OXFORD MY LIFE
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You remind me feat. Audren

@ Willow Corrigan

Willow Corrigan
ADMIN - DISCO UNICORN
12 18/06/2023

Self Britannique
#
Lun 3 Juil 2023 - 11:10


together we are stronger
feat.   @Audren Bercow   



La semaine précédente,
Hadès House,

Cela ne cessait jamais réellement. Le bruit. Ou plutôt ces infinités de bruits qui s’élevaient des quatre coins de la maison. Des murmures aux rires étouffés. Des glapissements énervés jusqu’aux bruits plus rauques et si proches du gémissement que je préférais en ignorer sciemment l’origine. Ce vieux bâtiment où notre communauté avait établi ses pénates ne connaissait jamais ni le répit ni le silence. Et je ne peux cacher que j’adorais cela. Parce que les entendre eux, ces bruits synonymes de vie, c’était étouffer tous ces autres venant bien trop souvent hanter les tympans et tournoyer si violemment sous mon crâne que cela finissait toujours de la même manière. Une migraine si carabinée qu’elle me terrassait, me clouant sur un sol que je sentais comme prêt à m’avaler pour mieux me déchiqueter. Rien de tout cela n’était réel mais, pour moi qui l’endurait, cela était déjà bien trop. Parce qu’en ces infimes poignées de secondes d’un temps qui se faisait alors bien lent, je ne savais plus ce qui était vrai de ce qui ne l’était pas. Des bruits où râles d’agonies et gémissements de douleur se mêlaient en une dérangeante symphonie. Une voix qui ressemblait fort à la mienne et qui suppliait d’être achevée. La brûlure à mes chairs d’un feu intangible mais dont les stigmates ombraient bien ma peau. Mon dernier thérapeute en date mettait cela sur une manière qu’aurait trouvée mon esprit pour me signifier son besoin apparemment urgent de stabilité. Peut-être serait-il temps pour moi d’accepter la demande en mariage de mon compagnon ? Je l’avais dégagé de mon agenda. Mon thérapeute. Je l’avais sorti de mon lit. Le fiancé éconduit. Un grain de folie, je suis la première à dire que j’en ai un bon gros. Des hallucinations, pourquoi pas après tout cela serait assez rock’n roll pour me plaire. Mais ça, tout ça, je savais ne pas l’avoir inventé. Et quoique cela puisse être je savais que le jour viendrait où je comprendrai.

« Entrez !»


En un réflexe que je ne m’expliquais pas je sentis la plus petite fibre de mon corps se tendre et mes yeux se faire plus scrutateurs alors que je regardais la poignée de la porte de mon bureau s’abaisser. Il y avait très précisément douze pas entre le siège où j’étais encore et l’unique porte de la pièce. Mais il n’y en avait pas les deux pour rejoindre la fenêtre dans mon dos. Le rebord était bien assez solide pour un individu de mon gabarit et bien que la pièce soit au second étage les buissons épais de la haie adouciraient l’impact. Des détails. Des dizaines de détails du genre qui défilèrent à toute vitesse dans mon esprit est éveillait une sensation étrange en moi. Celle du danger. Pourtant je n’avais pas peur. Sans doute car il n’y avait aucune raison pour cela. En effet dans l’encadrement de la porte s’esquissait maintenant la silhouette de ma directrice. Et dans son ombre une autre. Féminine aussi. Familière alors que lorsque la sculpturale blonde se fut présentée il était évident qu’elle m’était étrangère. Pas certain cependant que la réciproque fut vraie. Le regard qui s’était légèrement écarquillé et troublé avant que le contrôle est l’impassibilité de rigueur ne reprennent le dessus. Chez cette femme venue m’avertir d’une éventuelle menace pesant sur certains de mes petits pensionnaires. Magnifique ! Sur les quatre maisons que comptait le campus il avait fallu que cela tombe sur celle dont j’avais la charge… Certains naissent sous les meilleures des étoiles ? Il semblerait que je sois née à proximité d’un trou noir qui depuis serait incapable de décider s’il voulait m’avaler ou me recracher.

« Soyez assurée que je ferai le nécessaire et prendrai les mesures qui s’imposent. Devons-nous prévenir les étudiants concernés ?»


Non, bien évidemment que non. Bien que la réponse ne m’étonna en rien je ne pus m’empêcher de grimacer :  ne rien leur dire était la quasi assurance de les voir s’exposer à des dangers qui pourraient être évités. Savoir c’est pouvoir se protéger ne serait-ce qu’un peu. Mais si l’idée de m’opposer à la directrice ne m’enchantait déjà guère celle de m’opposer à une agente du Mi6 était ridicule et vaine. Car quoiqu’il se soit dit entre ces murs la réalité était sûrement toute autre. Et, je le craignais vraiment : bien pire.


~***~


En sortant du bureau et après avoir pris congé de la directrice la femme appartenant au Mi6 avait rejoint sa voiture. Le pas plus sec et rapide qu’en arrivant. Une nervosité inhabituelle à ses gestes et un trouble à ses prunelles. Ce ne fut qu’une fois assise derrière le volant qu’elle sortit son smartphone. Un écran qu’elle fixa longuement. Le doute la tenaillait. Elle savait que ce n’était pas forcément une bonne idée. Que c’était même sûrement une très mauvaise idée. Mais… Même chez les plus aguerris et blasés des agents demeuraient toujours une étincelle d’humanité. C’était souvent elle qui les perdait d’ailleurs. Une ultime hésitation et les doigts qui pianotaient. Envoyer. Audren avait le droit de savoir.

On leur avait menti.
Elle était en vie.


~***~


Aujourd’hui,

Une semaine. Sept jours qu’avait eu lieu cette irruption dans un bureau que je venais tout juste de faire lien. Sur le plateau de bois oriental et au sol reposaient toujours ces cartons que je traînais à défaire, une partie de moi se montrant des plus réticentes à accepter l’idée que ma vie se trouvait désormais ici. Entre ces murs et au milieu de ce dédale de couloirs et de salles que je parcourais ce matin encore. Il était tôt. Très tôt. Peut-être même bien trop pour trouver la personne que je désirais voir. Un œil à ma montre. Pas même six heures du matin. Je soupirais tout en ralentissant le pas et en bifurquant de ma trajectoire pour mieux m’en aller trouver l’un de ces distributeurs où les aliments sont tout à la fois gorgés de sucres comme de gras et où le café est si infect qu’il vous tient mieux éveillé que le vrai. Ma carte de crédit que je sortais de la poche arrière de mon jean et mes yeux qui se perdaient dans la liste des choix. Laquelle de ces boissons serait la moins infâme ?

Mon choix fait mon doigt allait effleurer le clavier tactile quand je sentis une présence dans mon dos. Sentir était le mot juste. Je l’avais senti avant même que d’entendre ses pas si légers que j’aurais pu le croire fair de plumes.  Une seconde pendant laquelle je vis la silhouette s’esquisser sur la paroi vitrée de la machine. Et … je ne sais même pas comment décrire ce que je ne m’explique pas même avoir fait. Je me suis retournée si rapidement que j’en fus étonnée moi-même. Et encore ce n’était rien comparé à la suite. Mon corps qui s’était ramassé sur lui même jusqu’à ce que je sois accroupie. Ma carte entre les dents, mes mains en appui sur le sol , mon centre de gravité qui basculait est l’une de mes jambes qui ne se dépliait que pour mieux balayer celle de l’homme qui tomba à terre. Une seconde. Deux secondes et j’étais sur lui, un genou sur son plexus, un avant bras sur sa trachée et l’angle de ma carte de crédit pointée sur son œil.  Un peu -euphémisme- par ce que ne venais de faire de façon si naturelle, le souffle court  et mes yeux rivés à cette paire d’autres j’avais senti mon cœur se mettre à bondir. Il battait. Soudainement si fort que j’en eus mal et en vins à manquer de souffle. L’attaque était éclair et percutante la suite guère brillante. Tentant encore de garder ma contenance je m’entendis marmonner

« Qui êtes-vous ? Et que foutez vous ici à une heure aussi matinale ?! »


Qui se balade aussi tôt sur le campus ? En dehors de moi, bien évidemment. Mais j’avais une bonne excuse moi : je cherchais le directeur de la sécurité. Et lui c’était quoi la sienne ?!
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Audren Bercow aime ce message

@ Audren Bercow

Audren Bercow
STAFF DE L'UNIVERSITÉ
8 17/06/2023

43 pixie DrWeaver Anglaise
#
Ven 21 Juil 2023 - 16:23
Des jours déjà que tu as reçu ce message. Elle était en vie. Ton ancienne partenaire de boulot. Message envoyé d'un numéro inconnu que tu as gardé précieusement. Tu n'as pas eu la force de demander si c'était elle et encore moins de répondre. Bouleversé par une telle nouvelle que tu n'as pas réussi à en renvoyer un. Tu ne sais donc rien d'autre la concernant. Ni où elle habite, ni si elle a gardé son nom. Rien. Tu as passé des jours à te demander ce qu'elle était devenue, pourquoi on t'avait menti sur elle, entraînant une colère noire qui ne cesse d'augmenter au fil des jours. Tu es devenu irritable, ne dormant que peu. Ce qui se ressent au travail. Pourtant, tu essaies de faire au mieux mais cette situation te glisse entre les doigts et te rend chèvre. Tu t'es même mis à boire pour essayer d'oublier. Tu ris jaune quand tu repenses à ce que tu vis depuis plusieurs jours, à ce que tu es en train de devenir. A une loque …. Ouais, c'est ça. Une loque. Apprendre que celle avec qui tu as partagé autant de bons souvenirs, de missions en tout genre est en réalité vivante est difficile et impossible à appréhender. Encore aujourd'hui. Quand le réveil a sonné, la première question qui t'es venu a été de savoir pourquoi. Pourquoi ils t'ont menti sans une once de regret. Pourquoi ils ont osé te faire ça. Surtout quand tu vois dans quel état tu as été les mois qui ont suivi l'annonce de sa mort. De sa fausse mort tu devrais dire. Tu as pris cinq minutes à faire tournoyer toutes ses questions dans ta tête avant de te décider à aller te préparer. Comme chaque matin. Comme un robot. Il est même pas six heures quand tu arrives à ton nouveau travail. Tu prends une bonne respiration, tentes de laisser tout ça de côté pour te concentrer sur ce pourquoi tu es doué. La sécurité d'autrui.

Tu pars faire ta ronde matinale quand tu croises une jeune femme à un distributeur et tu pars la voir pour savoir ce qu'elle fait là. Ni une ni deux, te voilà par terre, une jeune femme te tenant par le torse et la gorge. Tu n'as pas compris ce qu'il t'arrivait sur le coup et encore moins maintenant. Qu'a-t-elle cru entrevoir pour réagir comme ça ? Se sentait-elle en danger au point d'engager un enchaînement de mouvements digne d'un film de combat ? Tu aurais pu totalement gober cette idée que cela venait du monde du cinéma mais les techniques employées par la demoiselle au-dessus de toi ne peuvent venir que d'un seul endroit ou presque : d'un centre de formation militaire. Tu n'arrives pas à savoir réellement d'où, même si cela pourrait se prêter au MI6 à certains égards. Mais dans ce cas-là, que fait un espion ici et dans quel but ? Ayant encore des contacts au sein de l'organisation, tu n'as pas eu vent d'une telle infiltration au sein de l'université. Alors pourquoi ? « Je pourrai vous expliquer si vous me relâchiez. Je ne suis pas dangereux et encore moins là pour vous tuer si cela peut vous rassurer » tu lâches difficilement alors que tu viens poser tes mains sur son bras. Après une hésitation de sa part, tu peux enfin respirer normalement, la rouquine s'étant décalé. Tu fais passer ta main sur ta gorge alors que tu tousses légèrement. Profitant de ce moment pour te lever, tu reprends la parole. « Merci ». Tu ne sais pas trop quoi penser de ce petit tête-à-tête à terre mais il faut bien avouer qu'elle est réactive et sur ses gardes. « Vous savez, je pourrai vous retourner la question. C'est bien la première fois que je croise quelqu'un dans les couloirs à cette heure si matinale. Bien souvent, les jeunes sont à peine levés ou sont encore en soirée étudiante pour les plus téméraires. Je ne croise personne quand je fais ma ronde » tu lui réponds avec un léger sourire. Ta gorge est moins douloureuse mais dans cinq minutes à peine, tout sera revenu à la normale. « Mais pour répondre à la question, je suis le chef de la sécurité et je faisais le tout du bâtiment pour vérification. Chaque jour à la même heure, même le week-end ». Une routine que tu t'imposes depuis le début de ta collaboration avec l'université. « Et vous êtes ? » tu lui demandes en retour.
@Willow Corrigan 1823085597
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