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stay away from things that aren't yours ft. Allegra

@ Blake Sloan

Blake Sloan
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25 22/06/2023

labonairs (avatar), .Cyndel (signature) australienne
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Dim 2 Juil 2023 - 17:58

stay away from things that aren't yours
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Depuis que Blake avait recroisé Ossian -que dire, quand elle l'avait percuté plutôt-, son esprit était ailleurs, perdu dans de vieux souvenirs mi-nostalgiques mi-amers. Il avait été facile de se mettre des oeillères et de faire semblant depuis leur rupture. De l'éviter et de paraître n'avoir jamais croisé son chemin auparavant. De le placer, lui et les sentiments qu'elle avait pu éprouver, dans une petite case au fond de sa tête.
Puis d'ouvrir la boîte de Pandore sur des "et si" et se condamner. Parce qu'il n'y a rien de plus triste que d'espérer que quelque chose ait pu être différent alors qu'il n'était pas destiné à l'être.
Retrouvée ses habitudes, sa petite vie studieuse après avoir de nouveau croisé sa route, c'était comme un cocaïnomane sevré goûtant à son poison des années plus tard. C'était obsédant et étouffant. Elle n'arrivait plus à se concentrer sur ses études et les examens à venir alors qu'Ossian occupait chaque millimètre carré de son cerveau.

Son petit groupe d'amis s'était bien aperçu qu'elle était présente sans vraiment être auprès d'eux. Elle était silencieuse sans être attentive, et parfois de l’agacement traversait ses traits. S'installant à ses côtés, l'une de ses plus proches camarades l'interrogea sur son humeur de ces derniers temps, ce à quoi, elle ne put que se confier, persuadée qu'en partageant son fardeau, elle lui en laisserait une partie et en serait un peu plus libérée. Sauf que bien sûr, cela fit rapidement le tour de leur assemblée, et tout le monde avait son petit trait d'esprit à déclamer, son ragot réchauffé à raconter. Et la dernière chose que Blake avait envie d'entendre c'était bien d'à quel point elle valait mieux que son ancien petit ami -les mensonges censés réconforter, beurk- ou de savoir qui il avait bien pu fréquenter ainsi que ce qu'il faisait de son temps libre. La jolie blonde préférait ignorer qui pouvait glisser ses sales pattes sur le corps de celui qui avait été sien. Mais à moins de se percer les tympans, leurs paroles s'introduisaient dans sa tête et faisaient bouillir son sang.
C'est ainsi que le nom d'Allegra Ghisolfini traversa ses barrières mentales. A priori sa dernière fréquentation connue en date. Et entendre à quel point elle était belle, riche, populaire. D'à quel point elle était tout ce que Blake n'était pas.

C'est pourquoi, elle se retrouvait dans cette situation grotesque, à attendre dans les toilettes que ses complices -mues par l'avidité des dramas-, lui signale l'entrée de sa rivale. Etait-elle désespérée au point de céder à l'irrésistible envie de passer ses nerfs sur une parfaite inconnue ? Ça, en plus de voir de plus près celle qui avait ou avait eu l'attention de la seule personne qu'elle refusait de partager.
Trois petits mots éclairèrent l'écran de son téléphone. « Elle est là.  ». Puis elle entendit la porte claquer derrière sa nouvelle ennemie préférée.

L'australienne sortit de sa cachette avec assurance, ouvrant rapidement les toilettes autour d'elles, et jetant dehors une pauvre fille qui n'eût même pas le temps de se laver les mains. Mais son regard était trop sombre pour que quiconque ne lui adresse un mot à son encontre. Coinçant sa rivale, elle la toisa de haut en bas. Les deux jeunes femmes n'avaient rien en commun. Elle faisait face à une brune, svelte et aux traits fins, là où elle était blonde, un peu plus en chair et avec un visage rond. Il aurait été plus facile de se dire qu'Ossian avait choisi une pâle copie d'elle-même, mais il avait préféré opter pour son parfait opposé. Et ça, c'était douloureux à admettre. « Allegra Ghisolfini ? » Demanda-t-elle comme pour confirmer ce qu'elle savait déjà en la regardant de travers dans le miroir tandis qu'elle passait un coup de rouge à lèvres sur sa bouche. « Je t'imaginais plus jolie que ça. » Siffla-t-elle, incapable de contrôler sa colère sourde.
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@ Allegra Ghisolfini

Allegra Ghisolfini
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Mer 5 Juil 2023 - 4:22

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Les examens, tous semblaient ne plus guère avoir que cela à la bouche depuis que le temps s’en était allé, avait glissé entre leurs doigts et dans leur dos jusqu’à les amener au pieds de la potence. Pour quelques uns, les plus studieux ou les plus vaniteux, il ne s’agissait jamais que d’une formalité d’une banalité si confondante que cela eut paru grossier que de à seulement s’en soucier. Mais pour d’autres les symptômes devenaient de plus en plus prégnants au fur et mesure que la clepsydre, imperturbable, accomplissait son office avec un trait de perfidie et un soupçon de sadisme qui n’étaient, il est vrai, pas pour me déplaire. Quant à ces poils qui se dressaient à leur nuque c’était le souffle du bourreau qui affûtait son couperet qui les faisait se dresser.

Mes commissures qui se redressaient en un sourire taquin : la veille au soir mon meilleur ami et moi avions palabré pendant des heures devant notre comédie musicale préférée -du moins quand il est question de polémiquer avec verve mais tendresse : les Misérables. Lui, en bon anarchiste qui se respectait, se rêvait debout sur les barricades aux côtés de ce pauvre Enjolras. Moi ? Sincèrement quand il m’avait comparé à cette pathétique guimauve agaçante d’attentisme qu’était Cosette je lui jetais mon pot de glace à la figure et le congédiais hors de notre salon. Sa sortie fut théâtrale. Son retour le fut plus encore. Et c’est après avoir sauté par dessus le dos de mon canapé qui finirait -le pauvre- par périr au champs d’honneur de nos caprices qu’il me toisa dans un silence si parfait qu’il n’en était que plus suspect encore. Un sourcil que j’avais haussé comme pour mieux le laisser ouvrir le bal et ma langue qui claquait à mon palais en un rappel encore bien aimable que la patience n’était pas mon apanage. « En parlant de monarchie… »

Nous y étions donc. A cet instant où même lui, hater ouvertement déclaré et assumé des réseaux sociaux et de leurs rumeurs, venait néanmoins m’en rapporter une. Celle de mon idylle où, à en croire les uns comme à en écouter les autres, le pourpre de la passion épousait le bleu de la royauté. Mon ami le  savait :  jamais, au grand jamais, je ne confirmerais ni n’infirmerais ce qui faisait déjà bien assez s’agiter les langues du campus. Les rares personnes à m’être sincèrement proches sur le campus, me connaissaient bien assez pour deviner ce que mes lèvres refusaient de dire mais que les étoiles à mes prunelles confessaient si bien, elles. Il y avait du vrai dans ce qui se colportait d’une maison à un couloir. D’une salle de cours à une table de   « Chez Pierre » . Si mon violon égrenait depuis quelques jours des notes plus virtuoses encore peut-être était-ce parce que désormais je comprenais enfin les mots de mes maîtres : la plus belle des mélopées ne naît pas de la prestesse des doigts mais des soupirs d’un cœur. Et le mien, jusque là si silencieux et apathique, soupirait avec langueur pour celui dont le prénom courait à mes lèvres  sans même que je n’ai l’impudeur de le murmurer. Le beau, le sacré presque, commence là où même les plus puissants des mots ne faisaient plus sens.

Alors qu’ils parlent, pérorent et cancanent. Tous mais encore plus ces toutes qui ne m’avaient jamais aimée qu’en surface et trouvaient en cette occasion la plus parfaite opportunité pour déverser leur fiel et leurs frustrassions sur mon dos. Et plus encore dans mon dos. Le courage était une chose que beaucoup clamaient haut et fort avoir quand, mis au pied du mur, bien moins nombreux étaient ceux susceptibles de l’avoir conservé. Peut-être cette furie blonde serait-elle différente ? En tous cas son petit manège m’avait soutiré l’ombre d’un sourire à défaut de réellement me surprendre. La colère qui tempêtait si bien sous son crâne que ses gestes en paraissaient grandiloquents pour ne pas dire grotesques. A mon avis il lui eut suffi de maîtriser un tantinet sa respiration pour atteindre l’effet dramatique recherché. Ou peut-être ne maîtrisait elle en réalité plus rien ? Déjà, vraiment ? J’en aurais bien affiché une moue boudeuse de déception mais en l’occurrence je ne saurais dire si ce qui me chagrinait le plus était le manque de nerfs de la mégère improvisée plus qu’apprivoisée face à moi ou la vision de cette pauvre fille sortie sans même avoir le temps de se laver les mains. Brrrr ! Rien qu’à songer au nombre de microbes courant désormais à ses mains j’en aurais tremblé. Du moins si je n’avais pas été occupée à répondre à la question de la malpolie d’un bâillement tout aussi peu courtois. Décidément la rencontre dont quelque part je me languissais me laissait jusque là sur ma faim.

« L’hygiène est, avec la ponctualité, la première des politesses.»


Mon sac que je déposais sur le rebord des vasques tandis que mes doigts venaient l’ouvrir pour mieux y plonger une seconde et en ressortir la suivante mon poudrier, mon rouge préféré et mon flacon de gel hydroalcoolique. Parfumé au melon de Cavaillon et fabriqué en France il était depuis quelques mois déjà mon préféré. Quand sa remarque sur ma beauté fusa, très loin de m’en offusquer je n’en souris que plus grandement encore. Sans lui répondre encore je pris le temps de poser à la soie de mes lèvres une couche de laque du même carmin que celui luisant à cet ongle avec lequel je repoussais machinalement la boucle -toujours la même- tombant devant mes yeux où l’ambre se le disputait au jade. Ainsi je la décevais ? Tellement divertissant comme réplique !

« Pour ma part je trouve ta beauté rafraîchissante. Au milieu de cet océan de sophistication ta simplicité et ton côté presque naturel… C’est si décalé ! J’adore !»


Il ne fallait pas non plus rêver j’avais beau être sur mon petit nuage je n’en avais pas pour autant perdu mon goût pour les jeux d’esprits ! Un gel dont j’usais pour mieux me nettoyer les mains et puis mon smartphone que je dégainais pour mieux envoyer un sms. Blake penserait elle qu’il était destiné à l’homme auquel elle avait renoncé jadis mais qui semblait aujourd’hui lui manquer ? Après tout il semblerait que cogiter à défaut de réfléchir était chose commune chez elle. L’accusé de réception qui tombait et le sourire qui atteignait maintenant mes oreilles. Mes affaires que je pris le temps de ranger sans même lui accorder un regard. Puis je me tournais vers elle et la saluait d’un léger signe de la tête

« Ce fut un plaisir de faire ta connaissance. Blake.»


Puis mon sac ancré à mon épaule je détournais mon regard d’elle et me dirigeais vers la sortie. Une poignée que j’abaissais aux trois-quarts avant que de suspendre mon geste comme mes pas. Mon regard qui passait par-dessus mon épaule et  plongeait vers celle qui était tout à la fois moins haute mais légèrement plus large que moi. Ossian avait visiblement toujours eu bon goût car les mots que je lui avais servis saupoudrés de malice je les pensais : elle était jolie. Dans son genre. J’imagine. Mais l’avantage des goûts c’est que chez les gens intelligents ils sont comme les bons vins : ils s’affinent et s’améliorent avec le temps.

« Mais peut-être puis-je t’offrir un café ? »


La politesse, toujours. Et puis il me restait trois heures à occuper avant que ne vienne l’heure de rejoindre l’homme qui nous valait d’être réunies la blonde et moi. Alors autant les occuper en m’amusant un peu ! Et en quelques minutes à peine Blake venait de me prouver qu’elle pouvait se révéler très divertissante. Malgré elle, assurément. Mais follement distrayante quand même !

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@ Blake Sloan

Blake Sloan
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25 22/06/2023

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Jeu 6 Juil 2023 - 19:39

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Blake avait bien conscience du ridicule de la situation dans laquelle elle se trouvait. Tyranniser une pauvre fille dans des toilettes n'avait rien ni de glorieux, ni d’honorable. Quand elle était plus jeune, elle-même s'était retrouvée dans une position semblable, cependant, contrairement à sa rivale, la blonde avait baissé lâchement les yeux. Mais c'est aussi ce jour-là qu'elle avait appris une chose importante ; mieux valait être craint que respecté.
Ceci dit, elle n'inspirait à Allegra aucun de ces deux sentiments. Blake plissa les yeux à cette réalisation tandis que cette dernière réajustait son maquillage déjà parfait. Peut-être que dans d'autres circonstances, la blonde aurait apprécié son audace et son insolence, mais dans le contexte actuel, cela ne faisait qu'exacerber son agacement. Un fait qui d'ailleurs, semblait ravir sa rivale.
Son petit stratagème d'intimidation avait très mal démarré, et elle ignorait encore comment elle pouvait renverser la situation à son avantage.

Elle l'observa envoyer un message sous ses yeux. Elle avait une envie furieuse de prendre l'appareil et de le lancer à travers la pièce. Ou de le balancer dans un des cabinets et en tirer la chasse. Elle n'avait pas l'attention complète d'Allegra, comme si cette dernière ne la considérait même pas comme une menace sérieuse -quelle erreur-.

Lorsque cette dernière prononça son nom, Blake tressaillit. Elle ne s'attendait pas à ce que Allegra Ghisolfini sache qui elle était. Alors sans doute devinait-elle la raison de sa présence ici. Elle savait pour Ossian, c'était une quasi-certitude. Bien entendu, leur relation passée n'était pas un secret, bien au contraire, ils ne s'en étaient jamais cachés. Mais elle pensait être retombée doucement dans l'oubli après leur rupture. Et elle ne voyait pas pourquoi d'autre la jeune femme la connaîtrait, car le reste du temps, Blake était relativement discrète, du moins le pensait-elle.
« Tu sais qui je suis ? » Questionna-t-elle calmement, dissimulant son étonnement.
Et avant que celle-ci n'ouvre la porte, Blake plaqua sa main avec force contre le bois de cette dernière, en empêchant ainsi son ouverture. Elle n'en avait pas encore fini, et ce serait elle qui déciderait quand cette petite "discussion" serait terminée.
« Tu penses sincèrement que je vais partager un café avec toi comme si nous étions de grandes copines ? » Dit-elle froidement en rapprochant sa tête de celle d'Allegra. Il était hors de question de s'afficher en public avec celle-ci, ça ferait beaucoup trop jaser, surtout pour la discussion houleuse qu'elle désirait avoir avec elle. Blake n'avait pas choisi de la coincer dans les toilettes pour leur cadre exotique, mais pour la discrétion de l'endroit. Surtout que personne n'y rentrerait pendant leur petit échange, ses très chères camarades s'occupaient de cette partie-là de l'autre côté de la porte. L'australienne attrapa le menton de la brune pour que leurs regards se retrouvent à même hauteur, alors que leurs visages étaient dangereusement proches. « Est-ce que tu as au moins conscience du pourquoi je viens à toi ? ».
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@ Allegra Ghisolfini

Allegra Ghisolfini
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171 18/04/2023

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Jeu 20 Juil 2023 - 17:14

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Les gens confondent bien trop souvent les choses, le sens des mots. Ils aiment à voir de la prétention là il n’y a pourtant que de la lucidité. Ils prennent de l’assurance tonitruante pour ce qui n’est que du vent pour masquer une faille si profonde qu’elle en est béante. Si mon talent n’avait pas tenu dans mon archet alors sans doute me serais-je penchée sur la sociologie. Après tout quel meilleur terrain pour cela que l’université et son campus ! Si la blonde -ou du moins ses longueurs- avait rien le cran qui manquait à son cœur alors peut-être aurait-elle pu faire une carrière honorable de comédienne. Sur les planches d’un théâtre local, peut-être même bien londonien. Le jeu devrait pour cela gagner en subtilité et les gestes en élégance mais il y avait du potentiel. Mais la revenante aux ambitions démesurées sur jouait pour ne pas se noyer dans ce maelström d’émotions que j’entendais tinter à chacun de ses mots, luire à ses prunelles.

« Allons… Savoure donc cette seconde de reconnaissance qui t’est accordée plutôt que de bouder.
avais-je répondu sans moquerie ni mépris. Ici plus que partout ailleurs nous cherchons tous à être reconnus non ? mon téléphone que j’agitais avec une paresse étudiée sous son nez Parce qu’être reconnu c’est déjà sortir du néant pour commencer à exister.»  

Un sourire sibyllin j’aurais pu le retenir mais je ne voyais aucune raison de me priver et ma tête que j’inclinais sur le côté. Une fois à droite. Une fois à gauche. Puis le regard se fit plus acéré encore alors que je ne me cachais pas de la regarder et de la détailler même. Vraiment, elle était jolie. Mais son manque d’assurance lui donnait en cet instant des airs de chenille en train de s’étrangler dans son propre fil de soie.

« Ton meilleur profile est définitivement le gauche. Et tes courbes seraient bien plus graciles en avançant légèrement une jambe et en tournant le buste lors des photos de pied.»  


Une pause et la voix toujours parfaitement neutre. Presque chaude a vrai dire. Et ma sincérité habituelle qui claquait dans l’air de plus en plus brûlant entre nous.

« Tu es réellement jolie Blake. Dommage que tu sembles ne pas le voir. »


Un rictus dont cette fois je ne pus -ni même ne voulus, masquer le piquant

« Plus dommage encore que tout cela soit gâché par ta … De quoi s’agit il au fait ? De la tristesse ou de la jalousie ? De la rancoeur ou du manque ?»


Une pause que je pris, non pour imprimer une tournure encore plus dramatique à une situation qui à vrai dire oscillait entre le pathétique et le lamentable, mais pour écraser du plat de ma main un agaçant faux pli au soleil de ma jupe. Depuis que ma teinturière habituelle avait fermé boutique je peinais à lui trouver une remplaçante digne de ce titre. Misère ! Je n’allais quand même pas devoir débaucher celle de mon père ! Cela ne lui ferait que trop plaisir et il n’y avait rien qui ne m’ennuierait plus que de devoir être redevable à mon géniteur ! En parlant d’ennui… Je ramenais mon regard et les subsides de mon attention à celle qui n’en finissait plus de gronder.

Oh ! Un pic de violence ? Cela était presque rassurant de voir qu’en fin de comptes Blake était au encore capable de repartie. Bien. Sans cela j’aurais fini blasée.

«  Laisse-moi deviner ? La haine est brûlante mais, toi, tu verses dans les feux les plus ardents de l’amour.  »

Un sourire que je lui offris sans malice mais qui, j’aurais pu le parier, serait interprété tout autrement. Mes yeux qui ne quittèrent pas les siens alors qu’elle tentait la méthode du rapprochement comme pour mieux tenter d’asseoir un ascendant qui n’existait pas même dans ses rêves. Un sourcil qui accentuait légèrement sa courbe circonflexe, voilà tout ce que Blake parvint à m’arracher.

« Par pitié ! Évite nous au moins le cliché de la femme jalouse n’ayant pour seule arme que l’insulte aux neurones d’une rivale fantasmée !»


Un sourire que je lui dégainais. Mes lèvres finement ourlées se retroussant comme les babines d’une chatte gourmande et joueuse sur la ligne de mes dents si blanches que même les défenses d’éléphant me les enviaient. Mon hygiéniste est un dieu vivant !

« Pas même le courage de prononcer son nom, vraiment ?»


Je la regardais sans ciller mais avec la ferme intention qu’elle puisse voir tout ce que m’inspirait rien que le fait de prononcer haut et fort le prénom de l’homme qui conjuguait avec nous le verbe aimer. Au passé pour Blake.

« Ossian.»


J’aimais sentir le sang pulser si fort et si vite à mon cœur qu’il en tambourinait et soulevait la poitrine au rythme de sa mélopée silencieuse. J’adorais la chaleur que je sentais irradier en chacune des fibres de mon être jusqu’à venir éclore en un rose que je devinais poudré à mes joues. Et si mes lèvres se mirent alors à trembler ce fut sous la caresse intangible du souvenir de nos baisers.

« Si tu as encore des sentiments pour lui alors c’est à lui que tu devrais aller les déclamer.»


Un doigt que je posais sur son épaule pour mieux la convaincre de se reculer

« Si tu crains ceux qu’il peut avoir à mon endroit -comme pour mon derrière- alors je te conseille tout autant de lui en parler.»


L’une de mes jambes qui se pliait pour mieux laisser mon pied reposer sur le battant d’une porte que la furibonde ne semblait pas décidée à me laisser ouvrir. Un flacon de gel hydroalcoolique que je piochais dans mon sac avant d’en oindre mes doigts.

« Sais tu combien de bactéries courent sur cette porte ? Si j’étais toi je m’en éloignerais.»


Ceci fait je rangeais mon attirail et croisais mes bras sur ma poitrine

« Et si veux savoir ce qu’il en est de mon côté …»


La tendresse à mes lèvres autant qu’à mes mots

« Les sentiments les plus sincères ne se disent pas. Mais s’il me fallait mettre en parole ce que je ressens pour Ossian alors je dirais que tout tient en trois mots.»


Ceux que je ne lui épargnerais pas.

« Je l’aime.»


C’était bien ce qu’elle voulait entendre, n’est-ce pas ? Comme une ultime aiguille mouillée dans la ciguë à son cœur qui soupirait de mille et un regrets. Je ne prenais pas le moindre plaisir à lire la douleur aux traits de mon interlocutrice. Je ne pouvais pas jouir de sa souffrance celle que peut-être j’aurais à endurer moi aussi un jour prochain. Je comprenais, même, ses tourments.

« C’est justement parce que j’ai des sentiments pour lui que je veux le laisser libre de savoir où en sont les siens. Je ne veux pas d’un homme qui m’aimerait faute de mieux. S’il veut retourner vers toi alors il en est libre. Je ne m’y opposerais pas même. En amour comme dans le reste de ma vie je veux tout. Rien de moins.»


Puis je la regardais plus posément encore.

« Tu espérais quoi ? M’intimider pour que je renonce à lui ? Idiot ! Si Ossian m’aime, ne serait-ce qu’un peu,  alors quoique je décide cela n’y changera rien. Je m’éloignerais ? Et ensuite ? Je lui briserai le cœur pour que tu en récupères les miettes ?»


Un haussement d’épaules fatigué

« C’est pas de l’amour ca.»


Un bâillement volontairement exagéré et

« Maintenant tu viens le prendre ce café ou tu veux verser dans la vulgarité ultime de deux femmes se crêpant le chignon dans une pissotière pour dames ? »


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Blake Sloan
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25 22/06/2023

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Lun 31 Juil 2023 - 21:26

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Pour être honnête, Blake n'aimait pas la compétition. Ce qu'elle aimait, c'était gagner, et ce, que la victoire soit aisée ou non. Ce n'était pas pour rien qu'elle faisait partie des meilleurs étudiants de sa spécialité, elle pouvait se montrer déterminée et prête à écraser quiconque aurait l'erreur de se placer sur son chemin. Et la jolie Allegra ne ferait pas exception, si ce n'est que Blake n'était pas certaine de ne pas s'engager dans une bataille perdue d'avance.
Et écouter sa rivale lui faire des compliments et la conseiller sur la façon de se mettre en valeur ne faisait qu'accroître ce vilain ressentiment qu'elle éprouvait. Il était plus facile de détester ouvertement Allegra qu'admettre que sa réelle ennemie, c'était bien sa propre personne. Parce qu'en vérité, aussi belle et éloquente soit la jeune femme, ce n'était pas ça le cœur du problème, en réalité, il s'agissait de toutes les insécurités de Blake. Elle avait la désagréable sensation d'être "pas assez". Pas assez jolie. Pas assez intelligente. Pas assez riche. Pas assez intéressante. Pas assez, pas assez, et encore pas assez. Aussi, se comparer à son interlocutrice ne constituait qu'à renforcer ses croyances déjà bien établies.
« Ma "beauté" est certainement gâchée par l'envie de te... » Se censura-t-elle en se mordant les lèvres, mais sa voix avait vibré d'une colère bien révélatrice de ses intentions.
Blake n'était pas violente, par contre, elle se pouvait se montrer impulsive sous la pression de la colère. Alors, au lieu de s'en prendre à sa rivale, elle plaqua sa main avec plus de fermeté que nécessaire contre l'unique porte de sortie de la pièce, en condamnant ainsi l'issue. La blonde avait bien l'intention de conserver son ascendant, du moins peut-être en apparence, car elle n'en menait pas large face à Allegra. A son grand désarroi, cette dernière se révélait bien moins impressionnable que prévu. Cependant, maintenant qu'elle avait commencé son petit numéro, elle ne pouvait pas s'arrêter là.

Malgré que Blake la força à la regarder droit dans les yeux, la jolie brune ne s'en laissa pas démonter pour autant. Devant tant d'aplomb et d'insolence, l'australienne commençait à manquer de subterfuges. Mais quand celle-ci prononça le prénom de celui qui hantait ses pensées dernièrement, elle eut définitivement la sensation d'avoir perdu cette manche.
La simple évocation d'Ossian la fit frémir et elle espérait qu'Allegra n'en vit rien, mais sans aucun doute, elle n'avait pas besoin de percevoir quoi que ce soit pour en tirer ses conclusions. Elle se redressa légèrement au contact de son doigt contre son épaule.
« Tu ne sais rien de ce que je peux éprouver pour lui. » Dit-elle en évitant minutieusement de prononcer son nom. « Et si tu penses qu'une petite amourette de quelques semaines peut remplacer ce qu'on a vécu, tu te trompes lourdement. »
Blake trouvait bien plus facile de se confronter au nouveau jouet d'Ossian -comme elle aimait s'en persuader- plutôt que directement au principal concerné. Parce qu'elle était bien consciente qu'elle n'avait aucune légitimité à lui imposer ses sentiments alors qu'elle avait elle-même pris la décision d'en rester là. Et maintenant plus que jamais, elle en regrettait le choix, quand bien même à cette époque cela lui avait paru être une décision raisonnable.

Les trois mots qu'Allegra prononça lui transpercèrent le cœur de part en part. Sans qu'elle en eut conscience, Blake eut le souffle coupé par cette révélation. Personne d'autre qu'elle n'avait le droit de l'aimer. Tout comme personne ne l'aimait aussi sincèrement qu'elle. Elle secoua fort la tête, comme pour que ces mots s'envolent loin de son esprit. Elle était incapable d'accepter une réalité où Ossian pouvait ne plus lui appartenir.
« Tais-toi ! » Grogna-t-elle alors que la rage cédait sa place au profit du désespoir. « Tais-toi... »
La blonde lâcha l'emprise qu'elle avait sur la porte. Si elle pouvait murer de nouveau les sentiments qu'elle éprouvait pour Ossian, elle le ferait immédiatement. Mais c'était impossible maintenant qu'elle avait ouvert la boîte de Pandore. Et elle souffrait d'autant plus qu'une idée cruelle faisait son chemin, celle que peut-être, Allegra n'était pas la seule à partager ces sentiments. Peut-être que ceux-ci étaient réciproques. Peut-être que Blake ne représentait plus rien qu'un vieux souvenir dans l'esprit d'Ossian, sans aucune emprise sur lui.

Mais elle se refusa à sombrer.
Pas devant sa rivale.

« D'accord. » Céda-t-elle en ouvrant la porte, espérant ne rien laisser paraître. « C'est toi qui invites. »
Elle abandonna les lieux la première, comme pour fuir la discussion. Mais en même temps, elle n'était pas encore prête à céder face à Allegra. Croisant le regard de ses comparses, elle hocha la tête en signe d’apaisement, leur signalant qu'elle n'avait plus besoin d'elles à présent et qu'elles pouvaient quitter leur poste.
Elle avait beau quitter l'espace confiné des toilettes, Blake ne s'en sentait pas moins prise au piège. Un piège qu'elle avait elle-même forgé et qui se refermait inéluctablement sur elle.
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@ Allegra Ghisolfini

Allegra Ghisolfini
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Mar 5 Sep 2023 - 8:05

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Elle l’aimait. Devant moi se tenait l’une de ces créatures dont j’avais toujours aisément imaginé l’existence sans pour autant en éprouver la plus petite once de jalousie ni, même, de curiosité. Parce que jusqu’à aujourd’hui, elles n’avaient jamais été que les images fantasmées d’amour qui ne se seraient jamais conjuguées qu’aux temps du passé. Les femmes qu’ils auraient pu désirer ou aimer. Celles qu’il avait caressées le temps d’une nuit ou d’une fugue un peu plus longue. Celle à qui il avait, pour la toute première fois ouvert son coeur ou découvert les trépidations d’un coeur après que le corps ait exulté. Mais ces femmes éthérées n’avaient ni visage ni nom. A partir d’aujourd’hui elles ne feraient plus qu’une. Celle qui se trouvait maintenant face à moi, luttant avec autant de courage que de lâcheté contre des sentiments qui me rendaient triste. Pour elle, surtout et bien plus que je ne saurais me l’expliquer.

« Si cela peut te réconforter de le penser. Mais, si je puis me permettre et sans que tu n’y voies une quelconque et énième malice de ma part : ce que tu éprouves pour lui est si évident que cela en devient aveuglant.»


Plus je la regardais plus je me surprenais, m’agaçant un brin aussi, de cette curiosité qui venait me piquer à faire naître en mon esprit des questions que je n’aurais jamais imaginer pouvoir me poser. Sur personne. Et encore moins sur un homme pour lequel je venais si bien de confesser mon… amour ? Mot qui me venait trop vite quand il se refusait maintenant à elle. Elle que je ne craignais ni même n’enviais. Bien sûr qu’une partie de moi aurait pu vendre jusqu’à l’âme de mon frère pour savoir comment avait été leur histoire. Mais… Justement : c’était leur histoire. Et en un sens elle n’appartiendrait jamais qu’à eux deux.

« Tout ce que je sais c’est qu’Ossian et toi avez dû partager bien assez pour que tu ne l’aies jamais oublié. C’est beau d’aimer ainsi. Au-delà de la douleur. Au-delà de soi-même.»


Un peu comme ces vraies tragédies où le romantisme révélait tout son sens dans ces amours flétries ou l’un des deux amants s’étiole et se meure d’avoir perdu la chaleur de l’autre. Blake était de la même veine que ces héroïnes qui n’en sont que plus saisissantes de beauté que lorsqu’elles sont aux portes du désespoir. Un peu comme elle dont je pouvais voir la douleur courir à ses traits et ramper sous sa peau. Le feu d’une colère qu’elle lançait sur moi parce que… C’était plus facile que de se fustiger elle-même pour avoir laissé le bonheur lui échapper ? Peut-être. A moins que la colère soit la seule chose qui permette d’encore tenir debout quand les larmes ont noyé tout le reste.

« Si je devais un jour me retrouver dans ta position alors j’admets que je n’aurais pas ton audace. Je ne saurais souffrir sciemment pour une histoire partie en fumée.»


Parce que c’était bien de cela qu’il s’agissait, non ? La pathétique mais pas moins touchante d’une histoire rose qui tout comme dans la chanson ne dure jamais que le temps d’un jour quand on aurait aimé la voir s’appeler toujours. Je n’avais pas vingt ans et les chagrins d’amour m’étaient étrangers. L’amour lui-même ne m’était rien. Avant lui. Ossian avait bouleversé ma vie et sans même que j’ai eu le temps de réaliser il avait inspiré à mon coeur les plus folles des mélopées.

Blake s’était éloignée meurtrie par mes mots. Et pour la toute première fois je la vis réellement chanceler comme sa voix trébuchait dans son injonction répétée à me taire. J’avoue : l’espace d’une infinitésimale seconde j’éprouvais non pas de la joie mais du soulagement à la voir aussi fragile. Parce que, quoiqu’elle puisse en dire pour se rassurer, personne ne craint  « une amourette » .  Alors, oui, j’éprouvais une once de bien mal placée fierté à me dire que celle que j’imaginais maintenant comme ayant été le premier véritable amour d’Ossian puisse craindre le possible toujours que j’incarnais.  

Mais contrairement aux idées reçues -que je prends il est vrai grand soin d’entretenir- je ne suis pas méchante. Et alors que je la regardais baisser sa garde je me sentis prise d’un réel élan de sympathie pour Blake. Il fallait bien du courage -ou de bêtise mais de tels sots n’ont pas leur place à Oxford- pour oser frôler le si flamboyant ridicule pour un amour gisant sous terre. Oups… Peut-être ne suis-je pas méchante mais je suis une peste et je ne saurais renier ma nature. Foutaises ! Il m’eut été si facile d’achever Blake, de la clouer de mes mots au piloris de son coeur. Mais non seulement il n’y a aucun honneur à frapper quelqu’un à terre mais elle me touchait. Quelque chose en elle me bouleversait, même. Et, je le pensais : elle était courageuse.

Aussi rengainais je mes sarcasmes et mes mots les plus acides pour lui offrir ce dont elle semblait avoir le plus grand des besoins : le silence. Pour se ressaisir. Pour ne pas perdre la face devant ces oies que nous croisâmes en sortant et que j’assimilais rapidement à une brochette de minions toutes dévouées à sa cause. Depuis quand Oxford acceptait elle les pintades ? Le nivellement par le bas est un vrai fléau ! Comme les strings dépassant des jeans taille basses mais c’est là un tout autre problème. Ce ne fut que lorsque nous fûmes assez loin de tout regard ou oreilles indiscrètes que je me décidais à rompre le silence. Les mains enfoncées dans mes poches et mes cheveux soulevés par un vent léger venant griffer mon visage.

« Ne va pas prendre cela pour de la pitié car cela est une chose qui m’est étrangère mais je suis sincèrement désolée. Que tu souffres.»


Mes pas qui se suspendaient alors que nous arrivions devant le café du campus. Un sourire aimable à mes lèvres et je précisais néanmoins ma pensée.

« Mais pour qu’il n’y ait pas de malentendu non plus : je pensais chacun des mots que j’ai dit le concernant. Et, clairement, je n’entends pas laisser passer ma chance.»


Un regard amical et sans moquerie que je posais sur elle.

« Tu l’aimes assez pour accepter de souffrir de son manque. Je l’aime assez pour tout faire pour ne jamais éprouver ce manque.»


Et c’était peut-être là toute la cruelle différence entre nous. Elle était prisonnière de son passé quand j’entendais construire mon avenir librement. Et avec Ossian.

« Tu verras ils font des gaufres à en tomber à la renverse ! Et comme j’ai une faim de loup j’espère que tu me feras le plaisir de m’accompagner ? Tu as un bon coup de fourchette ?»


Ou de cuillère car les glaces italiennes étaient elles aussi à se damner. Et en la matière j’étais fine connaisseuse ! Je nous trouvais une table légèrement en retrait près de la vitre donnant sur le Lady Margaret Hall et après avoir pris place je tendis une carte à mon invitée et plongeais dans la mienne.

« Tu étudies quoi au fait ?»


La question pouvait paraître étrange aux vues du contexte de notre rencontre mais je ne voyais pas de raison de ne pas aller de l’avant. Après tout si tant de choses semblaient nous opposer nous en avions au moins une en commun : lui. Et Ossian méritait amplement mieux que nos chicaneries de chiffonnières. Sans compter que j’admets être curieuse d’en apprendre plus sur elle.

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