“Jamais homme noble ne hait le bon vin.”
feat.   @Oliver Anderson  

Avoir conscience que le nombre d’années au sein de cette école diminue c’est accepté que ma vie d’adulte arrive à pas de géant. Le seul avantage que j’ai avec cette fin de cursus, c’est que le statut de doctorant m’offre le fait d’avoir moins d’heure de cours et que je partage le reste de mon temps entre l’écriture de ma thèse et l’accompagnement de mon professeur référent sur des classes de bas niveau et sur la gestion de TD. Il faut avouer que peu à peu j’ai l’impression de ne plus être élève, même si dans mon esprit, j’ai encore l’impression d’être un élève de première année.
C’est comme si en un battement de cils, ma scolarité au sein d’Oxford avait défilé devant mes yeux jusqu’à ce que je devienne dans la dernière ligne droite de cette prestigieuse école. Il serait mensonge de dire que je n’ai pas profité de chaque seconde. Mais j’ai malgré tout l’impression qu’il me faudrait presque un second cursus pour pouvoir découvrir tout ce qu’il y a à faire et inculquer des conseils aux futures générations d’Hadès House. Parce que oui, j’ai rencontré une véritable bande d’amis au sein de cette école et aujourd’hui j’ai des souvenirs à la pelle dans ma mémoire qui fait que le moindre moment de ma scolarité me fait sourire, certains sont même épique et sont interdit d’être raconté tant ils peuvent mettre en danger des futures carrières.
Il est difficile de croire que cette école est si difficile lorsqu’on est au cœur de la vie étudiante. Hadès house est l’endroit qui selon moi représente le plus la fête et le plaisir de faire la fête. Nous sommes loin des clichés des films américains sur les fêtes estudiantines, mais il est clair que nous savons faire la fête et peut être même bien mieux que notre lointain cousin. Exit les gobelets rouge et les bières bas de gamme. Aujourd’hui était une soirée plutôt normale lorsque nous sommes membres de la Hadès House ! Un bon verre de vin, un fond musical et une possibilité de profiter des installations qui s’offraient à nous. Et je ne pouvais m’empêcher de penser que celui qui a dit « peu importe la boisson tant qu’il y a l’ivresse » n’avait sans aucun doute pas gouté ce château Margaux de 2013. Dans ce fauteuil club, avec une chemise et un chino, je n’aurais laissé ma place à personne pour rien au monde.
Il nous arrivait parfois de faire de petites soirées avec quelques personnes triées sur le volet. Le seul objectif était de s’amuser un peu et de boire un verre en bonne compagnie. Non pas que nous n’aimions pas quand il y avait du monde, mais se retrouver entre nous était l’occasion parfois de discuter et de rire de sujets bien précis. Je ne vous cache pas qu’il arrive aussi très régulièrement que ces moments de calmes soient aussi le moment de partager les ragots du campus.
Nous disposions d’une cave qui aurait fait pâlir plus d’un collectionneur. L’avantage d’avoir de généreux donateur et de grandes familles parmi nos membres. Il faut avouer que c’est le genre de bouteille que l’on sort uniquement entre connaisseur, sinon l’intérêt n’existe pas !

@Ossian Tindall

“Jamais homme noble ne hait le bon vin.”
feat.   @Oliver Anderson  

Il fallait avouer que cette école avait ce don pour nous permettre de vivre notre meilleure vie. Ou peut-être c’était simplement le fait d’être au sein de la maison Hadès qui nous permettait de concilier une scolarité rigoureuse comme celle d’Oxford et de pouvoir faire la fête sans cesse comme nous le faisions. Tout le monde sait l’importance de se créer un réseau et je pense toujours que l’université à ce rôle. Je mets toujours de l’énergie à rencontrer de nouvelles personnes et à faire en sorte de laisser un bon souvenir, croyez-moi cela demande parfois de donner de sa personne.
Pour ce qui est de la scolarité, j’étais dans la dernière ligne droite. La préparation du doctorat et sans doute un travail en lien avec la diplomatie anglaise. Il faut avouer que le droit est avant tout un choix de carrière logique plutôt qu’une passion. Il faut bien parfois être raisonnable puisque je ne le suis pas tant que ça dans ma vie privée.
J’étais posé dans ce fauteuil club avec ce délicieux breuvage quand je vis mon ami Oliver venir vers moi, inutile de préciser qu’il avait également un verre à la main. Il me demanda rapidement comment j’allais et s’il y avait du nouveau.
Mis à part que je dois à nouveau modifier mon introduction de mon doctorat, je t’avoue que cette journée était ennuyante à mourir avant de me servir ce verre de vin ! Heureusement que cette maison existe, sinon je crois que j’aurais arrêté cette école au bout de 3 jours ! Et toi ? Comment tu vas ?
Peut-être que c’était exagéré mais pas tant que ça. La raison principal au succès de ma scolarité était dans cette pièce. Le fait de pouvoir enchainer la scolarité et les splendides fêtes me permettait de survivre à ce fleuve et de ne pas m’être noyé aux premiers remous. Il était clair qu’Oxford n’était pas un petit cours d’eau limpide et qu’il fallait être capable de suivre ce torrent : soit nager, soit coulé. Pour ma part, j’avais pris la troisième option : simplement flotter et me laisser porter par le courant jusqu’au point d’embouchure.
Je reconnu son regard avant sa question suivante et je ne me trompai pas lorsqu’il me demanda si je savais avec qui je finirais la soirée ou si ce serait calme. Son rire me fit largement sourire avant de le regarder dans les yeux. J’avais beaucoup de choses à lui raconter, et clairement ce n’était pas de tout repos dans ma vie en ce moment.
Pour tout te dire, je n’en sais rien ! Ma vie nocturne n’est pas très calme en ce moment, et j’ai déjà reçu les brimades de Shiloh hier à ce sujet ! il semblerait que mon choix ne soit pas judicieux !
Les critères d’Oliver étaient différents de mon amie et je savais qu’il verrait d’un autre regard cette aventure. Il n’y avait nul doute qu’il aurait d’autres questions et que cette discussion serait bien différente !
Et toi ? Tu en es où de cette liste ? Une idée de ta conquête du jour ?
Je ris légèrement en le regardant, je savais pertinemment qu’Oliver avait souvent 1 ou 2 coups d’avance. Je l’avoue sans soucis, je suis souvent bien accompagné, mais Oliver me bat à plat de couture sur ce point.

@Ossian Tindall

“Jamais homme noble ne hait le bon vin.”
feat.   @Oliver Anderson  

Je me doutais bien qu’oliver serait d’accord avec moi. Il fallait avouer que nous étions de bons élèves, mais que nous n’étions pas l’archétype de l’élite d’Oxford. Nos résultats étaient plus que bons, mais nous passions davantage de temps à profiter de la vie que derrière nos bureaux respectifs. Pour Oliver, il y avait sans doute même eu plus de sous-vêtements féminins dessus que de livre de classe. Mon ami me demanda ce qu’ils avaient retrouvé à dire sur mon introduction. J’eus un soupir avant de poursuivre :
Le souci apparemment c’est qu’elle n’est pas au niveau du reste de mon écrit ! Il faut qu’elle soit davantage recherchée et qu’elle puisse mettre le lecteur dans une attente digne du reste ! C’est ce que le doyen a expliqué ! Il semblerait que je sois capable de mieux et qu’Oxford mérite mieux que ça !
J’eus un léger rire en repensant aux remarques que l’on m’avait fait plus tôt dans la journée. Heureusement que cette maison me permettait de décompresser et ne plus penser aux bêtises qui pouvaient parfois être dites par les grands de cette école qui devaient nous préparer pour le monde. Oliver parla justement de l’ambiance qui régnait ici et de l’importance qu’elle avait pour nous. Il précisa ensuite qu’il ne s’inquiétait pas pour son année et qu’il devrait réussir. Je n’avais pas de doute pour lui. Il ne se vantait pas mais clairement il avait du talent !
T’es doué voilà tout ! J’ai du mal à me dire que c’est mes derniers instants ici et que d’ici quelques semaines j’aurais un appartement dans Oxford ! Fini la vie à la faculté ! Le début de la vie professionnelle !
Il était important de ne pas quitter cette ville dans laquelle j’avais mes habitudes. J’avais déjà discuté de ma vie future avec mes proches et mes obligations à Londres et parmi ma famille me permettait de vivre à Oxford afin d’être au centre des deux villes. Je pourrais ainsi à loisir me rendre à Londres et à Gatcombe quand je le souhaiterais entre mes représentations de la couronne.
Je ne pus retenir un sourire lorsqu’Oliver parla du fait qu’il fallait profiter et qu’il n’avait aucune raison de rester sage :
Mon nom Oliver… Il m’oblige à rester sage… Si un scandale éclate, crois-moi que je risque de me faire remonter les bretelles bien comme il faut… Et tu as vu ma mère gentille et tu n’aimerais sûrement pas la voir en colère…
J’eus un rire en me rappelant à quel point ma mère pouvait se mettre dans une rage folle lorsqu’il s’agissait de faire affront à notre rang, elle si douce habituellement. Elle était capable de se découvrir un côté obscur et de faire peur même à mon père.
Oliver parla ensuite d’Allegra. Je savais que ce sujet arriverait rapidement sur la table. Shiloh l’avait évoqué lors de notre sortie à Londres et je n’avais pas de doute qu’elle en avait parlé à notre ami. Oliver précisa qu’il ne s’attendait pas à une proximité avec la jolie brune et qu’il avait peur de voir notre petit groupe se scinder en deux et qu’il n’en avait pas envie et encore moins de faire un choix.
Je bu une gorgée avant de lui taper sur l’épaule et de lui répondre en le fixant dans les yeux :
Je ne suis pas rentré dans les détails avec les Shiloh, premièrement parce que c’est pas simple de parler d’Allegra avec elle et deuxièmement parce que j’avais peu de recul… Je ne m’attendais pas à cette proximité non plus. Mais il y a des fois où tu perds le contrôle et où tout semble couler de source.. ;
Je bu une nouvelle gorgée de mon verre avant de poursuivre :
Je ne demande pas que vous soyez les meilleurs amis avec elle, mais déjà apprendre à la connaitre. Elle est bien plus complexe qu’elle ne le montre. Avant que tu te foute de moi, oui je l’apprécie beaucoup et pas seulement parce que physiquement elle est à tomber ! Je te garantis qu’il n’y aura pas de choix à faire ! Shiloh verra par elle-même que sa place ne sera pas en danger…
J’eus un large sourire lorsqu’il parla de la fameuse liste qui semblait déplaire à Shiloh et je me permis d’ajouter :
Elle est jalouse de ne pas y apparaitre peut être ?
Shiloh et Oliver ? Quel drôle d’idée ! Il me montra ensuite une jolie brune qui semblait être une demoiselle qui n’avait rien contre un délicat moment en compagnie d’Oliver :
Elle a tout pour elle, et il semblerait qu’elle ne soit pas contre une nuit avec toi ! Il serait dommage qu’elle n’en profite pas !
Il fallait avouer que mes nuits étaient partagé avec la même personne depuis quelques jours et cela me déplaisait nullement…