OXFORD MY LIFE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -36%
Kit Mémoire PC Corsair Vengeance RGB PRO ...
Voir le deal
47.90 €

I won't let you fall Feat Wendy

@ Angus Cahill

Angus Cahill
ADMIN - CAPITAINE CROCHET
32 24/05/2023

42 absolaime RedFox. Anglaise
#
Sam 2 Sep 2023 - 21:07


together we are stronger
feat.   @Wendy Cahill   


Le coup de téléphone, aussi impromptu qu’il soit avait fait bondir Angus dès qu’il avait décroché. Un mauvais pressentiment l’avait assailli bien avant que son cerveau n’enregistre les mots qu’il entendait. Un clignement de paupière plus tard et il avait sauté dans sa voiture en direction de l’immeuble dans lequel vivait Wendy et leur fils. Trois mots qui étaient venu exploser la frêle sérénité de sa journée. Fuite de gaz.  Il n’en avait pas fallu plus pour le faire sauter derrière le volant de sa voiture et démarrer en trombe, pour faire à une allure probablement inconsidérée ce chemin qu’il faisait presque tous les jours depuis la naissance d’Eoghan.

Eoghan. Son fils. Il se souvenait du nombre de fois, depuis sa naissance où Wendy et lui avaient eu des discussion relativement houleuse. Angus n’avait jamais démordu d’un point : il voulait faire partie de la vie de son fils. Quand Wendy lui avait annoncé qu’elle était enceinte, cela lui avait fait l’effet d’une bombe. Un cocktail d’émotions improbables s’était emparé de lui et cela ne s’était pas atténué une fois Eoghan né, quatre mois auparavant. Pourtant, Wendy s’obstinait à ne pas vouloir emménager chez lui, encore moins avec lui. Il comprenait ses réticences, il ne pouvait lui en vouloir pour cela. Mais là, c’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase.

Il s’était garé dans un crissement de pneus maltraités, non loin de l’immeuble, mais à distance respectable, puisque les pompiers étaient encore sur la scène.

« Wendy ! »

Il aurait pu laisser échapper une bordée de jurons mais il parvint tout de même à conserver son calme de façade.

« Wendy ! »

Elle était visiblement en train de mener la vie dure aux deux ambulanciers qui tentaient de la prendre en charge. Il n’était même pas étonné. C’était Wendy, après tout. Qu’elle se laisse faire sans protester aurait été anormal. Il s’était frayé un passage jusqu’à elle et son regard seul aurait suffi à écarter les imprudents.

« Mais à quoi tu pensais bon sang ? Et… Eoghan ? Il va bien ? »

Il l’avait fixée avec une légère inquiétude.

« Et toi tu vas bien ? Pourquoi tu es retournée dans l’immeuble ? »

Et puis, il avait vu le doudou de leur fils. Évidemment. Pourquoi en aurait-il été autrement ? Et il aurait menti s’il avait dit qu’à sa place, il n’aurait pas fait de même. Oh non, pour leur fils, il aurait été capable de retourner dans un immeuble en flammes pour son doudou.

« Le propriétaire va m’entendre. »

Les ambulanciers pensaient probablement que par là, il n’entendait que des remontrances ou une plainte, mais Angus Cahill avait une manière bien à lui de se faire entendre et le propriétaire allait se mordre les doigts d’avoir lésiné sur l’entretien des conduites de gaz. Au moins pour deux de ses locataires. Mais il y avait d’autres familles dans l’immeuble. Et pour une fois, Angus ne pensait pas uniquement à lui… Même si sans la présence de Wendy et Eoghan, le sort de l’immeuble lui aurait fait ni chaud ni froid.

« Je te retrouve avec Eoghan à l’hôpital. Et dès que tu pourras sortir, vous venez tous les deux chez moi. Ce n’est pas négociable, tu ne retournes pas dans cet immeuble. »

De toute manière, il serait plus que probable que personne ne prendrait le risque de passer la nuit dans l’immeuble. Même une fois le gaz coupé. Il avait des affaires d’Eoghan. Et il y avait aussi probablement quelques affaires de Wendy aussi quelque part, si elle en avait oublié.


Il eut vite fait de la retrouver à l’hôpital, leur fils dans les bras. Angus Cahill avec un enfant – son enfant – dans les bras. Voilà qui était probablement surprenant pour plus d’une personne. Mais sentir le petit corps assoupi dans ses bras lui paraissait si naturel.

« Je sais que tu n’as aucune envie de vivre avec moi. Mais il est hors de question que vous retourniez là-bas. »

Il avait regardé la jeune femme.

« J’ai eu la peur de ma vie en recevant ce coup de fil. Pour vous deux. »

Eoghan semblait dormir d’un sommeil des plus paisibles.

« Je te propose la chambre d’amis ou n’importe quelle suite au 777, ou dans mon immeuble.Au moins pour quelques jours. Et je ne lâcherais pas cette fois… S’il te plaît ? »

Il avait rajouté, presque dans un souffle. Il ne voulait pas réveiller leur fils. Mais surtout, il voulait qu’ils soient tous les deux en sécurité. Si possible, près de lui.

« S’il te plaît, Wendy. J’aimerais que vous veniez chez moi, tous les deux. Si ça ne fonctionne pas, alors on te trouvera un appartement ou vous ne risquerez pas une intoxication au gaz tous les deux. Mais… essayons ? Pour Eoghan. Pour… nous ? »

Il l’avait déjà abandonnée une fois. Cette fois-ci, c’était hors de question qu’une chose pareille arrive de nouveau. Non. Jamais plus il ne l’abandonnerait. Jamais il ne les laisserait tomber. Il ferait toujours tout ce qui était en son pouvoir et au-delà pour eux.
me contacter

@ Wendy Cahill

Wendy Cahill
ADMIN - TINKERBELL SOUS ACIDES
83 23/05/2023

myself britannique
#
Sam 2 Sep 2023 - 21:38


together we are stronger
feat.   @Angus Cahill   



« Non.»


Une fois de plus la discussion tournait court avant même que d'avoir réellement débuté. Les yeux rivés à celui qui lui faisait face au restaurant Wendy avait reposé sa serviette. Ses ongles impeccablement manucurés et peints en beige.  battaient la mesure sur le blanc immaculé de la nappe. Devant elle une coupe de ses sorbets préférés : abricot et framboise. Elle n'y avait pas même touché, sa douceur fondant sur les tranches de melon servies comme elle l'avait exigé en accompagnement. Mais comme quasiment chaque sortie -pour ne pas dire chaque repas- depuis la naissance de leur fils Wendy avait quitté la salle sitôt son refus clairement exprimé.

Au début elle demeurait, laissant alors suffisamment d'espace dans son silence pour que Angus s'y engouffre et ne tente une fois de plus de plaider sa cause. C'eût été hypocrite et mensonger de sa part de nier qu'elle appréciait ces instants où il exprimait sans détour son envie de les voir se retrouver vraiment, d'être aux yeux de tous la famille qu'ils formaient depuis l'arrivée d'Eoghan. Et en un sens c'était aussi ce qu'elle voulait, ce qu'elle désirait le plus au monde même. Chaque nuit ou presque elle s'endormait après les avoir imaginés, tous les deux, choisir le papier de la chambre de leur enfant. Il aurait voulu du vert, elle aurait plaidé pour du violet et en fin de compte c'est le petit qui aurait eu le dernier mot en tapant du pied sur le nuancier qu'ils lui auraient tendu. Orange. Sa chambre aurait été couleur du soleil. Avec un énorme dragon bleu en peluche et une parure de lit ainsi que des rideaux violets. Mais ce n'étaient jamais que des rêves et quand elle se réveillait les draps à ses côtés étaient froids et elle était seule à aller préparer le biberon pour le petit.

Parfois l'amour ne suffisait pas.

Pourtant quand elle s'était retrouvée en train de se précipiter dehors, le petit serré contre un coeur dont les palpitations agitaient tant le sang à ses tempes que ses oreilles en bourdonnaient. Elle avait déjà connu la peur. Quand elle avait été envoyée derrière les barreaux. Quand elle avait perdu leur premier enfant et appris attendre le second. Quand elle avait tenu Eoghan contre son sein pour la toute première fois. La peur qu'elle avait éprouvée en sentant le gaz n'était pas plus forte que toutes les précédentes. Mais il y avait quelque chose de différent. Quelque chose qui rendait cette angoisse plus pernicieuse que n'importe quelle autre. Il n'était pas là. Angus n'était pas là pour la rassurer comme il était le seul à savoir le faire. S'il l'avait été alors les choses auraient été différentes la jeune mère en était persuadée. S'il l'avait été...

« Il... Il n'a rien. Notre fils va bien. »


Un voix faiblarde. Rien qu'un souffle. Et ses yeux qui n quittaient pas la peluche entre ses mains.

« Il dort mal sans.»


Enfin elle avait levé les yeux vers lui. Et sur son visage livide de peur roulaient ses larmes. Celles qui venaient périr à ses lèvres tremblantes.

« Il aurait pu... Oh mon Dieu ! Angus ! Notre fils aurait pu...»


Mourir... Dans cet immeuble qu'elle avait blâmé de son regard ivre de colère maintenant. Elle avait inhalé plus de gaz qu'elle ne l'avait tout d'abord cru et alors qu'elle sentait la tête lui tourner elle avait regretté d'avoir ainsi repoussé l'aide des pompiers. Quand ces derniers l'avaient vue vaciller ils avaient éloigné Angus et contraint la jeune femme à s'allonger. Un masque à oxygène qu'ils lui imposaient et direction l'hôpital. Des examens. Encore et toujours plus d'examens. Et le temps qui venait à bout de sa patience. Quand Angus était arrivé il fut frôlé par un plateau repas qui était le message envoyé par Wendy à une infirmière indélicate et trop curieuse.

« En fait...»


Mais l'irlandais ne l'écoutait pas. Elle se demanda même à un moment s'il la voyait seulement. Avant qu'elle ne réalise dans un sourire attendri que s'il ne la regardait pas c'était parce qu'il n'avait d'yeux que pour leur enfant. Et Wendy jura qu'elle n'avait jamais vu chose aussi belle ou parfaite que ce père tenant le fruit de leurs amours tout contre son cœur.

« Si tu voulais...»


Mais il était trop tôt pour qu'il la laisse en placer une apparemment. Il parlait. Encore et encore. Et bien plus qu'il ne l'avait fait de toute la première année qui avait suivi leur rencontre. Elle s'en agaçait. Elle en souriait.

« Mais tu vas la fermer oui !»


Un oreiller qu'elle menaça de lui lancer. Elle l'aurait fait si elle n'avait pas craint de réveiller leur fils. Le souffle court et la tête en mode toupie elle s'était rallongée dans son lit. Quelques secondes, peut-être même minutes, pendant lesquelles elle sembla absente, sa respiration erratique et son regard voilé. Quand elle eut repris ses esprits, une main posée sur ce sein écrin de son cœur fatigué, elle avait souri à celui qui se tenait à son chevet.

« Je veux une maison. A nous. A Wheatley. Loin de la ville et encore plus loin du casino. Je ne veux pas que notre enfant grandisse dans ce monde là.»


Elle avait tenté de se relever mais force lui fut faite de se rallonger.

« Jure moi que nous aurons tout cela et alors j'accepterai de  vivre avec toi.»


Puis elle avait grogné en parvenant enfin à s'asseoir. Sa main qu'elle tendait à l'irlandais. Son annulaire qu'elle agitait.

« Ajoute une bague. Et alors nous formerons vraiment une famille. Enfin... si tu veux bien me fair le plaisir de me demander ma main ? Parce que ne compte pas sur moi pour te demander la tienne : en ce domaine je tiens aux traditions !»


Au moins il était prévenu.
me contacter

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum