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Listen to the pouring rain feat. Max

@ Niamh Cahill

Niamh Cahill
NEWBIE SUR OML
7 24/07/2023

self française de par ma mère mais il ne fait pas bon le rappeler je suis donc irlandaise pour plaire à mon père comme au reste du clan
#
Sam 2 Sep 2023 - 20:21


together we are stronger
feat.   @Max Wood   


Devant ses yeux blasés la pluie n’en finissait plus de tomber, drue et bruyante alors qu’elle venait marteler de sa facétie et de ses sarcasmes les vitres du vieux bâtiment. Au début elle avait tenté de faire comme ses congénères estudiantins et s’était concentrée sur ses livres et ses devoirs à rendre la semaine suivante. A quoi bon ? L’année était jouée depuis des mois et aucune note, même parfaite, ne saurait rattraper une année que certains réalisaient avec amertume et angoisse avoir gâchée. Pour certains dans les tréfonds d’une procrastination qu’ils ne regretteraient que plus fort encore une fois leurs mécènes de parents prévenus de ces sommes considérables si mal investies. Pour d’autres c’étaient les plaisirs innombrables et toujours si intenses qui les avaient sournoisement détournés de leurs études. Bientôt l’année toucherait officiellement à sa fin et tous s’envoleraient alors vers des horizons souvent azurés où la faute ne serait plus option mais belle et bien obligation. Des vacances pour s’étourdit et oublier. Des vacances pour ne pas trop vite se soucier d’une rentrée qui les rapprocherait encore un peu plu de leur entrée dans la vie active. Le travail. Les envies de fonder un foyer peut-être aussi. La fin de l’insouciance, assurément.

Niamh, elle, savait qu’elle avait encore quelques années devant elle avant que la triste réalité d’une vie d’adulte ne la rattrape. Pourtant déjà elle sentait le regard du patriarche peser sur ses époux aules. Un peu plus. Un peu différemment. Il avait cessé de voir sa petite princesse et commençait à se demander comment modeler l’héritière en elle. Tout comme il était finalement parvenu à amener Dilys à elle aussi prendre sa place au sein du clan. Comme il était fier sans jamais le lui dire de voir son fils être désormais être prêt à reprendre les rennes des affaires familiales. Toutes les pièces avaient pris les places qu’il leur avait soigneusement façonnées. Et Niamh ne savait pas si elle devait se réjouir ou s’inquiéter de découvrir qu’elle serait la sienne.

Un bar, semblable à tant d’autres et dans lequel elle avait tenté de célébrer l’insouciance de sa jeunesse. Des verres aux couleurs chatoyantes et aux notes sucrées. Des conversations émaillées de rires et de sourires complices et puis la lassitude qui revenait la hanter. Elle adorait la clique de visages au milieu desquels elle avait si bien grandi que lors de sa dernière séance avec sa thérapeute elle s’était laissée à confier qu’enfant elle était persuadée qu’ils partageaient tous le même berceau. Assurément ridicule mais elle aimait la naïveté et la simplicité de sa pensée. De toute manière quand les gens la rencontraient pour la première fois n’était-ce pas ce qu’ils se disaient ? Qu’elle n’était qu’une blonde aux courbes presque trop parfaites pour être naturelles. Une fille de. Une héritière avec les poches aussi pleines que sa cervelle devait, elle, être vide. Non ? Et bien non ! Son décolleté pigeonnait sans le moindre artifice et il se trouvait aussi qu’elle excellait dans son domaine universitaire de prédilection : la chimie. Niamh, un. Les haters, zéro.

« Non mais je rêve ! Putain de bordel de merde !»


Des insultes qu’elle vociférait dans son français maternel et alors qu’elle pilait de justesse pour éviter de renverser une silhouette humaine. On ne lui avait jamais appris à tenir sa droite ! Surtout par nuit pluvieuse où l’on peinait déjà à voir à plus de trois mètres devant soi ! Et qu’elle ne lui fasse pas le coup de ne pas l’avoir entendue arriver ! Même avec le meilleur des casques Bose les tigres rugissant de son Audi TT s’entendaient de très loin ! Et n’oublions les phares qui auraient pu réveiller un mort !

« Vous êtes inconsciente ?! Suicidaire ?! Ou profondément débile ?!»


Des insultes qui cette fois fusaient bien en anglais et alors que jaillissant de son bolide elle avançait à pas rapides vers la personne qui ne devait d’être encore sur ses deux jambes qu’aux réflexes de la blondinette.

« Attendez… Je vous remets vous… Vous bossez à la faculté nan ? Vous êtes prof ?
la dernière du clan Cahill rayait le débile de sa liste des possibles et grognait Sérieusement ?! Vous savez enseigner et vous n’êtes pas foutue de marcher droit ?!»

Sur elles la pluie tombait drue.

« Vous êtes à pieds en plus ? Putain… Je vous dépose quelque part ?»


Laisser qui que ce soit attraper la crève sous une pluie battante ne l’aurait pas dérangée mais se mettre une prof à dos n’était jamais une bonne idée. Quoique…

« Vous enseignez quoi déjà ? Je veux dire comme je ne vous ai pas reconnue de suite… C’est parce que je n’ai aucun cours avec vous ou, tout aussi possible, j’ai tant séché que je ne vous rencontre que ce soir ?»


Le côté brut de décoffrage était un trait commun chez les Cahill. Et, oui, la petite dernière du clan ne faisait absolument pas exception à la règle.
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