identité Siobhan il parait que de génération en génération ce prénom se transmet à la fille première née. Comme dans l’un de ces films ou de ces livres de série Z que je méprise tant. Je m’appelle donc comme cette aïeule dont on nous a maintes fois conté l’histoire à Tam-tam et moi. Elle, écoutait avec des yeux grands ouverts et habites par les étoiles. Je n’attendais qu’une chose : la fin ! Je sais ce que les gens disent de moi : que je suis ingrate et égoïste. Ils se trompent sur la première de leur assertion mais ont raison sur la seconde. Mon identité ne tient ni à ce prénom ni au nom que j’ai eu de mon père. Un homme bon et je l’aime, à ma manière. Mais je le méprise tout autant pour n’être que cela. Alors non, ni son nom ni mon prénom me venant du côté de ma mère ne me définiront. Mon identité je la choisis et je la forge. Moi. Personne d’autre.

naissance, date et lieu Le 12 novembre 1997 marqua le jour où la poupée et moi vîmes le jour. C’était dans une humble maternité de Londres. A une heure que ma bien trop romantique frangine décrirait comme étant le cœur de la nuit. Pour elle même un brin d’herbe serait romantique… Je suis née a 22h15 et Tamsin a 23h32.

origines, nationalité Ces questions sont si parfaitement communes que j’en soupire. Britannique C’est ce qui est inscrit sur mon passeport. Pour le reste Tam-tam serait plus à même de répondre. Je sais qu’elle bosse depuis des années à son stupide arbre généalogique. Tout ça… Toutes ces histoires… Cela me passe au-dessus de la tête. Le passé ? J’ai déjà tant à faire à me construire un avenir ! Pourquoi perdrais je mon temps à étudier ce qui n’est plus ?

orientation sexuelle, statut Les corps m’ont toujours attirée, quelque soient leurs courbes ou leurs lignes et peu importe ce qui pendouille ou non entre leurs cuisses. J’aime m’envoyer en l’air, je suis pansexuelle et croyez-moi j’en profite avec bien plus d’application que je n’en avais à suivre mes cours à la fac. Je ne suis pas en couple, car cela me donnerait l’impression de me pendre que de l’admettre mais Sirius compte pour moi. Il est mon avenir. Si du moins nous ne succombons pas à notre présent.

métier, richesse Je suis la meilleure des barmaids qu’Oxford ait jamais connue ! Non, pour être parfaitement honnête je suis une catastrophe ambulante. Si j’avais jamais pensé que de vider un verre à le remplir pour d’autres il n’y avait qu’un décapsuleur ou un shaker mon expérience m’aura prouvé le contraire. Et apporté un soupçon de cette humilité dont je manque tellement le reste du temps. Je pense sincèrement et dur comme fer que mon patron est dingue. Qu’il a pas la lumière dans toutes les pièces, l’échiquier de la caboche en mode upside down et qu’il est si bon qu’il est résolument en mode bonne poire qui n’attend que d’être pressée. Mais il m’a donné ma chance même après m’avoir chopée la main dans le tiroir caisse. Il aurait pu me virer mais est venu à moi, à compter les billets et me les a tendus. Il m’a dit que pour cette fois-ci il me prélèverait un billet sur chacune de mes paies hebdomadaires et qu’il espérait que la prochaine fois que j’aurais besoin j’oserai lui demander. C’est con mais ce jour là j’ai décidé que je l’aimais bien. De temps en temps je fauche dans la caisse mais je lui rembourse toujours.

nombre d'années de métier J’aime bien mon boss. Pour lui je fais des efforts. Maintenant je casse plus que deux plateaux. Par jour. C’est un sacré progrès non ? Oh ! Quand j’ai commencé il y a un an je les renversais tous.

quartier d'habitation Sans domicile fixe. Je bouge au gré de mes envies et des capacités de mes créanciers à me retrouver.

groupe Citizens