OXFORD MY LIFE
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Now I finally see you (Nilay&Terrence)

@ Terrence Kingsley

Terrence Kingsley
ADMIN - CERBERE EN PELUCHE
17 17/05/2023

darleygraphs UC
#
Jeu 27 Juil 2023 - 22:12


Now I finally see you
feat.  @Nilay Bahin 

J’avais promis à Zekeriye de passer le chercher pour l’embarquer dans une sortie. Lui et moi, comme au bon vieux temps, peut-être un peu plus sagement toutefois. Simplement je savais que le décès de son père l’avait suffisamment secoué pour qu’une sortie entre amis s’impose pour changer les idées, même après quatre mois. Et dire qu’au temps de nos études, c’était tout juste si nous nous adressions la parole en dehors des cours. Une fois devenus alumni nous avions fini par sympathiser au point d’avoir développé une réelle amitié. C’était quelqu’un que j’appréciais et estimais, tout simplement.

Le Wild Cat n’était pas vraiment l’endroit où je me rendais le plus souvent mais je savais que c’était le meilleur endroit pour trouver Zek. Une fois la réunion à Oxford terminée, j’avais donc pris la direction de Wheatley pour aller retrouver mon ami.

Le Wild Cat, la première fois où je m’y étais aventuré, je m’étais attendu à tout sauf ce que j’y avais trouvé. J’en appréciais l’ambiance, on s’y sentait chez soi en un rien de temps tant l’ambiance était familiale. Il y avait toujours du monde dans cet établissement. J’arrivais peut-être encore un peu trop tôt pour kidnapper mon ami dans une virée pourtant plutôt sage. Je fus pourtant surpris de ne pas voir la silhouette familière de mon ami derrière le comptoir mais celle de sa sœur. Cela ne m’avait pas empêché de m’avancer vers le comptoir avec un sourire affable sur le visage.

« Bonsoir Nilay. Je passais voir Zekeriye. Je pensais qu’il travaillait aujourd’hui ? »

Je ne voulais pas paraître indiscret et poser des questions trop personnelles. Mon sourire avait été franc et il l’était encore alors que dans mon esprit passait une question. J’avais l’impression que Nilay avait changé. Hier encore, je la voyais toujours comme cette fille, plus adolescente que femme d’ailleurs. Mais aujourd’hui, j’avais plus l’impression de la découvrir pour la première fois.

« Je m’étais dit qu’il avait peut-être besoin de se changer les idées. »

Mon sourire s’était fait un peu plus taquin.

« Mais s’il n’est pas là et que tu es là, peut-être que c’est toi que je devrais inviter ? »

Peut-être que Zek avait eu des projets. J’aurais sans doute mieux fait de lui envoyer un message avant de venir, mais maintenant que j’étais là, d’une part, je n’avais pas envie de repartir seul pour une morne soirée, d’autre part, peut-être que Nilay avait elle aussi besoin de souffler un peu ? Après tout, ils avaient toujours à mes yeux eut l’air d’une famille extrêmement soudée.

« Comment vas-tu ? Je n’ai pas vraiment eu l’occasion de te poser la question. Tu n’es pas obligée de répondre, évidemment. »

Je l’avais regardée avec attention. Elle avait l’air d’aller bien, mais on ne savait jamais.

« Ou peut-être que je devrais me laisser tenter par un thé et une pâtisserie. Tu me conseillerais quoi ? Et j’ai le droit de t’inviter à faire une pause, ou cela risque de t’attirer des ennuis ? »

Peut-être que j’étais un peu joueur. Bien entendu, Nilay pouvait m’envoyer sur les roses, ce ne serait pas la première fois que ça m’arriverait et je n’irais jamais faire quelque chose qui ne lui convienne pas. Tout ce qui comptait c’était d’apporter une distraction bienvenue si elle était nécessaire.
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Nilay Bahin aime ce message

@ Nilay Bahin

Nilay Bahin
ADMIN — CATCH THEM ALL
30 25/05/2023

myself .absolaime britannique c’est cependant en Turquie que s’ancrent mes racines
#
Dim 6 Aoû 2023 - 13:36


together we are stronger
feat.   @Terrence Kingsley   




Dans le confort modeste de cet appartement qui surplombait le café une jeune femme tentait de s’accorder un répit pas volé. Assise devant une petite table ronde au plateau en noyer elle faisait ce que leur père avait du faire bien des fois en son temps. Cela déchirait le coeur de Nilay de l’imaginer, ses yeux pâlis par les ans comme par les épreuves achevant de s’user sur les inévitables factures qui aujourd’hui encore s’entassaient bien plus vite qu’elles ne se réglaient. Et c’était bien là le drame ! Comment cet homme aussi ordonné et prévoyant que leur père avait-il pu se laisser ainsi déborder au point de s’enterrer sur des dettes devenues colossales avec les intérêts dûs ? Comment cet homme qui lui avait si efficacement à compter avait-il pu se tirer une balle dans le pied avant de s’en tirer une dans la tête ?  

« Que s’est-il passé pour que tu en viennes à de telles extrémités ? »


Nilay ne comprenait pas. Elle n’acceptait pas ! Cela ne ressemblait en rien à l’homme qui leur avait enseigné, à son frère et elle, comment toujours faire face à l’adversité. Qu’à chaque problème il y avait toujours une solution. Et qu’en tant que famille ce serait toujours ensemble qu’ils règleraient ce qui se devait de l’être. Mais l’homme avait fait tout l’inverse ne laissant pour héritage à sa descendance que créances et douloureuses questions. Zekeriye avait décidé de faire l’autruche, se refusant à gérer ce dont il ne voulait pas même entendre parler. Au début il avait fait bonne figure et même mis un temps de côté sa carrière pour mieux venir s’occuper du Wild Cat. Et puis… et puis le mal de leur père avait commencé à déteindre sur lui. L’homme s’était fait plus distant, taiseux même. Jusqu’au jour où il avait appelé pout mieux annoncer la nouvelle de vive voix : il voulait vendre le bar. L’affaire était dévorée par les dettes et il avait sa vie à gérer aussi. Mais il avait rassuré sa sœur : il avait déjà trouvé un acheteur. Le moment venu elle n’aurait qu’à signer. Nilay ne signa jamais.

    « C’est l’heure de ma pause boss !
— Je descends de suite.»  


Quelques poignées de secondes plus tard la nouvelle propriétaire des lieux avait pris sa place derrière le comptoir. Les traits étaient tirés mais le maquillage faisant des miracles seuls les gens à bien la connaître -ou les plus fins observateurs- auraient pu deviner le vide béant en elle. Pourtant il n’avait fallu qu’une toute petite minute pour que la femmes laisse l’ambiance chaleureuse du café la gagner. Ces gens qui en poussaient la porte comme ils l’auraient fait de celle de leur maison : le sourire aux lèvres et avec la certitude de se trouver dans un cocon rassurant. L’odeur des feuilles de thé infusées à la perfection ou celle des grains de café frais. La vision de ces pâtisseries véritables bombes à sucre mais devant lesquelles tous ou presque finissaient un jour par tomber faible. Oui, il faisait bon venir ici. Un jeune père de famille qui vint lui demander le jeu de dames chinoises et elle qui le lui tendait, prenant soin de s’enquérir de sa famille et de son travail.

     « Pardon mais nous nous connaissons ?»


L’homme au costume assurément fait sur mesure et à la barbiche aussi blonde que son oeil était bleu possédaient des traits qui lui étaient familiers sans qu’elle ne parvienne immédiatement à les remettre.

    « Terry… Terrence Kingsley, c’est ça ?
s’était elle écriée avant que de lui offrir son sourire et une main tendue Je suis désolée je ne t’avais pas reconnu.»

Le contraire eut été difficile. Son frère et elle avaient plus d’une décennie d’écart et pour nombre de ses amis elle n’était jamais que le bébé encombrant qui un jour s’en était allée étudier aux États-Unis et ne revenait que pour les fêtes et encore. Nilay était d’une indépendance farouche et contrairement à son frère et ses pairs l’argent ou le pouvoir ne l’intéressaient en rien. D’ailleurs c’était à peine si elle parvenait à se souvenir des prénoms ou même des visages des frères de son aîné. Mais le blond, lui, elle s’en souvenait.

    « Je suis désolée mais mon frère aime à disparaître sans prévenir ces derniers temps…»


La fatigue patinée une once d’inquiétude se peignait à son visage. Juste avant que la surprise ne les remplace. Les paumes de ses mains posées bien à plat sur le comptoir en bois naturel et la tête qui s’inclinait tant que l’oreille en vint à toucher l’épaule

  « Non, je doute que ce soit une bonne idée. Mais merci pour cette offre qui saura ravir plus d’une femme je n’en doute pas.»


Zekeriye était un coureur et, Nilay le savait, la plupart de ses amis étaient du même acabit. Rien que des séducteurs qui flattaient leur égo en alignant les conquêtes sans se préoccuper du mal qu’ils pouvaient ainsi faire. La vie, après tout et selon eux, n’était jamais qu’un jeu dont ils aimaient chacun à leur façon piper les dés. Et la réputation de l’homme si poli et avenant devant elle ne plaidait pas en sa faveur. Membre du Conseil qui régissait la météo d’Oxford il était connu aussi bien pour sa pugnacité à obtenir ce qu’il voulait que pour son appréciation des jolies femmes. Et Nilay n’entendait pas être un nom de plus. Jamais. Pour personne.

  « Merci aussi pour avoir assisté aux funérailles. Mon frère n’a certainement pas su l’exprimer mais il en a été très touché. Et pour ma part je t’en suis reconnaissante.»


Un sourire plus détendu et des plus sincères avant qu’elle ne lui fasse signe de l’attendre. Puis elle avait tourbillonné d’un bout à l’autre de la salle, maîtresse en son royaume. Un plateau en mains elle avait servi ses clients, prenant le temps d’échanger avec chacun, prenant des nouvelles du petit dernier de l’un, félicitant un groupe d’étudiants pour leurs examens. Quand elle revint devant Terrence elle était côté salle et tenait un plateau où reposaient théière et assiette garnie de douceurs.

   « Ne t’inquiète pas pour ma pause : cet endroit est désormais mien … enfin il le sera dès que j’aurais réussi à régler les dernières formalités.
une table qu’elle désignait du regard Celle-ci te convient ? puis alors qu’elle se dirigeait dans cette direction elle avait laissé son regard couler vers le blond Et juste pour que les choses soient claires entre nous : c’est moi qui t’invite.»
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@ Terrence Kingsley

Terrence Kingsley
ADMIN - CERBERE EN PELUCHE
17 17/05/2023

darleygraphs UC
#
Sam 2 Sep 2023 - 21:35


Now I finally see you
feat.  @Nilay Bahin 


Cela faisait un petit moment que je n’étais pas venu au Wildcat et pourtant, le lieu semblait ne pas vraiment avoir changé depuis ma dernière visite. Je m’étais attendu à y retrouver mon vieil ami mais j’étais tombé sur sa cadette qui ne m’avait pas immédiatement reconnu. Mais à vrai dire, nous ne nous étions pas souvent croisé et elle devait voir tant de monde passer que je n’étais qu’un visage dans la foule. Triste pour mon égo, sans doute, mais cela voulait dire que le Wildcat ne périclitait pas.

« Oui, c’est bien Terrence. »

Sa main que j’avais serré avec un sourire aimable. Après tout, je n’étais sans doute rien de plus qu’un ami de son frère pour elle, un visage noyé dans la masse. Cela ne me dérangeait pas vraiment. Elle avait toujours été indépendante. Zekeriye parlait d’elle avait autant de fierté que d’inquiétude. A en juger par l’attitude de la jeune femme, peut-être qu’il n’avait jamais pris la peine de le lui dire à elle.

« Ne t’excuse pas, voyons, ce n’est pas ta faute. »

Peut-être que je devrais m’inquiéter de ce que faisait mon ami, d’autant plus que je pouvais lire autant de fatigue que d’inquiétude au visage de la jeune femme. Il allait falloir que j’en touche deux mots à Zekeriye. Il pouvait bien me planter de la sorte, mais tout de même, sa sœur ? Elle avait l’air si préoccupée que j’aurais pu m’en sentir coupable. En revanche je ne m’étais pas attendu  un refus aussi catégorique. Ma réputation avait du plus que largement me précéder sur ce coup-là – comme la nature de nos sorties avec son frère. Ce n’étaient bien souvent que des sorties de célibataires qui ne se terminait pas dans une solitude nocturne. Bien entendu je n’avais pas l’intention de faire la même chose avec elle. Déjà je ne m’imaginais pas aller draguer avec la sœur de mon ami, mais cela aurait été plutôt… inconsidéré de ma part.

« Il n’y a pas de quoi. Cela m’a semblé normal d’être là. »

Le sourire de la demoiselle était devenu plus aimable et sincère avant qu’elle ne me fasse patienter. Je l’avais observée virevolter dans la salle. Son royaume où elle semblait parvenir à etre partout à la fois. J’eus tout loisir de la regarder faire. Elle semblait avoir une parole pour chaque client. Je n’aurais même pas été surpris qu’elle connaisse les prénoms de tout le monde, leur boisson et leur pâtisserie favorites. J’avais souris quand elle était revenue vers moi.

« Si tu as besoin d’aide pour les formalités, je serais ravi de te l’apporter. »

Sans arrière-pensée et sans rien attendre en retour.

« J’ai toujours aimé le Wildcat, alors si je peux aider à le voir rester tel qu’il est, ce sera un plaisir. »

J’acquiesçai quand elle désigna une table.

« Ce sera parfait. »

Un sourire.

« Et la fameuse obstination dont Zekeriye parle si souvent. »

Pour beaucoup, cela serait un défaut, mais je devais avouer qu’à mes yeux, c’était tout autant une qualité. Si on ne s’obstinait pas un minimum alors on ne pouvait pas atteindre ce que l’on voulait, les objectifs que l’on se fixer.

« J’accepte l’invitation si tu acceptes un dîner. Juste un dîner. Tu choisis le jour et le restaurant. »

Ce n’était pas une tentative de drague. Je savais aussi qu’elle s’inquiétait pour son frère. Qui ne se serait pas inquiété pour lui ? Je m’étais installé à la table en souriant.

« Je ne savais pas que tu voulais reprendre le Wildcat, mais je  trouve que c’est une excellente idée. Qu’il reste dans ta famille… Et visiblement, tout le monde semble vouloir que tu restes. Alors si je peux t’aider à le garder tel quel, ce sera un plaisir. »

Après tout, j’avais toujours été  bien accueilli à chaque fois que j’étais venu. Autant dire que si je pouvais aider ce lieu à rester, que ce soit Zekeriye qui le dirige ou sa sœur, je le ferais.

« Alors, nous avons un marché ? »
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@ Nilay Bahin

Nilay Bahin
ADMIN — CATCH THEM ALL
30 25/05/2023

myself .absolaime britannique c’est cependant en Turquie que s’ancrent mes racines
#
Dim 3 Sep 2023 - 20:22


Now I finally see you
feat.  @Terrence Kingsley 


Il y avait tant de mondes en un seul. Un peu comme si l'univers n'était en réalité qu'une gigantesque maison dont il appartenait à chacun de décorer sa pièce à son image. Une pièce pour une vie. Leur père avait, alors qu'il n'était qu'un tout jeune homme peut-être même plus jeune femme encore que ne l'était Nilay aujourd'hui, que ce serait entre ces murs ci qu'il écrirait la nouvelle de sa vie. Il n'entendait pas changer le monde, ne se perdait pas en rêves de grandeur ou de puissance mais il entendait vivre pleinement la vie qu'il s'était choisie. Et dont il ne restait plus désormais que cet établissement dont ni son fils ni même sa fille ne voulaient réellement. Zekeriye avait été très clair sur la question : il refusait de s'en occuper. Il valait mieux, du moins à l'en croire. Peut-être que s'il avait pu voir quelle bête d'égocentrisme son fils deviendrait  à force d'être trop choyé alors peut-être leur père aurait-il agi différemment. Peut-être... Avec des hypothèses du genre on pouvait réécrire l'histoire de l'humanité toute entière en réalité.

« Oh, ça, je le sais bien !
avait-elle répondu dans un souffle agacé et en griffant de ses ongles le zinc Mon frère aime à le dire lui-même après tout, non ? puis elle avait singé les attitudes précieuses et hautaines de son aîné lorsqu'il affirmait en bon paon qu'il était, main sur le coeur et velours menteur à ses lèvres comme à ses iris Responsable de tout et coupable de rien !»

La colère qui suintait à chacun de ses mots, piquait à sa paupière qui tressautait encore quand elle l’avait remercié d’être venu soutenir son frère en cet instant où, ironiquement, il était sans doute le moins attristé de toute l’assemblée. Même le fleuriste  ayant fourni la couronne semblait plus affecté ! Les relations entre son père et son frère n’avaient jamais au beau fixe. Nilay ne  comptait même plus les fois où elle avait du intervenir pour les empêcher de se taper dessus. Pourtant c’était quand même Zekeriye qui avait, jusqu’au bout, conservé la préférence de leur père. Lui qui ne devait son diplôme qu’à la générosité de son père pour une communauté qui le lui avait bien rendu en privilégiant si bien son héritier que ce dernier en avait fini pourri.

« Mon frère ne cesse de me rebattre les oreilles sur votre si merveilleuse amitié.
un claquement de langue à son palais J’aime Zekeriye plus que tout mais si je puis me permettre : quand mon frère te tend la main droite vérifie bien où se trouve sa gauche.»

La jeune femme avait souri, de cette manière qu’elle partageait avec son frère et qui aurait pu convaincre un pingouin qu’il devait absolument tester les bains de lave. Déposant sur une assiette de porcelaine bleue filetée d’or elle avait déposée un croissant à la frangipane et à la framboise, un autre à la pistache et au chocolat et un dernier à la crème pâtissière et aux abricots. Puis son regard avait virevolté d’un client à l’autre, franchissant la vitre de la boutique pour mieux sourire quand elle avait aperçu une vieille femme assise seule sur un banc. Avisant sa serveuse elle avait confié l’assiette à celle-ci et l’avait regardée aller offrir le tout à celle qui partagerait avec les pigeons. Satisfaite et de meilleur humeur elle avait emmené l’ami de son frère jusqu’à cette table où elle le servit et le regarda avec insistance.

« Tu es au régime ? Ou allergique aux bonnes choses ?»


Puis elle avait désigné les pâtisseries préparées à son intention et le nez froncé de mécontentement elle avait pioché une douceur et mordu dedans à pleines dents, barbouillant son visage de sucre glace.

« Pourquoi j’accepterais d’aller au restaurant avec un homme qui ne daigne pas goûter à ma cuisine ? Je passe des heures à les préparer je te signale !»


Un air offusqué et elle qui se relevait d’un bond prête à s’enfuir. Puis elle s’était penchée vers le dandy blond et avait barbouillé du bout du doigt le bout de son nez. Et se rasseyant elle avait englouti la fin de son gâteau et en entamait déjà un autre.

« Je plaisante, détends toi. Mais je ne mentais pas totalement non plus : j’adore manger mais jamais je n’irais manger avec quelqu’un qui boude une pâtisserie ! Il n’y a pas que les affaires dans la vie Lord Kingsley.»


Elle savait. Qui il était et ce que sa famille pesait dans la balance du pouvoir et des riches. Elle savait, aussi. Toutes les rumeurs qui couraient sur son compte.

« Nous avons, peut-être, un deal. J’accepte l’idée du dîner. Mais ce sera chez toi et c’est moi qui cuisine. C’est toujours plus intéressant et instructif de voir les grands prédateurs dans leur habitat naturel.»


Un thé qu’elle leur servait et prenait le temps de savourer avant d’ajouter en regardant le café.

« Je ne resterai pas. Le Wild Cat est l’héritage de mon père mais il ne saurait être ma vie. J’ai d’autres rêves.
un sourire apaisé et une confession de plus Il se trouve accessoirement que j’ai aussi un métier.»

Peut-être que s’il lui demandait elle lui en dirait plus. Ou pas. Comment faire confiance à quelqu’un qui refuse de croquer dans sa pâtisserie ?!
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@ Terrence Kingsley

Terrence Kingsley
ADMIN - CERBERE EN PELUCHE
17 17/05/2023

darleygraphs UC
#
Lun 11 Sep 2023 - 22:14


Now I finally see you
feat.  @Nilay Bahin 


Je n’avais pas été surpris de la réaction de Nilay. Visiblement, l’entente entre frère et sœur était loin d’être aussi cordiale que ce que j’aurais pensé. Je devais bien avouer que la jeune femme imitait très bien son aîné et ses manières bien souvent hautaine. Mais peut-être que je serais avisé de ne pas trop me moquer : je n’étais pas forcément mieux placé quand il s’agissait d’être modeste et… disons terre à terre. Il y avait toutefois bien plus que cela qui séparait le frère et la sœur à mon avis. Ce n’était pas qu’une histoire de caractère, il était aisé de deviner la colère qui luisait dans les pupilles de la jeune femme.

« J’espère qu’il était vraiment sincère en disant cela. »

Notre amitié m’importait tout autant. Zekeriye, malgré ses défauts avait toujours été un allié de choix. Et que l’on soit amis ne m’empêchait pas de reconnaître les imperfections de Zekeriye, ni d’avoir conscience des miennes, même si je ne le crierai pas sur tous les toits.

« Ma sœur pourrait vous dire presque mot pour mot la même phrase. Mais je dirais plutôt que je sais rester prudent ? »

Le sourire de Nilay ressemblait à s’y méprendre à celui de son frère. Je l’avais regardé remplir l’assiette qu’elle avait ensuite posée devant moi. Ne sachant pas si elle allait se joindre à moi pour la dégustation, je l’avais attendue et j’en avais pris pour mon grade. J’étais à deux doigts de sourire.

« Pas le moins du monde. »

Elle fronçait le nez d’une manière relativement amusante. Cependant, j’avais l’impression qu’il valait mieux que je garde cette remarque pour moi. Nilay avait pioché une des pâtisseries avant de mordre dedans avec enthousiasme.

« J’attendais de voir si tu allais prendre place avec moi. »

Je m’étais servi une part de frangipane dont l’odeur m’aurait ouvert l’appétit si je n’avais pas déjà eu faim. La jeune femme m’avait maculé le nez de sucre glace.

« Je ne boude pas tes pâtisseries je t’assure. »

J’avais fini par prendre une bouchée de la part de frangipane que j’avais dans l’assiette. Même si je n’étais pas tout à fait d’accord avec elle : les affaires étaient une part prépondérante de mon existence et tout y était relié d’une manière  ou d’une autre. Mais à ce moment-là, je dois bien avoué que la douceur que je venais de goûter surpassait même la plus importante de mes affaires. J’avais repris une bouchée avec un empressement qui était loin de ma façon toujours si calculée de faire.

« D’abord, cette frangipane est tout bonnement exceptionnelle. »

Un sourire avait étiré mes lèvres.

« Ensuite, ce ne serait pas plutôt à mon de cuisiner si tu viens chez moi ? »

Je fis semblant de ne pas relever qu’elle m’avait décrit comme un prédateur. Je ne pouvais pas le nier, la description était juste. Je n’étais pas devenu qui j’étais en faisant des cadeaux et des câlins à qui que ce soit. Non, tout était toujours un combat, une stratégie. Pourquoi le nier ?

« Tu comptes quitter le Wild Cat ? »

Après s’être battue pour qu’il ne soit pas revendu ? J’étais plutôt surpris.

« Parles moi de tes rêves ? Enfin, si tu le souhaites. »

J’étais sincèrement curieux. Qu’importaient ses projets, à l’instar de son frère, j’étais certain qu’elle n’aurait pas de mal à les réaliser. Elle n’avait clairement pas l’air d’être du genre à abandonner à la première difficulté.

« Un métier? »

Je lui avais adressé un petit sourire.

« Est-ce que cela a un rapport avec la cuisine ? Parce que cette frangipane a clairement sa place sur les meilleures tables. »

J’étais sincère. J’avais pris une gorgée de thé avant de porter mon choix sur une autre pâtisserie.

« Est-ce que samedi te conviendrait pour le dîner ? Ou n’importe quel autre jour qui te conviendra. Et tu me diras pour ce que tu souhaites cuisiner ? Je remplirais mon frigo en conséquence, tu n’aurais rien à débourser. »

Si elle insistait pour cuisiner, il était quand même hors de question qu’elle paye, foi de gentleman. A vrai dire, peu m’importait les conditions que la jeune femme poserait, j’étais vraiment curieux de voir ce que la situation donnerait. A part ma petite sœur, il était rare que quelqu’un me tienne tête de la sorte, sans fléchir.
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