointe de tendresse qui fit de faner le sourire de l’avocate. Assise dans ce lit qui ne serait plus jamais vraiment le leur premier elle s’était accordée l’une de ces cigarettes qui ne quittaient jamais sa table de chevet. Tiens, cette fois c’était elle qui riait. Zipporah avait recraché le poison en une arabesque étrange. Julian ne se rendait pas compte. La gamine qui était très loin d’en être encore une non plus. Pourtant pour elle qui gagnait sa vie en analysant toutes ces micro expressions qui ne trompaient jamais que ceux qui les avaient … Elle qui déterrait les vérités au fond des regards ou d’un sourire… Elle savait.

« Je t’aime ima»

Des mots que son fils venait, chaque matin, lui glisser dans un baiser à sa joue avant que de s’en aller rejoindre les bras de cette baby-sitter qu’il adorait. Lui aussi. La sensation étrange d’assister à quelque chose qui lui échappait totalement mais que Zipporah devinait comme inéluctable. Un pincement au cœur, une cigarette à peine à moitié consumée qu’elle écrasait dans le cendrier et ses cheveux qu’elle ramenait en une queue de cheval sur le sommet de sa tête. Des draps qu’elle repoussait et l’hésitation. La première d’une très longue liste dans cette journée qui, contrairement aux autres, ne serait pas promesse d’avenir mais les prémisses d’une fin. Celle d’un couple et d’un amour bien trop beau pour que Julian et elle ne le laissent tomber dans une routine mortifère qui n’aurait laissé d’eux que cendres douloureuses et rancœurs abjectes. Par la fenêtre elle avait aperçu Tamsin et son fils. Dans un même mouvement et avec le même sourire affiche à leurs bouilles ils l’avaient saluée et elle en avait fait de même.

La fin d’une histoire. Le début d’une autre.


~***~


La pointe du stylo qui, sans même leur faire la grâce de trembler, venait griffer le vélin de ce document tout ce qu’il y avait de plus officiel et qui enterrait leur mariage. Son geste qui s’était suspendu un instant. L’ultime avant que Julian et elle ne retombent chacun dans ce singulier qui sied aux célibataires qu’ils seront désormais. Son cœur qui se serrait et s’insurgeait en ce sein qu’elle sentait refroidir. Envie de lui hurler de tout oublier ! D’envoyer paître ce magistrat à la mine si grave qu’elle en devenait pathétique ! Oublier la folie du divorce et de réinventer les mille et une folles de leur mariage ! Redevenir ce qu’ils n’avaient jamais cessé d’être quand bien même ils avaient oublié comment se le montrer. Se le dire. Ils avaient oublié… Non, ce genre de choses ne s’oublient pas. Ils avaient juste cessé. Parce que l’amour n’a pas qu’un seul visage et il change au gré des saisons d’un cœur. Julian et elle avaient vécu. Si fort que vivre autrement n’aurait eu aucun sens.  

Elle avait signé.

Vive les divorcés…

~***~


Le trajet retour avait été comme un douloureux voyage dans le temps où chaque mile parcouru était comme se replonger dans chacun des chapitres de leur histoire d’amour. Plaisir égoïste dans lequel elle s’était replongée alors qu’à ses côtés elle laissait Julian les ramener vers cette maison qui ne serait plus leur. Qui ne l’était déjà plus. Alors qu’il se garait elle avait laissé son regard glisser  vers ce camion déménagement garé juste devant la maison adjacente. Ballet singulier où des employés se succédaient en une ronde de cartons et de meubles. Regardant Julian elle lui avait souri et lui avait emboîté le pas. Le seuil d’une maison qu’elle savait franchir pour la toute première fois comme une invitée et non plus comme la maîtresse de maison. Les clés qu’elle ne déposa pas dans la coupelle son mari.. son ex époux et elle s’étant mis d’accord sur le fait de garder le double des clés de l’autre. A ce sujet… Un trousseau qu’elle extirpa de la poche de son pardessus et qu’elle examina une bien longue poignée de minutes tentant de se remémorer à quoi servait chacune. Peine perdue. Soupirant sa frustration autant que son agacement elle avait juste pris les clés et les avait déposées sur le plan de travail.

« Je ne sais pas pour toi mais il va me falloir plus d’un café pour me remettre de mes émotions.
un coup d’œil à la pendule Et si nous demandions à Tamsin de déposer le petit chez mon frère ? Liev sera enchanté de le gaver de sucreries et de lui faire faire le tour de la fête foraine.»

Une pause et elle qui ajoutait dans un sourire radieux.

« Nous pourrions passer une soirée ensemble.»


Ils avaient commencé leur histoire à Oxford en passant leur première nuit entre ces mêmes murs. Il semblait logique qu’ils referment le livre  de leur mariage de la même manière.
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@ Julian Bell

Julian Bell
Membre - Docteur Gremlins
67 17/05/2023

42 absolaime DrWeaver (elle) Anglaise
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Sam 24 Juin 2023 - 23:01
C'est étrange cette sensation de fermer un chapitre de sa vie alors que l'amour est toujours aussi présent qu'avant. Tu regretterais presque d'avoir signé les papiers, d'avoir même osé imaginer ne plus être marié à ta femme. Cela t'a traversé l'esprit aussi rapidement d'un éclair claquerait dans le ciel. Ce serait normal au fond car qui divorcerait alors que tout va bien dans son couple, hein ? Personne de sain d'esprit quand on y pense. Mais est-ce que l'on est tous normal ? Et puis, c'est quoi la normalité ? Chacun a sa vision, sa propre perception de la chose. Pour toi, il était normal de rendre la liberté à celle qui a vécu auprès de toi pendant autant d'années, même si cela te serre le cœur que vos chemins se séparent ici. La laisser plutôt que de l'emmener avec toi dans un quotidien monotone dans lequel beaucoup trop de couples s'engouffrent pour mieux se séparer dans les cris et la douleur. Vous vous seriez battus pour l'éviter, vidant toute votre énergie pour vivre des aventures diverses et variées, s'époumonant à agrémenter votre voyage à deux d'histoires joyeuses. Pour rentrer et ne plus savoir quoi se raconter et finir par ne plus se parler et à peine se croiser. Tu l'aimes et l'aimera à jamais, tu le sais, mais tu ne peux pas la garder dans sa prison dorée parce qu'elle ne mérite pas ça. Tu la respectes trop pour la garder enchaînée près de toi.
J'm'en fous
Même si demain
Ne sera jamais aussi bien
Que nous
Et que l'amour au matin

« Tu as raison. J'aurai bien besoin d'un litre entier de café pour me remettre de cette journée. Peut-être même plus ». Tu esquisses un léger sourire dans sa direction avant de préparer les breuvages. Pourtant, c'est difficile d'expliquer ce que tu ressens à cet instant. De l'apaisement d'avoir signer les papiers du divorce, de la tristesse – un peu – que tout ceci n'est plus que de l'histoire ancienne. Mais surtout de l'amour à foison pour cette femme devant toi pour t'avoir porté jusqu'à maintenant, t'avoir aidé à mûrir et grandir. Toi le jeune homme qui avait perdu une sœur étant jeune, tu n'étais que colère et regret. Elle t'a apporté apaisement et acceptation. Un bien-être vital qui fait de toi l'homme que tu es aujourd'hui. « Eh bien, on peut tout à fait faire ça. Arthur l'adore en plus et sera heureux de pouvoir profiter d'un peu de temps avec lui » tu lui réponds avant de reprendre. « Surtout si c'est pour se gaver de bonbons et vider son portefeuilles en tour de manège ». Tu ries. Tu le reconnais bien ton fils. D'ailleurs, on dit toujours tel père, tel fils. Car tu étais pareil étant petit quand l'innocence faisait encore parti de ton quotidien. Bien avant le décès de ta petite sœur. Tu étais celui qui donnait confiance à ces sœurs qui avaient peur de faire le plus gros manège de la fête foraine, celui qui montrait l'exemple et qui les prenait par la main par la suite et les rassurer autant que tu le pouvais. Arthur est du même acabit que toi avec le caractère de sa mère. Un beau mélange qui en fera un jeune homme accompli.
J'm'en fous
Car mille fois
J'ai pu serrer de mes doigts
Ta main

Tu lui tends la tasse de café avant de t'installer au niveau du bar séparant la cuisine et le salon. A la regarder à la lumière du jour, tu la trouves toujours aussi radieuse qu'au premier jour. Même, tu dirais qu'elle rayonne encore plus chaque jour qui passe. Certains diront que l'amour rend aveugle mais pour toi, l'amour rend plus fort et plus confiant. Et c'est ce qu'elle te renvoie à chaque seconde. « Ça serait avec plaisir. Et puis, j'avoue que j'aurai du mal à être seul ce soir après une journée comme celle-là ». Comme après chaque rupture au final. « J'nous cuisine un repas léger ou tu veux qu'on se commande un truc à manger ? ». Une gorgée de café avant de reprendre. « Les deux me vont, perso donc c'est comme tu veux ». Quoique faire à manger après une journée pareille, ce n'est sûrement pas une bonne idée. Le rendez-vous t'a complètement vidé, bien plus qu'une garde aux urgences avec heures supplémentaires. C'est dire.
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