OXFORD MY LIFE
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I don't know if I need coffee or advice. Probably both. (Zippo&Llew))

@ Arthur Dimian

Arthur Dimian
NEWBIE SUR OML
6 31/05/2023

absolaime anglaise
#
Dim 11 Juin 2023 - 20:17


I don't know if I need coffee or advice. Probably both.
feat.  @Zipporah Saada 


Je n’avais jamais été le plus patient...Enfin, si. J’étais patient, mais dans certains cas, j’avais du mal à ronger mon frein. Notamment entre les moments où je pouvais avoir des nouvelles de mon équipière, pendant qu’elle était en infiltration. Pourtant, je la savais parfaitement capable de gérer cette situation, de se débrouiller seule, mais d’un autre côté, nous étions équipiers. Quel genre de binôme ferai-je si je ne m’inquiétais pas un minimum ? Il m’était impensable de ne pas agir de cette façon. Qu’importe que mon équipier ait un mois ou vingt ans d’ancienneté et qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme. Et peut-être qu’avec le temps, je commençais un peut trop à penser aux scénarios catastrophe dès qu’il y avait un retard ou un délai. Pourtant je savais ce que ça pouvait donner d’être en infiltration.

Etais-je vraiment venu chercher le calme à Oxford ? Certain jours, j’avais du mal à y croire. Peut-être que je n’étais pas du tout fait pour une vie calme. En attendant, si Charlie mettait trop de temps à faire signe, je devenais assez vite irritable, pour le plus grand déplaisir de nos autres infortunés collègues. J’avais fini par envoyer un message à Zipporah. Je ne pouvais pas vraiment lui parler de l’enquête en cours, pour ne pas dire que c’était tout bonnement impossible. Mais qu’importe, je savais que mon amie saurait lire entre les lignes et deviner ce qui me tracassait. Zipporah me connaissait si bien que parfois, les mots entre nous étaient tout bonnement inutiles.

Nous nous étions donné rendez-vous dans un café qui nous était familier. Inutile de dire que j’avais perçu comme un soupir de soulagement quand j’avais quitté le bureau ce jour-là. Je m’étais arrêté devant la porte du café, en profitant pour griller une cigarette en attendant Zippo. Ce qui était là une belle preuve de mon niveau d’inquiétude. Quand mon amie arriva, je m’efforçai de chasser mon air soucieux. C’était étrange, quand même que j’ai préféré voir mon amie plutôt que ma femme pour discuter de ce qui pouvait me tracasser. C’était sans doute idiot de ma part.

« Zippo ! » l’avais-je accueilli avec chaleur.

Comme toujours, elle était resplendissante.

« Comment va la petite famille ? »

Même si cela pouvait paraître plat comme conversation, ma question était sincère. Et je le reconnais, aussi un moyen d’éviter de parler directement de ce qui me préoccupait vraiment. Comme si j’avais envie de rebrousser chemin, maintenant que c’était impossible. Surtout, je savais pertinemment que Zippo ne se laisserait pas berner. Si quelqu’un pouvait bien me tirer les vers du nez quand j’étais plus que décidé à n’en faire qu’à ma tête, c’était bien elle. Et bon sang, j’aurais sans doute redouté devoir l’affronter au tribunal. Peut-être qu’elle allait juste me traiter de nigaud qui s’inquiétait trop pour un rien, au fond.

« J’espère que je ne t’interromps pas dans quelque chose d’important. »

Je me passais nerveusement la main sur la nuque et je devais résister à l’envie de sortir mon téléphone en quête d’un inexistant message. Est-ce que mes équipiers s’étaient aussi inquiétés du moindre silence de ma part quand j’étais à la place de Charlie ?
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