@Ioen McConnell  

Il est étrange pour Clarisse d’être au parc par une belle matinée d’août. Alors que la plupart des personnes de son âge sont en vacances au bord d’une plage ou dans la montagne afin de profiter du répit que peuvent apporter les congés, Clarisse reste à Oxford et travaille comme la vieille dame du village sans mari, sans enfant. Pourtant, ce mode de vie est un choix qu’elle ne regrette pas. Malheureusement, son chef avait interdit à Clarisse d’enchaîner les heures de travail et d’échanger ses gardes avec celle de ses collègues sous prétexte qu’elle n’avait rien d’autre à faire. Un bon repos fait un bon médecin, le visage boudeur, elle avait accepté de prendre une journée pour soi, mais l’intérêt de l’expérience l’ennuie. Elle avance le long du sentier créé dans le parc sans but, réfléchissant à tout ce qu’elle aurait pu faire à l'hôpital aujourd’hui. Léger soupir, elle s’installe sur un banc libre et observe les alentours. Peut-être l’espoir de voir quelque chose d’intéressant sur laquelle se focaliser, mais rien. Les familles dans le parc respirent la joie de vivre, les enfants cours dans tous les sens pendant que les mères préparent le goûter et les pères tentent de maintenir l’illusion d’une autorité quelconque sur les enfants. Le temps d’un instant, Clarisse se rappela les jours ensoleillés de Liverpool avec sa propre famille, un sourire apparut cinq secondes et disparut tout aussi rapidement. Que faisait-elle ici ?  @Hazel Moon  l’avait chassé de l’appartement prétextant qu’il pouvait s’occuper de Tormunnd et qu’elle devait prendre l’air, s’ennuyer et voir autre chose que des murs. Pourtant, Clarisse Bell ne sait pas s’ennuyer, elle aurait pu faire un footing, mais l’idée ne l’enchante pas, elle avait besoin de travailler, voilà son problème.

L’impression d’être assise sur le banc depuis une éternité saisi la jeune femme et sans vraiment y réfléchir, mais surtout sans regarder, Clarisse se leva brusquement heurtant tête la première quelque chose de solide, mais mou en même temps. Elle venait de bousculer un homme dans sa précipitation de vouloir quitter le banc. Voilà ce qui arrive sur quelqu’un qui ne vit que pour son travail. “Oh !!! Veuillez me pardonner, c’est ma faute.” S’excuse Clarisse sourire charmant, le vert de son regard fixant l’homme en face, ne pouvant s’empêcher d’analyser les caractéristiques physiques de manière médicale. Sait-on jamais elle aurait causé un quelconque trouble.