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That's what friends are for feat. Cameron

@ Niobe Beauchamps

Niobe Beauchamps
NEWBIE SUR OML
5 10/07/2023

self .absolaime américaine
#
Sam 2 Sep 2023 - 20:26


together we are stronger
feat.   @Cameron Davis   


Le marché était l’un de ces endroits où Niobe avait toujours adoré se rendre. Chez elle, à New-York comme à Los Angeles, elle adorait émerger d’une nuit toujours si parfaitement trop courte. Les soirées d’après shooting ou tournage pendant lesquelles ses roomies refaisaient le monde avec elle autour d’une bonne bouteille et de l’un de ces feux de joie qui n’avaient jamais aussi bien porté son nom qu’en ces occasions. Les réveils étaient difficiles avec des cheveux poussant à l’envers et de telles mines en papier mâché que leurs agents les maudissaient avec force et une impressionnante liste de noms d’oiseaux. Mais elle adorait ces moments où elle errait le long des étals, ses yeux se régalant de ces milles et une formes comme couleurs, ses narines frétillant du bonheur de pouvoir humer toutes ses odeurs plus alléchantes les unes que les autres.

Même après avoir renoncé à toutes les paillettes et la vie trépidante d'influenceuse elle s'était apaisée en réalisant pouvoir retrouver cela à Paris aussi. Avant la naissance de leur fille Vincent et elle adoraient s'en aller chercher toutes ces douceurs destinées à apaiser ses prétendues fringales de femme enceinte. De femme très gourmande eut été plus juste. Mais peu importait ils étaient heureux à l'époque. Dans son portefeuille, comme tous les parents, une photo de sa fille. Audrey avait à peine plus d'un an à l'époque et quand bien même elle marchait très bien elle préférait, et de loin, les bras de son père. Ce jour là ils étaient au marché justement. Audrey était sur les épaules de Vincent et elle tenait dans ses deux mains ces fraises dont elle raffole. Quand elle regardait la photo Niobe pouvait encore entendre leurs rires à tous les trois.

Aujourd'hui lorsqu'elle s'était éveillée elle n'avait pas senti la chaleur du corps de son époux près du sien. Elle détestait quand cela arrivait. Quand elle se réveillait et que lui était déjà parti. Un corps qu'elle relevait mais qui lui semblait plus lourd, aussi plombé que son coeur qui saigna en se souvenant que c'était aujourd'hui que recommençait leur enfer. Que si Vincent n'était pas là c'était parce que c'était aujourd'hui qu'il intégrait officiellement la caserne. Aujourd'hui qu'il redevenait pompier. Son seul talent, à l'en écouter. Peut-être était-ce vrai au final vue son incapacité totale à tenir ses engagements de père et de mari. Furieuse, Niobe s'était levée et était partie courir sous le soleil britannique. Courir à la n transpirer à grosses gouttes. Courir à en avoir les muscles douloureux. Courir pour oublier que c'était aujourd'hui que l'homme de sa vie venait de perdre sa confiance, son respect et peut-être même bien son amour.

Quand elle était rentrée elle avait trouvé le mot, sûrement des plus attendrissant, que Vincent lui avait laissée avant de partir déposer leur fille chez sa nounou et ensuite filer vers sa maudite caserne. Niobe avait hésité puis l'avait finalement froissée et jetée à la poubelle sans même l'avoir lue. Puis elle avait pris son téléphone et composé le numéro de Cameron.

« Salut toi ! Comme il semblait me souvenir que tu étais off aujourd'hui je me disais que nous pourrions aller faire un tour au marché toutes les deux ? Audrey est chez sa nourrice, la chose qui me sert encore d'époux travaille et j'avoue que je déprime sec à l'idée de demeurer seule dans cette maison qui me fout le cafard...»


Si longue phrase qu'elle en prenait des airs de soliloque et en laissa la femme presque aphone. Mais Niobe avait besoin de parler à quelqu'un d'autre que leur fille ou que les plantes de son jardin. Et elle en voulait, presque à mort, à Vincent de la condamner encore une fois à une vie d'inquiétude et de solitude. D'isolement plutôt. Arrivant devant chez son amie elle avait klaxonné pour l'avertir de sa venue puis était descendue de voiture pour venir à sa rencontre. Les pans de sa robe terracota tournoyant autour d'elle et dévoilant à chacun de ses pas le galbe de ses jambes fuselées. Des subsides de sa vie de mannequin : soigner son apparence et sa démarche.

« Comment va la plus délicieuse créature du quartier par ce beau matin ensoleillé ?»


Des mots joyeux quand à ses prunelles c'était la colère qui luisait. Mais peu importait, elle n'embêterait pas son amie avec ses bêtises. Cameron aussi avait des soucis à gérer et Niobe s'était juré de l'aider à s'en défaire. Ou du moins serait-elle là pour la soutenir chaque fois qu'elle en avait besoin. Ca servait à ça les amies non ?
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