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Make it trouble make it double feat. Yael

@ Marlowe Finnegan

Marlowe Finnegan
NEWBIE SUR OML
16 20/06/2023

Self .absolaime britannique de la pointe des mes bouclettes au bout de mes ongles. Roses en ce moment. Mes bouclettes pas mes ongles. Eux, sont blancs.
#
Mar 1 Aoû 2023 - 11:21


together we are stronger
feat.   @Yael Kravitz   



« Non.»


Pas un seul mot de plus. Pas une syllabe ni même un petit soupir. Juste ces trois lettres suffisamment éloquentes pour que je n'ai pas envie d'en prononcer une autre. Et je ne le fis pas. L'appel que j'abrégeais du bout de mon pouce avant que d'éteindre mon téléphone  portable. Mes paupières qui s'abaissaient alors que j'entendais notre fixe se mettre à son tour à sonner. Il n'y avait aucune surprise dans cette insistance dont j'avais fini de m'offenser ou de m'agacer au bout de nos cinq années de collaboration. Yael n'en était pas arrivé là par hasard. Il s'était donné les moyens de ses ambitions et avait du passer plus d'une nuit blanche, s'arracher plus d'un cheveu et vriller plus d'un nerf. Et je sais pour l'avoir entendu et vu s'épancher à la faveur d'une confidence murmurée dans le secret d'une chambre d'hôtel que nombreuses ont été les fois où l'envie de renoncer fut forte. Mais sous ses dehors abrupts et, même, un peu insensible Yael est un rêveur. Et rien ne résiste à celui qui veut voler et danser au milieu des étoiles. Rien, ni personne.

« Trois. Deux...»


Des phalanges qui toquaient sur le panneau de verre de ma véranda. Tiens, il innovait. Ou du moins apprenait de ses erreurs et savait que dans ces moments là venir sonner à ma porte d'entrée, comme l'aurait un être humain normal et civilisé, ne lui serait d'aucune aide. L'animal avait l'habitude des artistes et athlètes bourrés d'encore plus de tics, de caprices ou de phobies qu'ils n'avaient de talent. Et il me connaissait si bien désormais qu'il parvenait à anticiper nombre de mes réactions. Pourtant il continuait d'insister et de tenter de me persuader d'assister à cette journée dédiée aux  auteures les plus en vogue et les plus respectées de leurs pairs. Rien que là... Rien que d'en parler je sentais ma nervosité agiter ma paupière. Quand il m'avait ensuite précisé que j'aurais à prendre la parole devant un parterre d'inconnus j'avais frôlé la crise d'apoplexie. Hors de question ! Depuis quelques temps je me refusais tout simplement à sortir de chez moi. En fait depuis quelques temps je refusais même que qui que ce soit ne rentre chez moi. Pas même lui. Surtout pas lui.

« Tu sais que la notion de consentement n'est pas une option de nos jours mais une réelle obligation ?»


Des mots que je lui lançais au travers de la baie vitrée de ma veranda et pas le moins du monde décidée à lui ouvrir. Les bras croisés sur ma poitrine noyée dans un pyjama aux couleurs des 101 Dalmatiens. Mes cheveux pas lavés depuis une semaine formant un halo pour le moins hirsute autour de mon visage aux traits si tirés que je devais avoir l'air d'être devenue une acharnée du botox. Ou d'une folle, possible. Probable même. Persuadée qu'il était venu me réclamer les corrections faites sur mes derniers chapitres je dégainais mon Iphone, le rallumais et non sans taper d'agacement un sol qui n'avait rien demandé je trouvais les dossiers et les lui envoyais par Airdrop. Puis je laissais mon téléphone tomber au sol et pour être bien sûr qu'il ne s'en relèverait jamais je sautais dessus à pieds joints. Satisfaite, j'allais me chercher un pot de Ben & Jerry's au chocolat et la cuillère plongée dedans je revins narguer Yael une seconde. La suivante ? Je grommelais des phrases que les humains n'auraient pas comprises mais que l'AI responsable du service de sécurité de ma demeure me comprit. Un grincement et les volets de ma maison se fermaient. Piégeant le vilain matou d'agent dehors.

Direction mon salon où je me laissais choir au sol. Le canapé était sublime mais trop dur pour mes fesses. Par terre on était très bien d'abord ! Mon écran trop géant qui s'illuminait et une série que je piochais sur Netflix. "Manifest". J'en avais entendu dire du bien. De toute façon j'avais le temps. Toute la vie même. Et Yael ne pouvant pas entrer. Sauf s'il grimpait sur le toit pour mieux rejoindre la lucarne du grenier. La seule à échapper à la domotique. Un doute et mon regard qui volait vers les hauteurs. Non, même lui n'oserait pas.

N'est-ce pas ?
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@ Yael Kravitz

Yael Kravitz
NEWBIE SUR OML
3 23/06/2023

absolaime uc
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Sam 5 Aoû 2023 - 15:32


together we are stronger
feat.   @Marlowe Finnegan   


Marlowe m’agaçait parfois. Sa façon de me raccrocher au nez ou de m’envoyer paître. Mais je n’étais pas du genre à me laisser faire pour autant. Obstiné, moi ? Depuis toujours, j’avais appris à choisir mes batailles et lorsque j’avais pris une décision, je ne lâchais rien. Si Marlowe me raccrochait au nez sur son portable, alors j’appelais le fixe. Et si ce n’était pas suffisant, alors je me déplaçais. Un acharnement qui m’avait parfois causé pas mal d’ennuis et d’insomnies. J’avais frôlé le moment où j’allais jeter l’éponge plus d’une fois, mais je m’étais obstiné. Parce que ça en valait la peine. Parce que je voulais que Marlowe prenne conscience de son plein talent et si possible, je voulais l’aider à aller de l’avant.

Cette fois, plutôt que de tenter le fixe, je m’étais déplacé et sachant que la porte d’entrée resterait verrouillée et me ferait perdre le pseudo avantage, j’étais allé directement toquer à sa véranda.

« Tu sais très bien que c’est parce que je m’inquiète pour toi que je suis là. »

Oui, je savais aussi que si elle appelait la police, j’aurais probablement autant de mal à me justifier que je m’attirerais d’ennuis. Mais cela en valait la peine.

« On peut discuter ? »

Autant parler à un mur. Elle avait repris son téléphone, probablement pour envoyer les dernières corrections. J’observais son petit manège, les bras croisés et les sourcils froncés.

« Marlowe, ouvre-moi s’il te plaît. »

J’étais capable de camper là. Et tant pis si les voisins appelaient les flics. Un soupir m’échappa quand les volets se fermèrent. Je me passais la main sur le visage.Bien. Les portes et fenêtres étaient donc inaccessibles. J’étais à deux doigts d’abandonner quand en levant les yeux, j’avais eu un éclair de génie. La lucarne. C’était absolument stupide comme idée. J’allais sûrement me briser quelque chose – on peut se briser l’égo ?

Et pourtant j’avais grimpé. Merci les années d’escalade et sans doute aussi pas mal de chance. J’aurais eu l’air fin si je m’étais cassé la figure ou si je m’étais retrouvé coincé à devoir attendre les pompiers...

« Harcèlement et effraction. Ce sera absolument impossible à défendre comme position si les flics débarquent. »

Mais tant pis. Il fallait que je discute avec Marlowe. Et la chance devait être de mon coté parce que non seulement, la lucarne était assez large pour que je passe, mais en plus, ce n’était pas correctement fermé – j’aurais eu l’air malin, sinon, perché sur le toit.

Cela ne m’avait pas empêché de me prendre les pieds dans une boite ou un carton qui traînait dans la pénombre du grenier, me tirant un grognement de douleur. Et j’avais finis par descendre.

« J’espère que tu n’as ni taser ni poêle. »

Ce qu’elle ne me faisait pas faire… Un léger soupir qui m’échappa. J’avais fini par la rejoindre.

« Est-ce qu’on peut discuter posément ? Tu sais que je m’inquiète pour toi ?

Je n’aurais pas joué les monte-en-l’air pour n’importe qui. Non, il n’y avait clairement que pour Marlowe que j’étais capable de faire cela. De toutes les personnes avec qui j’avais eu l’occasion de travailler, Marlowe était vraiment celle qui n’entrait dans aucune catégorie. Et c’était assurément pour cela que je n’étais pas près de lâcher l’affaire. Un œil que je glissais vers l’écran de télévision.

« Tu veux que je nous fasse du pop-corn ? »

Une manière peu subtile de dire que oui, je comptais bien m’incruster. Mais que non, je n’étais pas là uniquement pour le travail. Certes, Marlowe était, disons-le, l’une de mes sources de revenus, plus elle vendait de livres, mieux je me portais. Mais, à mes yeux nous étions arrivés au stade d’amis – de vrais amis s’entend – je m’inquiétais donc naturellement de son état.

« Je le reconnais cette histoire de prise de parole c’était un peu trop. Mais je persiste à dire que tu as parfaitement ta place au milieu de ces plumes d’exception. Mais si tu ne le veux pas, on oublie. »

On pouvait aussi jouer sur la carte du mystère. Ses livres rencontraient un immense succès mais ce n’était pas la principale raison de ma venue.

« Alors, glace au chocolat et popcorn, on a un accord ? »


Allez, dis oui. De toute façon, je ne compte pas me laisser jeter dehors si facilement.
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@ Marlowe Finnegan

Marlowe Finnegan
NEWBIE SUR OML
16 20/06/2023

Self .absolaime britannique de la pointe des mes bouclettes au bout de mes ongles. Roses en ce moment. Mes bouclettes pas mes ongles. Eux, sont blancs.
#
Sam 5 Aoû 2023 - 16:12


together we are stronger
feat.   @Yael Kravitz   


Il s’inquiétait pour moi… Si j’avais voulu me montrer méchante j’aurai affiché le plus sibyllin de mes sourires et lui aurais jeté à la face mille et une de ces vacheries dont je pouvais parfois avoir le secret et qui me valaient plus d’une inimitié dans le métier. On me disait capricieuse, boudeuse et chieuse. Ceci était vrai et je ne tenterais pas même de le nier. J’ai parfaitement conscience de ne pas être la plus facile à vivre des créatures et en dehors de l’homme de l’autre côté de cette vitre peu nombreuses étaient les personnes à me supporter. Pourtant je savais que Yael ne le faisait pas pour l’argent. Il ne l’avait jamais fait et je doutais sincèrement qu’il serait jamais du genre à faire passer les chiffres avant l’humain. L’homme était du genre taiseux mais qui pouvait se montrer si piquant quand il se décidait à l’ouvrir qu’au final il m’arrivait de le préférer muet. Il était aussi incroyablement entêté mais j’aurais eu bien mauvais jeu de le lui reprocher étant moi-même un parangon du genre. Enfin il était surtout l’homme que je détestais pour savoir si bien lire au-delà de mes mots et de mes gestes. Quand je hurlais il devinait mes larmes silencieuses. Quand je fuyais le monde il savait mon besoin d’être rassurée. Yael ne me connaissait pas par cœur cette expression est idiote : je ne suis ni un alphabet ni une table de multiplication. Il connaissait mon coeur dans ses orages comme dans ses tremblements et ses stupeurs. Et cela me faisait peur. Au point, comme aujourd’hui, de me montrer parfaitement imbuvable.

« Si jamais notre relation survit à ton énième intrusion dans ma vie privée je te jure que demain j’appelle mon avocat pour faire rédiger un avenant à notre contrat et exiger que tu t’engages à ne plus jamais fourrer ton adorable petit nez dans mes affaires privées !»


La cuillère que je replongeais dans mon pot fe glace avant de l’agiter sous son nez et de le tancer de mes foudres. Non, je ne voulais pas que nous discutions ! Je voulais juste qu’il me laisse seule dans cette maison qu’ironiquement il m’avait aidée à choisir, et même à décorer, quand ma carrière avait commencé à décoller. Je n’oublierai jamais ce jour où l’on m’avait remis les clés de mon royaume. Ce soir là, sans même avoir pris le temps d’ouvrir le moindre carton Yael et moi avions commandé des pizzas et un pack de bières et nous avions passé la nuit à imaginer comment serait le monde quand nous aurions atteint les sommets dont nous rêvions tant. Aujourd’hui nous y étions , tout en haut, et nous pouvions être fiers de notre parcours. Mais il m’arrivait de regretter ceux que nous étions lors de mon emménagement.

« Pincez-moi je rêve !
avais-je soupiré tout en relevant la tête vers ce grenier d’où me provenait un grognement étouffé Il l’a vraiment fait !»

Tout en me promettant, pour la forme, de faire installer des pièges à rat géant je me quittais le confort de mon canapé pour aller jeter dans mon micro-ondes un sachet de pop-corn. J’avais déjà peu d’espoir de le voir renoncer mais maintenant qu’il s’était donné autant de mal… Des mots qu’il m’adressa avant même que de pénétrer dans mon salon et que je saluais d’un rire pouffé et en secouant la masse informe et chevelue sur mon crâne.

« Alzheimer te guette. C’est toi qui m’a acheté un taser pour que je puisse me protéger.
puis attendant que sa bobine de fouine apparaisse je lui jetais un coussin Et tunes idiot ! Évidemment que j’ai une poêle sinon comment je ferai mon pain perdu chaque matin ?!»

Là, j’étais limite vexée qu’il ait pu oublier ma douceur matinale préférée. Pour ma part je ne peux nier qu’il m’arrivait encore parfois de penser à ces matins là. La nostalgie est un poison !  Plus encore quand elle se pare de tous ces possibles que l’on ne fait jamais qu’effleurer tant saisir certaines opportunités peut-être terrifiant

«  Le popcorn est déjà prêt ballot. Je l’ai mis au four dès que je t’ai entendu te prendre les pieds dans mes souvenirs.»


Quant au fait qu’il me présentât des excuses pour cette hérésie sociale j’appréciais sincèrement le geste. Instantanément les muscles de mon corps tout entier se relâchèrent et je passais mes mains a mes cheveux pour mieux tenter de les ramener sur le sommet de mon crâne en un chignon si flou qu’il me donnait des airs de hamster ascendant punk. Ce traitre de miroir qui me renvoyait une image de moi si navrante que mes épaules s’en affaissèrent en même temps que mon menton. Un bras que je levais pour mieux venir renifler mes aisselles. Un sourire : j’avais réussi à me glisser sous ma douche peu de temps avant que mon intrus préféré ne vienne chambouler mes plans pour la soirée.

« Mets une tonne de beurre ! Il faut que je t’engraisse si je veux éviter que tu puisses de nouveau passer par ma lucarne ! Vilain ! »


Un coussin que je lui envoyais et qui ne manquait que de peu sa cible. Puis je m étais dirigée vers le bar et commençait à mettre de la glace dans deux verres quand le répondeur de mon fixe se déclenchait et que la voix d’un homme venait saturer l’air du salon.

« Décroche ! Tu sais que je déteste quand tu me fais lanterner ! Alors décroche ce putain de téléphone Marlowe !»

Le verre entre mes mains que je lâchais et vint finir sa vie sur le sol en une myriade d’étoiles tranchantes sur lesquelles je marchais sans même m’en apercevoir. La douleur à ma plante de pieds. Le sang sur le parquet. Et moi qui me précipitais pour arracher la prise du téléphone. Si violemment que le fil se déchira. Quelques secondes, celles qui me fallut pour reprendre mon souffle autant que mes esprits. Et après m’être secouée je revins vers Yael. Le teint un peu plus pâle encore. Le corps parcouru de frissons. Mes mains qui tiraient sur mon haut comme si j’avais voulu m’y noyer.

« Je ne veux pas en parler, d’accord ? »


Puis j’allais me réinstaller sur le canapé et me cachais à moitié sous ma couverture. Une main qui tapotait le siège à mes côtés en une invitation à le rejoindre et ma main droite qui plongeait dans le bol de popcorn et la gauche qui tendait la télécommande à mon agent. Ce soir il choisissait.

« Je sais que je me suis encore montrée odieuse mais tu veux bien rester dormir ? S’il te plaît ?»
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