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Mercato des espoirs feat. Joaquin

@ Zia Romero Sodi

Zia Romero Sodi
NEWBIE SUR OML
2 24/08/2023

Self Mexicaine
#
Sam 2 Sep 2023 - 20:52


together we are stronger
feat.   @Joaquin Rios Munoz   




Devant elle l'homme s'affairait, ses doigts dansant sur le clavier de son Mac. Après lui avoir offert l'un de ces sourires affables auxquels la jeune femme ne parvenait toujours pas à se faire l'employé lui avait demandé ces documents qu'elle s'employait maintenant à lui tendre. Une copie de son passeport et de son visa d'étudiante. Sa carte universitaire de l'année précédente et le résumé de ses notes aux examens. Première en quasiment toutes les matières ? Ses parents devaient être si fiers ! Ils le seraient sûrement oui. S'ils ne l'avaient pas abandonnée à la naissance aux bons soins de l'Eglise. Sans doute la meilleure décision qu'ils aient prise de toute leur vie ! Loin d'eux elle avait eu une chance que Zia savait qu'elle n'aurait jamais eue autrement. La chance d'être adoptée par un couple peu argenté mais attentionné et qui l'avaient bien élevée, encouragée pour qu'elle puisse prendre son envol. L'étudiante savait ce qu'elle leur devait et, chaque jour, elle se promettait de faire de leurs vieux jours un doux moment. Dès qu'elle serait diplômée alors elle rentrerait chez eux et, une fois le travail de ses rêves décroché, elle veillerait sur les siens. La famille il n'y avait que cela qui comptait n'est-ce pas ?

« Vous réglez comment ?»

La phrase, redoutée et honnie, qui franchissait les lèvres de l'homme face à elle. Devant elle, sous ses doigts tremblants, une page où les lettres se brouillaient en un magma incompréhensible tant, tout ce qu'elle parvenait à voir était ce chiffre, astronomique, figurant tout en bas. Ses frais d'inscription pour une année. Une de plus mais pas même la dernière. Et encore ! Cela ne prenait pas même en compte les frais dits annexes mais certes pas minimes pour autant. Les vêtements, la nourriture et un logement qu'elle n'avait heureusement pas à chercher. Et là elle n'avait encore pas compté un seul restaurant ou cinéma avec ses amis. Oh ! Mais c'était vrai : elle n'avait pas d'amis ! Elle en avait eus, au début. Comme elle avait eu un job étudiant aussi. Et même qu'elle adorait servir des fish and chips et des pintes de frites au pub du centre ville. Mais...

« Vous préférez régler par chèque, bitcoins ou par carte ?»

Elle bafouillait déjà, tremblant presque de tous ses membres quand elle avait sentie sa présence dans son dos. La main qu'il ancrait à sa taille fine et à laquelle elle s'abandonnait tandis que, comme toujours, l'employé reconnaissait son nouvel interlocuteur. Existait-il une seule personne dans le coin qui ne soit pas féru de football ? Laissant sa gêne venir poindre à ses joues en un rouge profond elle avait résisté à l'envie de fuir tandis qu'elle regardait Joaquin régler une fois de plus la note. Comme il payait pour les charges de cette somptueuse maison où le club les avait logés. Ou comme pour ces aliments dont regorgeaient placards et frigidaires. Au pluriel oui et tant pis si Zia ne comprenait pas l'interêt d'avoir trois frigidaires alors qu'ils n'étaient que deux. Et tant que l'on y était : à quoi servait d'errer dans une demeure de près de deux cent mètres carrés ? Avec piscine, sauna et salle de sport. Pour qu'il puisse s'entraîner à toute heure et loin de ces vautours de paparazzi qui déchiquetaient leur intimité en arrachant lambeau après lambeau. Eux, n'aimaient pas cela. Eux, n'étaient pas ainsi mais qui s'en souciait seulement ? Joaquin était devenu un produit et, elle, n'était jamais qu'un détail encombrant que l'on préférait cacher puisqu'il semblait compliqué de le gommer.

« Je ... J'ai besoin d'air. Je t'attends à la voiture si tu veux bien ?»


Sa réponse obtenue elle avait bafouillé quelques banalités d'usage à celui qui ne dut pas les entendre tant il était fasciné par le joueur face à lui et qu'il assaillait de mille et une questions. C'étaient toujours les mêmes et en période de mercato c'était encore pire. L'une de ces périodes où elle détestait tant sa vie qu'il lui arrivait parfois de se dire qu'elle devrait sauter dans le premier avion et rentrer au Mexique. Là où elle retrouverait l'affection et la douceur de sa famille de coeur et de ses amis et non ces cohortes de fans et de groupies qui formaient un essaim si compact devant la Lamborghini du jeune prodige que l'étudiante n'essaya même pas de s'en approcher. La dernière fois qu'elle s'y était essayée une fille lui avait crachée dessus et une autre, bien plus amicale mais un brin trop enthousiaste avait manqué de l'étrangler. Résultat ? Zia avait refusé de sortir de chez eux pendant toute une semaine. Supplice que ces sept jours passés à soupirer ou pleurer devant ces réseaux où leurs followers se déchiraient entre l'équipe Stan et l'équipe haters.


Je vais bien. J'ai pris un Uber. Je t'attends au Wild Cat.

L'un des rares endroits en ville où les amoureux pouvaient  encore se retrouver sans avoir l'impression -souvent justifiée d'ailleurs- d'être épiés. Peut-être parce que rares étaient les supporters à aimer jouer au jeu de l'oie devant un thé à la menthe. Peut-être parce que le dernier paparazzi à avoir tenté de les y suivre s'était fait poursuivre sur trois blocs par le chien de la propriétaire. Zia commençait sérieusement à se demander si elle aussi n'allait pas se décider à en prendre un. Et même qu'elle avait trouvé le nom parfait : Taz ! Comme le personnage affamé qui dévore tout sur son passage. Et l'un de ses préférés comme en témoignait la peluche trônant sur leur lit. Un chocolat viennois avec de la chantilly au lait de coco et une part de flan au même fruit, ses péchés mignons. Et les secondes qui devinrent minutes. Une. Deux. Quinze puis trente. Et le voilà qui arrivait. Elle lui avait souri. Il avait été retenu par ses groupies à tous les coups. Non ? En fait elle ne voulait pas le savoir. Elle ne voulait rien savoir. Elle était fatiguée.

« Je sais que nous avions prévu d'aller au cinéma puis au restaurant mais... On peut juste rester ici ? S'il te plaît ? Je sui fatiguée.»


Manière polie de dire qu'elle refusait d'affronter ses fans. Elle n'en avait en effet pas la force.
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@ Joaquin Rios Munoz

Joaquin Rios Munoz
NEWBIE SUR OML
1 30/08/2023

absolaime Mexicaine
#
Mer 6 Sep 2023 - 20:24


together we are stronger
feat.   @Zia Romero Sodi   


Joaquin avait toujours autant de mal à se faire aux nombres de groupies qui suivaient chacune de ses apparitions. Évidemment, il trouvait quand même des choses de positive à la situation. Mais il avait aussi des types de fans préférés. Les enfants, bien sûr, qui lui rappelaient un peu l’enfant qu’il avait été encore peu de temps auparavant, les yeux écarquillés devant les exploits de ses héros, devant ses noms qui lui avaient donné envie de chausser des crampons. Les légendes des autres pays mais aussi de son Mexique natal, comme Hugo Sánchez s’il ne devait en citer qu’un. Des années plus tard, après avoir perd le compte des heures passées à s’entraîner encore et encore, de toutes ces fois où il avait poncé le banc des remplaçants et pour les fois où il n’avait même pas été retenu, à peu de choses près. Sa détermination qui avait toujours été renforcées par ce qu’il prenait pour des échecs. Les fans adultes, il avait plus de mal à les gérer, leurs exigences, leurs façons de le prendre parfois pour un objet… Et puis, il y avait leur comportement avec Zia. Il détestait cela. Il aurait préféré lui éviter ces désagréments.

L’Angleterre allait peut-être être l’endroit parfait et le club dans lequel il avait signé serait peut-être celui de son succès. Mais ce qui lui importait au moins autant, c’était la jeune femme à ses côtés. Celles qui faisaient tiquer les sponsors et son agent parce qu’il soit célibataire est plus avantageux pour eux. Cette course à la popularité pourtant exaspérante, allait de paire avec cette carrière. Pourtant, il préférait largement accompagner Zia, comme pour son inscription à Oxford. Il n’était pas peu fier d’elle. Il l’avait laissée aller régler son dossier. Il avait prévu de la rejoindre plus rapidement, mais, comme à chaque apparition publique, il n’avait pas pu esquiver sa célébrité qui l’avait bien évidemment précédé.

Joaquin avait donc rejoint Zia avec un peu de retard. Elle était devant la facture de cette nouvelle année de scolarité. Il avait vu le tremblement de son corps et il s’était approché, posant sa main sur sa taille pour la rassurer, lui dire qu’il était là. Sans un mot, il avait pris la facture pour la régler, supportant sans broncher le regard de l’employé qui semblait ne pas en revenir. Pourtant, Joaquin s’inquiétait plus de ce que Zia pensait.

« Je te rejoins, bien sûr. »

Il savait qu’il allait devoir se prêter au jeu du selfie et répondre à une ou deux questions avant de pouvoir s’éclipser. Chacune de ses sorties en public n’était qu’une variation du même thème. Il avait botté en touche sur quelques questions. Il se demandait si l’homme face à lui avait parié sur le club dont il porterait les couleurs pour la prochaine saison. Quand il put se défaire de son fan après avoir répondu à un peu trop de question, il dut affronter les fans groupés autour de sa voiture, alors qu’il n’avait qu’une envie : rejoindre Zia et profiter de ce temps qu’ils ne pouvaient que trop rarement glaner tous les deux. Il savait que Zia n’était pas restée, elle avait déjà trop eu d’ennuis avec certaines groupies. La dernière fois, elle était resté enfermée chez eux une semaine et il s’était inquiété tout aussi longtemps.

Un message de sa part et il avait su où la rejoindre. Le Wild Cat. Là où les afficionados du ballon rond ne mettaient que trop rarement les pieds. Et les paparazzis encore moins. Ce qui faisait de l’endroit l’un des favoris du sportif. Au bout d’une interminable demi-heure, il avait pu esquiver ses fans sans ternir sa réputation. Il n’avait respiré librement qu’une fois qu’il eut franchi le seuil du café. Il était allé commander un thé avant de rejoindre Zia. Joaquin avait souri en voyant la commande de la jeune femme et il s’était assis en face d’elle.

« J’espère que je ne t’ai pas trop fait attendre ? Je suis désolé. »

Ils savaient tout deux pourquoi il était en retard et Joaquin savait aussi que Zia ne voulait pas savoir ce genre de détails.

« Alors on reste ici. Aussi longtemps que tu le souhaites. »

Aussi longtemps qu’ils pourraient se le permettre. Il ne voulait pas non plus que sa renommée attire d’ennuis à la propriétaire des lieux.

« On fait ce que tu désires et uniquement ce que tu désires ce soir ? »

Il avait saisi sa main avec douceur.

« On pourra toujours regarder un film à la maison, qu’importe qu’on l’ait déjà vu avant. Tout ce dont j’ai envie, c’est de passer ma soirée avec toi. »
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