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Knock down feat. Jude

@ Ashley Crowley

Ashley Crowley
NEWBIE SUR OML
4 02/09/2023

self anglaise
#
Mer 6 Sep 2023 - 11:51


together we are stronger
feat.   @Jude Darcy   



Les réunions matinales n’étaient la tasse de thé de personne. Absolument personne. Pas même de ce gradé en uniforme qui ânonnait dans sa barbe rousse des phrases que les autres faisaient plus ou moins l’effort d’écouter. Ou de feindre d’écouter comme en attestait si bien ces regards qui volaient avec la force du désespoir vers ces fenêtres grisâtres qui les séparait d’une journée incroyablement ensoleillée pour une fin d’été. Et tous se rêvaient, au moins l’espace d’une seconde, en gamin en culottes courtes pressé de quitter sa soporifique salle de classe. Mais l’un d’entre eux avait sifflé et tous s’étaient redressés, semblant même subitement fascinés par le laïus de leur chef lui aussi bien plus éveillé. Sans auxun doute possible a cause de cet homme, pourtant habillé en civil, mais qui sans même s’encombrer de la politesse la plus élémentaire, oubliait de frapper et pénétrait dans la salle comme un roi l’eut fait dans sa salle du trône. Et en un sens voilà bien ce qu’il était. Un roi. Un putain de marionnettiste venu passer ses pantins en revue.

« Et voilà son altesse sérénissime Edgar Kingsley…»


Le ton était exagérément las et blasé quand le regard se fit plus morne que ce qu’il n’était déjà en entrant dans la pièce. A la droite de l’insolente la bleusaille rougissait en grommelant intérieurement apparemment peu désireuse de se faire remarquer. Mais Crowley n’était pas d’humeur généreuse ce matin-là non plus et si elle avait consenti à se redresser c’était surtout pour mieux piquer du nez vers le badge épinglé à la chemise si impeccablement repassée de leur nouvelle recrue.

« Premier jour chez nous Jefferson ?

— Envie de célébrer votre dernier Crowley ?»

Les mots auraient pu claquer dans l’air, faire montre de ce que l’autorité naturelle était vraiment. Mais Kingsley était un vieux singe qui connaissait déjà par cœur toutes les grimaces, parades et autres passades qui piquaient régulièrement les fortes têtes entre ces murs. Peut-être même qu’à une époque il avait été celui assis sur une même chaise en train de se la raconter devant les collègues. Oh oui ! Il avait été cet officier là. Alors, non, il n’avait pas gaspillé son énergie en criant sur celle qui n’en aurait rien eu à faire.

« Non monsieur. Je voulais juste me montrer accueillante avec l’agent Jefferson.

— Parfait ! J’espère que vous vous montrerez aussi accueillante avec nos visiteurs aujourd’hui.
— Pardon Monsieur mais j’ai peur de ne pas comprendre ?

— Toutes mes félicitations Crowley votre langue trop bien pendue vous vaut trois jours coincée à l’accueil !»

Évidemment ses collègues n’avaient pas manqué de ricaner. Mais pas trop fort non plus la transfuge du Yard était là depuis peu mais sa susceptibilité n’était déjà plus à prouver. La blonde ne décolérait pas mais aussi pendue et acérée puisse être sa langue la dame était aussi suffisamment maline pour ne mas outrepasser certaines limites. Alors ce fut sans plus broncher qu’elle avait écouté leur chef faire son briefing habituel. Enfin habituel… Elle les avait vus, les acolytes toujours flanqués dans l’ombre de Kingsley. Des flics tout comme elle. Du moins sur le papier. Car la plupart du temps eux ne devaient pas venir se taper le briefing matinal puis râler en voyant son nom associé au pire des dossiers en cours. Eux travaillaient toujours sur le terrain et non collés à l’accueil pour avoir eu l’outrecuidance d’oser l’ouvrir. Un peu trop fort peut-être…

« Jude, je peux te voir cinq minutes s’il te plaît ?»

Le sourcil d’Ashley s’était froncé : depuis quand le big boss appelait il son coéquipier par son prénom ?  Et elle ne parlait même pas de ce tutoiement qui froissa sa face de poupée lui donnant l’air d’une feuille de papier crépon en fin de vie. Alors qu’elle se levait pour emboîter le pas à son coéquipier Hoffman l’avait arrêtée

« Non, ce ne sera pas la peine.»

L’envie de claquer son bec au beau gosse de service était forte mais la femme savait que cela ne servirait à rien et, à terme, la desservirait sûrement. Alors elle les avait regardés s’éloigner, les uns comme les autres et s’en était allée sur le toit, son endroit préféré pour discuter. Si jamais Jude voulait la trouver il saurait où la trouver.

Trois étages plus bas, dans cette salle de pause transformée en un bureau tout ce qu’il y avait d’informel, Kingsley exposait les faits à l’un des rares hommes à ne pas être de son équipe mais en qui il avait confiance. Jude Darcy. Tous deux avaient fait équipe à une époque et une amitié sincère en était née. Lui et sa femme d’alors étaient plus d’une fois venus dîner et Charles avait même dû baby-sitter leur fille une fois ou deux. C’est peut-être pour cela qu’il lui avait demandé de venir. Et il lui avait raconté. L’histoire de cette gamine agressée par des enfoirés connus de leurs services et qui ne seraient probablement jamais punis si tant est qu’on les arrête jamais.

« Elle a trop peur pour les identifier.»

Compréhensible. Elle avait déjà eu le courage de venir déposer beaucoup ne l’avaient pas. Aussi horrible que cela soit des histoires du genre il y en avait bien trop pour les compter. Mais ce cas là était différent. La main droite d’Edgar qui passait dans ses cheveux tandis que les doigts de la gauche tapotaient nerveusement le contreplaqué de la table autour de laquelle ils étaient assemblés.

« Charles tient à cette fille.»

Un silence.

« Je tiens à mon fils.»

Tout était dit. Pas la peine de grand discours pour que le blond comprenne. Lui aussi était père. Lui aussi était flic. Il savait comment les histoires d’agression sexuelle finissaient encore trop bien dans des cartons dont tous oubliaient jusqu’à l’existence.

« Tu as confiance en ta coéquipière ?»

S’il décidait d’embarquer Crowley dans leur quête de justice alors il n’y aurait pas de retour en arrière. Pour aucun d’entre eux. Alors il fallait être sûr.

« J’ai confiance en toi. Et j’aime assez le caractère de Crowley. En revanche elle est très impulsive. Et je ne suis pas encore certain qu’elle sache fermer sa gueule. Ton avis ?»

Quelques minutes plus tard les hommes s’étaient séparés sans un mot ni un regard de trop. Hoffman qui était de repos avait rejoint ce hall d’entrée du poste à l’instant même où Ashley y arrivait elle aussi. Elle avait laissé son regard passer par-dessus son épaule quand elle avait entendu une voix d’enfant. Un petit garçon aux cheveux aussi blonds que son père donc. Hoffman papa ? Cela lui allait bien songeât elle alors qu’elle le regardait prendre son enfant dans les bras. Elle lui avait souri. Il en avait fait de même. Et chacun avait repris son chemin.

« Tu comptes me mettre au parfum ou je ne suis pas assez bien pour rejoindre votre petit club à la con ?»


Des mots qu’elle avait aboyés tout en venant se positionner pile sous le nez de son coéquipier. Elle détestait quand elle était ainsi laissée de côté. Au Yard elle était trop jeune, trop inexpérimentée. Sans oublier le fait qu’elle soit née pourvue de seins et non de couilles. Aujourd’hui elle avait gagné chacun de ses galons et sa valeur en tant qu’officier n’était plus à prouver alors c’était quoi le souci ?!

« M’oblige pas à te traîner jusqu’à la salle de sport pour te foutre une raclée sur le ring !»


Quoique, à bien y réfléchir…

« Un round. Le premier qui touche le sol a perdu. Si je gagne tu craches le morceau. Si tu gagnes tu conduis pendant une semaine.»


Puis quand on l’appelait pour rejoindre l’accueil elle lui avait lancé

« Rendez-vous ce soir à 19h au Ring my Bell !»


Puis elle l’avait abandonnée et s’en était allée enfiler son uniforme pour accomplir sa tâche à l’accueil. Saloperie de journée ! Heureusement elle était passée plutôt rapidement et, à l’heure dite, elle attendait sur le ring. En tenue, mains et chevilles bandées, cheveux relevés en une queue de cheval, prête à en découdre avec celui qui faisait son entrée.

« J’ai failli attendre !»


La règle ? Simple : aucune. Pas de gants. Pas de règles. Le combat comme leur métier le leur avait appris. Tous les coups sont permis. Le principal étant de gagner.[/color]
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