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All In ! Feat. Kaleb

@ Hope McGregor

Hope McGregor
NEWBIE SUR OML
9 16/07/2023

Self Allemande
#
Sam 2 Sep 2023 - 20:16


together we are stronger
feat.   @Kaleb Pearson   



« Kaleb ! Quelle délicieuse surprise ! Mais non voyons, tu ne me déranges pas le moins du monde !»


Ou peut-être un peu, rien qu’un peu. Un genou posé à terre, l’autre écrasant la pomme d’Adam d’un pauvre hère qui savait désormais sa dernière heure venue je ne pus retenir mes coquines lèvres tandis qu’elles se relevaient en un sourire assurément bien niais. Un coup d’oeil au miroir brisé non loin de mon terrain de jeu de l’instant et un rire qui me secoua les boyaux : tout le monde sait que briser une glace porte malheur. Cet homme pouvait au moins se consoler en se disant qu’il n’en aurait pas pour sept longues, très longues années.

Sous moi je sentais sa résistance s’étioler, déjà ne plus être. Sage décision : la mort est toujours plus rapide et douce quand ils nous épargnent une résistance inutile. Oh bien sûr l’instinct de survie fait que, tous, se débattent. Pauvres petits insectes qui luttent, pleurent et souvent supplient ou tentent de me corrompre. Ceux-là sont les plus pathétiques et j’ai à coeur de leur témoigner tout mon mépris en faisant durer leur supplice. Lui, Thomas Creighton troisième du nom, aurait su se montrer digne jusqu’aux portes de son trépas. Peu de gens possédaient cette force de caractère. Je coupais un instant le micro et me penchais vers lui pour murmurer

« Merci de m’épargner du travail supplémentaire. Je vous promets que vous ne souffrirez pas.»


Puis je reprenais ma communication tandis que je passais autour du cou de ma victime la soie de sa propre cravate.

« Au fait je me disais : si tu ne dors pas plus que moi en cette heure pourtant déjà bien avancée de la nuit… Un verre au 777 cela te tenterait il ?»


J’adorais ce casino qui fleurait si bon le crime et le vice. Mes deux péchés mignons réunis en un même lieu que pouvais je demander de plus à la vie ? Un craquement sourd mais bref alors que la nuque de ma cible se brisait. Je relâchais mon étreinte et accompagnais délicatement la tête du défunt pour qu’elle repose au sol. Des paupières que j’abaissais et mes doigts que je portais à mes lèvres pour en baiser l’ongle et une prière que je récitais mentalement.

« Le temps d’enfiler quelque chose de convenable et de sauter dans ma voiture et je suis toute à toi.»


Mon corps que je relevais et dépliais. Je me trouvais déjà au casino mais j’avais encore quelques petits détails à régler avant de rejoindre mon ami au bar principal.

« Disons une demie heure ?»

Mes genoux qui revenaient heurter le sol avant que mes doigts ne viennent délicatement commencer à replier la bâche que j’avais pris soin d’installer et qui servirait de linceul temporaire à feu Thomas Creighton. J’avais été sincère : sa mort avait été rapide et douce. Mais la suite le serait bien moins. Une fois que j’en aurais fini de mettre au point mon rendez-vous j’appellerai des collègues de chez Minos qui viendraient prendre le relais. Je vous épargnerais les détails trop graphiques mais mon beau petit blondinet n’aurait pas droit à une sépulture décente ni encore moins à une pierre tombale. Mais je ne doutais pas un seul instant que les porcs à quatre pattes du shire sauraient apprécier à sa juste valeur la délicatesse de sa chair.

« Je suis impatiente.»


Le silence, celui qui retomba sur la chambre désormais souillée après que j'eus raccroché. J'adorais cela. Ces quelques instants qui suivaient celui où j'avais pris une vie et prenais le temps de savourer la mienne. Puis déjà les réflexes reprenaient le dessus. Appeler mes amis nettoyeurs, prélever les preuves de mon crime et les faire parvenir à mon client. Moins de trois minutes plus tard, et alors que j'achevais de m'habiller pour mon rendez-vous, l'escrow confirmait que le paiement avait bien été effectué. Nous voilà tous les deux plus riches. Sans m'encombrer de ces formules de politesse qui auraient été ridicules je quittais les strates secrètes de mon terrain de jeu immatériel. Juste à temps pour aller ouvrir à mes collègues qui s'affairaient à nettoyer derrière moi tandis que je me dirigeais vers cet ascenseur qui me ramènerait vers le lobby.


Fais moi parvenir la facture.

Un message pour le moins laconique que j'envoyais au propriétaire du casino. Pas vraiment un ami mais très loin d'être un inconnu. Nos affaires se confondaient trop souvent pour cela. Disons que notre entente était cordiale. Il savait ce que je faisais quand je cessais de feindre n'être qu'une gemmologue réputée. Je savais que les rumeurs lui collant à la peau et faisant de lui le parrain de son clan étaient toutes fondées. Mais nous n'en parlions jamais. Pourquoi l'aurions nous fait ?

Mentir était... Mentir avait toujours été comme une seconde nature pour moi. Mais je n'en avais jamais éprouvé la moindre gêne ni encore moins honte. Sauf peut-être avec l'homme que je découvrais déjà arrivé et vers lequel je me dirigeais. Kaleb Pearson et moi étions amis. De vrais amis. Je ne me souviens plus même de comment tout cela avait débuté mais je sais que l'homme m'était devenu... cher, je n'ai pas honte de l'admettre. Peut-être le serions-nous moins s'il venait à découvrir ma véritable nature.

« Salut chéri ! Tu cherches un peu de compagnie ?»


Boutade que je susurrais au creux de son oreille tandis que je venais poser ma main sur son torse puissant et laissait nos bassins s'épouser le temps d'un souffle. Nos chaleurs corporelles qui se répondaient si bien que j'en mordillais ma lèvre inférieure et murmurais mi-sérieuse  mi-rieuse

« Un jour il faudrait quand même que toi et moi nous décidions à baiser sauvagement tu ne crois pas ? Toute ces tensions entre nous...»


Et je parlais au sens le plus littéral du terme. Du moins si j'en croyais ce que je sentais s'éveiller tout contre ma cuisse. Cette même chose que j'avais peut-être bien imaginé une ou deux fois à d'autres endroits. Et entre mes lèvres n'étaient pas le dernier.

« Pardon, je suis d'humeur taquine cette nuit. Je t'offre le premier verre pour me faire pardonner ?»


Si cela ne tenait qu'à moi ce verre ne serait jamais que le premier d'une très longue liste.
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